L’Allemagne a subi de lourds dégâts dans la région après avoir mis le Hezbollah sur sa liste noire des organisations terroristes.
Les experts politiques libanais sont d’avis que l’inscription du Hezbollah au registre des organisations terroristes est un plan européen auquel l’Allemagne n’a pas initialement adhéré.
Les experts estiment que l'Union européenne avait auparavant placé le Hezbollah à l'exception de son aile politique sur sa liste du terrorisme. Ensuite le Royaume-Uni y a ajouté cette branche politique à cette liste et, aujourd'hui, l'Allemagne a fait de même.
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« Le problème particulier de l’Allemagne est qu’elle a peur des juifs », ont affirmé les experts politiques libanais.
« L’Allemagne est le seul pays à assurer la médiation lors d'échanges de prisonniers entre le Hedzbollah et Israël ainsi que dans d’autres dossiers similaires. Contrairement aux autres pays européens, l’Allemagne faisait une distinction entre la branche politique du Hezbollah et son bras armé », selon ces experts.
Les observateurs politiques estiment que sous la pression du régime israélien et des États-Unis, l'Allemagne, comme d'autres pays occidentaux, a été contrainte de boycotter le Hezbollah. Seuls les ambassadeurs américain et israélien à Berlin ont accueilli favorablement cette action.
Les observateurs disent que cette décision nuit à l'Allemagne au niveau national, car elle a perdu son rôle dans la région.
Les observateurs soulignent également que l'Allemagne, qui jusqu'à présent jouait le rôle de médiateur dans l’interaction avec la Résistance dans la région, n'aura plus désormais cette chance.
Certains membres du Courant patriotique libre disent que le Hezbollah n'a mené aucune opération au Liban et qu’il ne faut donc pas l’inscrire sur la liste des terroristes.
Les membres du Parlement libanais voient en cette décision une tentative pour déstabiliser le Liban et conseillent donc à chacun d'être vigilant face à cette décision.
Critiquant la décision de l'Allemagne, les représentants du Courant patriotique libre ont appelé les pays européens à combattre le vrai terrorisme à savoir Daech, Boko Haram et le Front al-Nosra, alors que ces pays non seulement ne combattent pas ces groupes mais les utilisent pour faire avancer leurs objectifs et leurs ambitions dans la région.
Les analystes politiques s’en prenant aux ressortissants libanais en Allemagne, ont précisé que cette décision est dépourvue de tout fondement judiciaire et que les partisans du Hezbollah continueront de rester secrètement ou ouvertement amis.
Pour les analystes politiques l’inscription du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes ne poursuit qu’une visée purement politique sans conséquences pratiques dans le monde réel.
Les analystes ont finalement critiqué les pays occidentaux pour ne pas avoir fait la distinction entre les groupes terroristes et les partis de résistance qui luttent pour la libération de leur pays de l'occupation.