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Deraa: forces syriennes et alliées prêtes à passer a l'offensive

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats de l'armée syrienne. (Photo d'Archives)

En Syrie, l’armée régulière a acheminé d’importants renforts à Deraa où se profile une nouvelle opération d’envergure anti-terroriste.

Pour la deuxième reprise en une seule semaine, l'armée syrienne a expédié des centaines de soldats vers la province de Deraa afin de préparer une opération militaire de grande envergure contre les cellules dormantes de terroristes qui viennent d’attaquer ses positions.

Des unités de forces spéciales syriennes étaient déjà arrivées à Deraa peu de temps après l'exécution par les terroristes de neuf soldats dans la ville de Muzayrib. La ville est actuellement assiégée par les forces spéciales syriennes qui attendent le feu vert de leur commandant pour lancer une opération visant à identifier et à arrêter les terroristes impliqués dans l'enlèvement et l’exécution de leurs confrères.

Lundi 4 mai, le ministère syrien de l’Intérieur a annoncé, dans un communiqué, l’enlèvement et le meurtre de neuf policiers qui « faisaient leur travail » dans la ville de Muzayrib, rattachée administrativement à la province de Deraa. Selon le communiqué, les policiers ont été tués par un groupe terroriste opérant dans cette ville.

Citant des sources concordantes, l’édition arabophone du site d’actualité Russia Today a rapporté que l’attaque avait été dirigée par Mohammed Qassem al-Soubaïhi, alias Abou Tareq, et a été menée à l’aide d’un groupe nombreux de terroristes armés à 8h30 du matin (heure locale). Neuf policiers syriens ont été enlevés et transférés au domicile d’Abou Tareq où ils ont été exécutés par balles. Les corps des policiers ont été ensuite abandonnés près d’une place de la ville.

Que signifie cette attaque terroriste à Deraa?

En 2011, Deraa fut le point de départ d’une crise qui s’est ensuite vite propagée dans les quatre coins de la Syrie. Il s’agit d’une région stratégique et importante économiquement parlant d’autant plus qu’elle accueille une route internationale qui relie Damas à deux autres capitales du monde arabe, c'est-à-dire Beyrouth et Aman.

La libération de Deraa en 2018 a porté un coup dur aux terroristes ainsi qu’aux parties étrangères qui les soutenaient. Là, s’expliquerait probablement l’attaque du lundi 4 mai, qui pourrait témoigner d’une volonté cachée de redonner un nouveau souffle aux terroristes et de durcir ainsi les pressions économiques sur le gouvernement syrien.

D’autre part, Deraa compte parmi les localités dont le niveau de sécurité reste sensible, ce qui laisse penser que l’opération terroriste de lundi avait un objectif plus important que le meurtre d’un certain nombre d’effectifs de police. En effet, les parties qui ont encouragé les terroristes à mener cette attaque, projetaient de semer la panique parmi les habitants de Deraa afin de les venger pour le soutien qu’ils ont apporté au gouvernement syrien dans sa lutte contre les terroristes.

L’attaque de Muzayrib, si l’on considère aux côtés des offensives constantes de l’armée israélienne contre la Syrie et de la décision de Donald Trump de maintenir ses militaires dans le nord de la Syrie, met en évidence un plan conjoint américano-israélien qui cherche à revivifier la crise dans ce pays. Or, le retour de la crise, comme elle était auparavant, semble très peu probable, soit par les attaques d’Israël, soit par les politiques de Washington.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV