La Russie vient d'ouvrir sa base ultra protégée de Hmiemim aux vols iraniens. C'est une base qui abrite outre les S-400, les batteries de missiles de courte portée Iskandar. La Russie prendra-t-elle part à une riposte balistique syro-Résistance désormais parfaitement plausible, contre Israël?
Le lundi 4 mai vers 11 heures heure locale, la DCA syrienne a puissamment repoussé la quatrième frappe israélienne en 15 jours, cette fois dirigée contre Al Safira, centre de recherche militaire de l'armée syrienne dans la banlieue est d'Alep. Trois explosions dans le ciel, trois missiles antimissile syriens, trois missiles Delilah détruits. Alep c'est le haut lieu de la Résistance en Syrie et la frappe, comme toujours peu efficiente d’Israël que la presse sioniste ne tardera pas à assortir d'un supposé "lourd bilan des pertes des miliciens pro-iraniens, voire carrément iraniennes", vise surtout à faire trop de bruit pour rien. Il s'agit de prouver au moins médiatiquement, qu'Israël existe toujours et qu'avec une armée au point mort, il a su préserver sa puissance de nuisance. Mais c'est sans compter avec l’intelligence stratégique de la Résistance. Mardi des sources militaires russes ont fait état de l’atterrissage des premiers avions militaires iraniens à Hmeimim, base aérienne super protégée de la Russie à l'est de Lattaquié. Avia.pro qui rapporte cette information y voit littéralement un" défi poutinien à l'adresse d’Israël", vu que ce dernier "n'a cessé de passer outre les accords "aériens" avec Moscou en Syrie, et surtout " de tenter systématiquement de forcer la, DCA syro-russe.
SyAAF IL-76 cargo plane [YK-ATA] from Tehran Mehrabad on approach to the Russian air base in Latakia (+ Mahan Air A310 en route to Beirut) pic.twitter.com/IZyzYw0vdU
— Samir (@obretix) May 4, 2020
La base aérienne de Hmeimim ouvert à l'Iran et à la Résistance, cela veut dire que les missiles israéliens devraient désormais viser directement la Russie, s'ils ambitionnent de "contrer l'Iran" . Mais cela veut dire aussi que la guerre sans merci de l'axe de la Résistance contre Israël et les États-Unis qui s'étend sur un vaste front allant de la Syrie en Irak où des bataillons des Hachd mènent sur la quasi-totalité du territoire irakien la vie dure à l'Amérique et à ses renforts daechistes, voit le ralliement pur et net d'une Russie désormais non hésitante au camp de la Résistance : "«En permettant à l'Iran d'utiliser la base aérienne de Hmeimim, la Russie a défié Netanyahu, soulignant littéralement qu'une seule tentative d'attaquer la base aérienne militaire russe en Syrie, quelles que soient les circonstances, conduirait non seulement à la destruction d'avions israéliens, mais aussi à des frappes contre Israël même », affirme le spécialiste d'Avia -pro. Une riposte balistique Résistance-Russie contre Israël n'est donc plus à écarter.
Lundi, les sources russes rappelaient à la bonne mémoire du régime israélien et non sans raison, la présence de la base russe en Égypte où la Russie a planté deux super puissants radars propres à intercepter les avions les plus sophistiqués que possède Israël à savoir les F-35 à la phase de décollage, soit à quelque 1100 kilomètres de distance par rapport à la cible à atteindre. Certains observateurs y ont vu un signal de soutien non seulement à la Syrie, mais aussi à l'Iran, dont la guerre anti-US et anti-Israël entre dans une phase délicate. Après tout, une riposte balistique d'envergure contre Israël semble finalement être l'unique option pour faire cesser les "sorties agaçantes" de l'armée de l'air israélienne. Et une participation russe serait la bienvenue.
Mardi toujours, Al Masdar rapportait une autre information de taille, l'entrée d'un méga convoi militaire russe à Deir ez-Zor. Le convoi avec à son bord des éléments de la DCA, aurait coupé les positions de l'armée US sur l'est de l'Euphrate pour débarquer dans une localité non loin des champs pétroliers et gaziers de Conoco et d'al-Omar où des attaques anti-US ne cessent de se multiplier : "L'armée russe a contourné les barrages routiers américains situés dans toute la région pour atteindre Deir ez-Zor. Les experts n'excluent pas que la Russie envisage de créer dans la province une base militaire permanente en contrepartie de celle que tentent de s'offrir les Américains? Cette base la Russie la créera évidemment pour contrôler les agissements US sur les frontières avec l'Iran" au moment où la bataille US/Résistance bat son plein à al-Anbar. Et Al Masdar News citant des sources russes dit : «Cela vaut la peine de déployer des systèmes de défense aérienne russes à Deir ez-Zor, ne serai-ce que pour briser en morceaux la furtivité américaine et faire perdre aux USA leur "supériorité aérienne" en Syrie orientale. Une base russe à Deir ez-Zor, cela veut dire aussi la possibilité pour la Russie de bloquer les convois militaires américains et d'empêcher ces derniers de se grossir en Syrie méridionale et centrale ". Une perspective qui servira grandement la Résistance.
Reste à savoir si oui ou non la Russie finira à passer à l'acte à la fois contre les USA et contre Israël. La double décision de Moscou d'ouvrir la base de Hmeimim aux vols militaires iraniens et de créer une base sur la rive orientale de l'Euphrate pourraient en être un prélude. Mais en attendant, à Hmeimim il est désormais possible que l'Iran fasse atterrir des cargaisons de missiles de courte et de moyenne portée, les mêmes qui inclus dans l'arsenal du Hezbollah, fait si intensément peur au régime sioniste. Les missiles iraniens sauront largement appuyer l'armée syrienne dans sa riposte balistique contre les frappes insensées du régime sioniste. Après tout l'arsenal balistique iranien sur quoi les USA tentent désespérément de maintenir l'embargo a de très "belles pièces" qui pourrait intéresser l'armée syrienne : Fateh 313, ou Qiam ...Dans une vision un peu prémonitoire, l'analyste sioniste Zimmt écrivait il y a quelques jours une note à l'adresse de Atlantic Council qui disait : " "L’Iran est un acteur puissant avec une grande influence dans la région même sans le général Qassem Soleimani. Ce n'est pas un acteur qui se plierait et renoncerait, sous pressions, à ses objectifs stratégiques Bien que l'axe États-Unis-Israël ne cesse d'agir contre l'Iran et ses alliés et ses alliances, les Iraniens ne semblent pas sourciller. Des sanctions imposées par Donald Trump qui prétend avoir limité, considérablement, « les aventurismes militaires de l’Iran » ou encore des frappes incessantes et croissantes israéliennes contre les positions des forces pro-iraniennes en Syrie, la situation en Irak et au Liban, rien n'a pas arrêté et n'arrêtera pas l'Iran. Et on ne cesse de nous mentir avec cette phrase surfaite et invraisemblance qu'est : « L’Iran est en train de perdre le Moyen-Orient ».