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Personne n’est dupe, Israël est sous perfusion

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manifestation anti-Netanyahu à Tel-Aviv. ©CGTN

La crise du chômage et l’indifférence intentionnelle du régime sioniste aux habitants de la Palestine occupée auront de lourdes conséquences sociales et politiques dans la période post-corona, à tel point qu’il faut s’attendre à une nouvelle vague de protestations à grande échelle.

Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, simultanément à l’anniversaire de la création du régime factice sioniste, les médias israéliens ont évoqué la provocation d'incendies dans quelques centres dont le bâtiment de la Sécurité sociale par des protestataires.

Bien que les médias israéliens aient prétendu que des individus à l’identité inconnue avaient commis cet acte, toutefois, tout le monde est au fait des liens entre ces protestations et l’impasse économique aggravée par la propagation du coronavirus et la fermeture des institutions économiques.

Dans un rapport sur la mauvaise situation économique en Israël, la revue économique en hébreu The Marker a titré : « Personne n’est dupe… Tout le monde voit les politiques économiques vouées à l’échec d’Israël ».

L’auteur de l’article estime que le régime de Tel-Aviv occupe la troisième place mondiale en ce qui concerne le déficit budgétaire des gouvernements. Dans une autre partie de l’article, l’auteur souligne que les méthodes de gestion erronées de Netanyahu sont à l’origine de l’approche incorrecte de Tel-Aviv face à la maladie de la Covid-19. « L'évaluation de l'économie est très décevante : notre PIB a chuté de 6.5% et on assiste à la plus grande contraction de l'histoire », a-t-il indiqué.

Le taux de chômage moyen dépassera le seuil de 9% et le déficit budgétaire passera à 12%. La dette intérieure augmentera de 15% par rapport à 2019.

En ce qui concerne les raisons de ce problème, l'auteur l'a également lié aux grandes sommes d’argent gaspillées par les politiciens sionistes dans des projets de fabrication de drones, et il a écrit: « Alors que nous gaspillions des ressources économiques dans des crises illusoires, nous n’avions rien économisé pour faire face à des problèmes économiques inattendus. »

« Aujourd'hui, nous avons peu de marge de manœuvre, et même si nous le voulions, nous ne sommes plus en mesure de réduire significativement notre déficit. Concrètement, nous avons limité notre réaction à la crise et notre capacité à aider les employeurs indépendants et les petites entreprises , la principale raison étant la mauvaise gestion, la mauvaise gestion de Netanyahu. Il faut dire que le monde n'est pas stupide et qu'il voit ce problème, l'évaluation de deux grandes sociétés de notation Moody’s et Fitch viennent à l’appui de cette affirmation », ajoute The Marker.

Les analystes de Moody's parlent d’une forte baisse de la stabilité financière et budgétaire au cours des deux dernières années, tandis que la crise de Coronavirus est venue aggravé les problèmes financiers et budgétaires.

En d'autres termes, Moody's a exprimé sa méfiance à l'égard du bilan du cabinet israélien et de sa capacité à améliorer la situation.

La société déclare explicitement que le mauvais rendement économique du cabinet et les changements politiques en son sein, ont été la principale cause de la chute de l’économie israélienne au classement mondial.  

« Ce n'est plus un secret que nombreux de nos politiciens et dirigeants politiques ont été au centre de nombreux scandales, parmi eux des scandales de corruption et d'abus de pouvoir. Tout cela a sapé la confiance populaire aux politiciens », conclut The Marker.

En outre, la tendance des politiciens israéliens à contourner la loi est devenue monnaie courante, ce qui a entraîné l'érosion de l'état de droit et du système judiciaire.

Dans ce contexte, la revue Calcalistech a fait part d’un million de chômeurs en Palestine occupée, soulignant que ces victimes de confinement et de coronavirus ne sont pas reconnues par le ministère israélien du Travail et de Sécurité sociale.

« Cela fait plus de 40 jours que les dirigeants israéliens n’ont rient fait pour de nombreux chômeurs qui ont perdu leur emploi à cause de la pandémie de coronavirus et seulement 10% des demandes d’assurance chômage ont été acceptées », affirme un rapport de Calcalistech.

Sur les 954 000 personnes qui ont demandé une assurance chômage en raison des conséquences de la propagation de la Covid-19, seulement 10,5% ont réussi à recevoir des allocations de chômage, et les autres ont été abandonnés, selon le rapport.

Selon les experts, la crise du chômage et l'indifférence intentionnelle du régime de Tel-Aviv au sort des Israéliens auront probablement de graves conséquences sociales et politiques pour ce régime dans la période post-corona, à tel point qu’on doit s'attendre à une nouvelle vague de grogne sociale d’envergure ; les manifestations lors desquelles les protestataires ont mis le feu au bâtiment de la Sécurité sociale en sont les premiers signes.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV