Puisque Trump veut la guerre, autant lui faire de belles surprises! L'US Navy qui s'exerce ces temps-ci à détruire les "vedettes rapides iraniennes" ou encore plus culotté, à "débarquer sur les îles iraniennes", sait-elle qu'elle risque d'être prise pour cible par des armes conçues en Israël?! Les talents de rétro-ingénierie iranienne font des miracles...
La semaine dernière, l'Iran a dévoilé quelques-uns de ses plus puissants drones dont les navires US devraient bien se méfier, maintenant qu'ils se préparent, sur l'ordre de leur président à la guerre. Il s'agit de modèles qui ont déjà fait leur preuve en Syrie, où ils ont activement pris part aux combats contre Daech et de sa technologie made in US et made in Israël, en défaveur de ces derniers.
The National Interest évoque l'un d'entre eux, Fotros et écrit : " un drone dont la portée atteint les 2000 kilomètres avec un plafond de vol de 25 000 pieds et une endurance de 30 heures; C'est Predator et Reaper iranien.Et comme eux le Fotros peut transporter des missiles air-sol et air-mer, des missiles de croisière ainsi que des roquettes. Il peut aussi "flâner" sur un champ de bataille pendant une journée entière".
Et la revue de poursuivre :" le CGRI a passé une semaine particulièrement chargée en termes de dévoilement de nouveaux équipements militaires et pas des moindres, et ce, juste après l'incident du 15 avril où 11 vedettes rapides iraniennes ont fait irruption en plein exercice naval américain lequel impliquait l'USS Puller, des destroyers et patrouilleurs ainsi que des hélicoptères US. Un incident que certains analystes iraniens ont qualifié de similaire à celui du golfe du Toncin en 1964, "lequel a servi de prétexte à déclencher la guerre du Vietnam".
Et l'article ajoute :" Aux côtés de "Karrar", d'"Ababil" et de "Mohajer", le drone Fotros, plus performant, devrait visiblement servir la force marine du CGRI, mais ce dernier compte en étendre l'usage. Ainsi le commandant en chef de la force terrestre des Pasdarans (CGRI), le général de brigade Akbar Karimlou a affirmé le 26 avril ceci : « Nous examinons tous les paramètres et les caractéristiques du drone Fotros pour que nous puissions exploiter ces drones dans les zones d’opération ».
"Mais ce boom "iranien" en termes de dévoilement d'équipements militaires, poursuit The National Interest, ne concerne uniquement les drones, mais aussi "leurs charges" utiles qu'ils sont censées transporter sur le champ de bataille. L'une des plus grandes surprises du CGRI aura ainsi été cette semaine le test réussi d'un missile "tir et oublie", identique au missile Spike israélien. Évidemment l'essai s'est effectué au sol, mais pourquoi pas, l'Iran, passé maître en termes de reconversion, d'optimisation et de rétro-ingénierie, pourrait en faire un usage naval en en équipant ses drones qui, eux sauraient parfaitement s'adapter à ses vedettes rapides pour lancer des attaques en essaim contre les navires US. La puissance de Spike causera alors bien des dégâts à ces masses d'aciers extrêmement coûteuses que sont nos navires".
Et le texte ajoute :" Plutôt la presse iranienne a reconnu en termes à peine voilés avoir fait l'acquisition de ce missile par le biais des forces russes et syriennes qui en auraient intercepté plusieurs.. Quoi qu'il en soit moins de 10 pays dans le monde ont la capacité de produire ce type d'armes au niveau national et l'Iran en fait partie désormais".
"Et dire que le missile Spike autonome après lancement se passe des moyens de désignation classiques de la cible tels que l'illumination par laser ou le guidage radar semi-actif et que pour un missile surface-surface ou surface-air, le tireur n'a plus besoin de voir ou d'observer la cible après le lancement, ce qui en diminue la vulnérabilité au contre-feu. A ce rythme, les batteries de missile anti missile à bord des navires américains comme les systèmes Rim, Sparrow, ou Phalanx, auront plus mal à les intercepter.
همانطور که مشاهده میکنید موشک بصورت ۹۰ درجه روی هدف فرود آمده که به معنی تاپ اتک بودن آن است. pic.twitter.com/8Oi1t0YJQG
— فیلد مارشال! (@FieldMarshalPSO) April 18, 2020
On pourrait même parier que les Iraniens ont d'ores et déjà commencé à fabriquer de nouvelles versions de Spike de courte, de moyenne et de longue portée, à l'approche de l'octobre 2020 date à laquelle l'embargo sur les armes à vendre à l'Iran sera levé. Mohesen Rezaeï, un vétéran de guerre Iran-Irak et secrétaire du Conseil du discernement du bien de l'ordre islamique vient de le répéter sur Al Jazeera: " la position US et européenne sur la question n'est guère contraignante pour l'Iran et l'Iran s'en passera facilement".