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Le lanceur Salman a tout pour servir de base au programme ICBM

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Photo satellite montrant un centre d'essai et de tir de missile du CGRI à Chahroud, dans la province de Markazi. ©Tasnimnews/Archives

Le réseau de chaînes européennes ELN revient sur le lancement du premier satellite militaire iranien "Nour-1", en cherchant à y voir ce qui en fait l'exclusivité et tout ceci pour répondre à la question suivante : l'Iran pourra-t-il oui ou non faire de Nour un missile transcontinental? « C'est une percée à n'en pas douter, l'Iran ayant prouvé sa maîtrise de nouvelles technologies spatiales dont et surtout l'usage de propergol solide et même combiné avec du combustible liquide, d'une tuyère mobile pour le contrôle de vol ainsi que d'une composite en fibre de carbone légère ».

The European Leadership Network (ELN) poursuit : « Or ce projet a plusieurs particularités à ne pas sous-estimer : L’Iran a dévoilé pour la première fois son programme spatial parallèle géré par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI). Jusqu'ici, ce fut le ministère de la Défense de concert avec l'agence spatiale iranienne qui concrétisait ce genre de projet. Cette nouvelle configuration institutionnelle se reflétait même sur les lieux du lancement ».

Mais il existe d'autres particularités, poursuit l'article qui dit : « Le lanceur de satellite Qassed a été le premier lanceur à avoir été activé en dehors du périmètre du centre spatial iranien Imam Khomeini, décollant de la base de Shahroud. Cependant, le rôle du CGRI ne se limitait pas seulement aux opérations de lancement. Le moteur du lanceur à trois étages Qassed, ainsi que le satellite Nour lui-même, ont été conçus et développés par le CGRI et ce, en dehors des structures régulières de l'industrie des missiles iraniens ».

Lire aussi:  La mise en orbite du Nour 1 n’est que le point d’iceberg de la capacité de Téhéran (CGRI)

Après s'être inquiété de ce que le puissant CGRI est en charge du dossier, l’ELN poursuit :  

« Qassed est un lanceur à trois étages. Utilisant le moteur-fusée à ergol liquide "Ghadr" dans le premier étage, le moteur à propergol solide "Salman" dans le deuxième étage et un petit moteur inconnu comme troisième étape. Il y a peu de nouveauté dans le choix d'un "Ghadr" dans le premier étage de "Qassed": il s'agit d'une version améliorée de "Shahab 3", le "Ghadr" à  combustible liquide a déjà servi de base au lanceur iranien "Safir". La véritable innovation du lanceur "Qassed" réside dans sa deuxième étape: le moteur à propergol solide "Salman".»

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Mais d'où vient ce mystérieux lanceur "Salman" qui a échappé à la vigilance des centres de renseignements occidentaux? 

« Dévoilé pour la première fois en février dernier, Salman utilise un ensemble de technologies sophistiquées, notamment un propergol solide, une tuyère mobile pour le contrôle de vol et une enveloppe en fibre de carbone légère. Malgré ses petites dimensions , le moteur à propergol solide "Salman" semble bien performant dans la construction des lanceurs spatiaux. Mais à bien des égards, il sert de démonstrateur pour les technologies cruciales pour le développement de missiles modernes à longue portée, y compris les ICBM (Missiles intercontinetaux). L'utilisation de cette technologie marque un développement significatif dans le programme spatial régulier de l'Iran, qui repose sur une technologie de combustible liquide relativement ancienne. »

Le site ajoute que « la rapidité avec laquelle l'Iran peut procéder à lancer le nouveau satellite à partir du point de départ donné, dépend à la fois des progrès qu'il a déjà accomplis dans le développement de moteurs de grand diamètre, ainsi que de la volonté politique des dirigeants iraniens ».

« Les précédents lancements de satellites iraniens utilisaient des infrastructures fixes et les phases préparatoires traînaient également plusieurs jours, ce qui permettait aux services de renseignement occidentaux de localiser ou de récolter des informations autour du lancement de satellite. En revanche, le satellite "Nour" a été lancé à partir d'un lanceur transporteur-monteur mobile, similaire à ceux utilisés pour les missiles balistiques iraniens, et aucun rapport n’a été communiqué dans ce lancement », affirme le commentateur de l’ELN. Le commandant en chef de la Force aérospatiale du CGRI, le général Hajizadeh a annoncé que son pays visait des satellites plus grands sur des orbites plus élevées, nécessitant par définition des lanceurs plus puissants...rien n'empêche désormais l'Iran de se doter des missiles intercontinentaux ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV