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« Trump a tort de tracer une "ligne rouge" pour l'Iran dans le golfe Persique » (Americain Conservative)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
En haut, le groupe de mercenaire US, Silvercorps USA arrêté au Venezuela, mai 2020. En bas, les 10 Marines capturés en 2016 par le CGRI dans le golfe Persique. (Capture d'écran)

Pour un président US qui a donné mi-avril à l'US Navy l'ordre de "détruire des embarcations rapides iraniennes" et , les images largement diffusées depuis 48 heures à travers le monde lesquelles mettent en scène les commandos-mercenaires du groupe Silvercorps US, capturés comme de grotesques rats par les unités navales vénézuéliennes, devrait bien servir de leçon à Trump. Que dalle! Et pourtant il aurait dû. Car ces images en provenance du Venezuela  ont quelque chose du déjà vu. La première opération d'infiltration US au Venezuela, pays drastiquement sanctionné, affamé, martyrisé  a tourné au cauchemar pour ses auteurs et commanditaires au point de pousser la "première puissance militaire autoproclamée" à "tout nier". Il s'agit d'images qui font étrangement écho à celles datant de 2016, quand 10 Marines US ont été arrêtés par les unités navales du CGRI pour cause d'aventurisme déplacé dans les eaux territoriales iraniennes.

Certes c'était à l'époque d'Obama, mais depuis qui ne dit que l'US Navy pourrait faire mieux si d'aventure il lui venait à esprit d'en découdre avec l'Iran.  Le commando US aurait pour mission de décapiter le gouvernement du Venezuela en neutralisant le président Maduro; de prendre le contrôle de deux sites sensibles; de lancer un coup militaire avec le concours de cellules dormantes au sein des forces armées; de neutraliser des capacités A2/AD (défense aérienne) et de détruire des Su-30 de l’armée de l’air vénézuélienne; trop de missions pour un petit commando dont l'action aurait été surveillée dès son point de départ et étape par étape par les unités de renseignement vénézuéliens et dont la défaite ne serait, selon certaines sources, trop étrangère aux amis de la Résistance du Venezuela. 

Ce mercredi 6 mai, Donald Trump a lancé un deuxième Casus belli à l'Iran en apposant son veto à une résolution adoptée par le Congrès, laquelle visait à limiter "son champ d'action militaire contre l'Iran". Trump dont les forces continuent à agir dangereusement non loin des côtes iraniennes, croit sans doute qu'une petite guéguerre avec l'Iran lui servirait de tremplin électoral. Mais même The American Conservative le met en garde. Dans un article signé Daniel Larison, il lui reproche d'avoir fixé ''une ligne rouge" à l'Iran, en allusion à son ordre de tir sur les vedettes rapides iraniennes".  

 The American Conservative estime surtout que déclencher une guerre contre l'Iran pour ce que le président qualifie du harcèlement est " inutile. "Ce sont des incidents qui arrivent souvent et qui passent sans faire de victimes. Tant que personne ne réagit de manière excessive et ne commence à tuer des gens, il n'y a aucune raison que la situation dégénère. Pourquoi alors donner un ordre de tir?! 

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« Trump choisit encore une fois l'escalade quand il n'a pas à le faire. Il y a toujours un danger à avoir nos forces navales et les Iraniens à proximité, mais le fait de menacer de déclencher une guerre est une surenchère caricaturale. Le président donne son feu vert à une nouvelle escalade contre l'Iran alors qu'il n'a pas le feu vert du Congrès. C'est une dérive dangereuse qui rend inévitable le conflit. , ce qui rend plus probable que les États-Unis et l'Iran se retrouvent dans un conflit évitable. Le président aime se moquer d'Obama sur sa «ligne rouge» mal avisée en Syrie, mais face à l'Iran, l'erreur est encore plus colossale. C'est beaucoup plus irresponsable d'en découdre avec un pays aux capacités militaires avérées qu'est l'Iran en lui fixant un "Rubicon" alors que les États-Unis ont coupé tout lien diplomatique avec les Iraniens, en s'en tenant à leur politique de pression maximale. N'est-ce pas une  tentative désespérée du président de détourner l’opinion publique de l’échec persistant de la réponse du gouvernement fédéral à l’épidémie? Est-ce une guerre de diversion avec les Iraniens qu'il lui faut pour se faire réélire?  », a indiqué Daniel Larison. 

« Au moins, si les États-Unis et l'Iran avaient des relations diplomatiques normales, notre gouvernement pourrait protester contre les actions iraniennes que nous trouvons inacceptables sans avoir à risquer de conduire nos pays au bord de la guerre pour la troisième fois en un an. Même sans Trump en tant que président, les tensions américano-iraniennes pourraient facilement devenir incontrôlables, car il n'y a pas de canaux de communication réguliers pour éviter les accidents et désamorcer les incidents lorsqu'ils se produisent.

Un "canal militaire", une forme de "ligne rouge" devrait être mis en place entre les États-Unis et l'Iran afin que nous puissions prévenir les accidents et calmer la situation en cas de collision ou d'affrontement puisque le pire sera la guerre ouverte.Une guerre qui n'aura été jamais aussi insensée. la présence militaire américaine dans le golfe Persique n'a jamais été aussi inutile. Le prix du pétrole est désormais extrêmement tombé, ce qui ne justifie plus nos craintes d'une interruption temporaire de l'approvisionnement de la région. Et dire que le président a délégué son pouvoir de déclarer des guerres aux capitaines voire aux jeunes matelots qui pourraient pris de panique, face à une simple patrouille du CGRI, risque de provoquer une catastrophe. Après tout le  la baie des Cochons, ce n'est pas uniquement au Venezuela que nous venons de le revivre. Elle peut à tout instant se reproduire dans le golfe Persique ... », est-il dit dans cet article. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV