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L'État libanais sur la voie d'étrangler le dollar

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
le Premier ministre libanais avait averti en mars que le pays ne serait pas en mesure de rembourser dans deux jours 1,2 milliard de bons du Trésor émis en dollar par l’Etat. (Photo à titre d'illustration)

Dans le cheminement des protestations contre le coût de la vie et la dévalorisation de la livre libanaise face au dollar, le gouvernement de Hassan Diab a présenté le jeudi 30 avril un plan de redressement pour répondre à la crise économique et sociale qui secoue le Liban.  Ce plan a été approuvé à l’unanimité par le Conseil des ministres.

Le Liban est l’un des pays les plus endettés au monde et son économie dépend des recettes touristiques et des aides financières que lui octroient quelques pays. Les protestations contre les inquiétantes conjectures économiques et le coût trop élevé de la vie, qui se poursuivent depuis fin été 2019, sont en effet une réaction à l’incapacité des précédents gouvernements à résoudre les crises du pays, écrit l'agence de presse Fars News.

Une crise économique galopante avec l'arrivée du coronavirus et la chute vertigineuse de la livre libanaise par rapport au dollar ont contraint le nouveau gouvernement libanais à prendre des mesures pour surmonter cette crise et mettre en œuvre son plan de réforme économique.

Le premier ministre libanais a présenté sommairement les grandes lignes de son plan de redressement. ©Farsnews

 Quel est le plan de redressement économique du gouvernement de Diab ?

« Ce plan, discuté avec des experts, représentants les secteurs économiques et société civile, comporte six volets principaux : financier, économique, bancaire, monétaire, protection sociale et développement », a-t-il détaillé.

 « Nous voulons réduire le déficit commercial à 5,6% et obtenir un soutien financier étranger dépassant les 10 milliards de dollars, en plus des sommes promises lors de la conférence de Paris (CEDRE). L'objectif est de retrouver une croissance positive dès 2022 et ainsi, pouvoir assurer une aide aux catégories sociales les plus défavorisées », a-t-il expliqué. « Nous voulons revenir à l'excédent budgétaire en 2024, restructurer la dette souveraine et baisser la dette publique à moins de 100% du PIB », a-t-il ajouté.

Le Liban, qui a annoncé en mars être en défaut de paiement, croule sous une dette de 92 milliards de dollars, soit 170% du PIB, l'un des taux les plus élevé au monde.

Le Premier ministre a également évoqué la restructuration du secteur bancaire et financier afin de relancer l'économie, ainsi que la réforme du secteur de l'électricité. Par ailleurs, le chef du gouvernement a une nouvelle fois assuré que le plan allait « protéger les avoirs » dans les banques.

Avec l'adoption du plan, le Liban peut désormais « formaliser les négociations avec les créanciers détenteurs d'eurobonds », en référence aux bons du Trésor émis en dollars, selon Diab.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV