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Le Hezbollah promet de faire disparaître Covid-19 et Israël en même temps

Nasrallah: "Israël est plus fragile qu'une toile d'araignée".

Dans son discours du 22 avril au soir qu'il a tenu à l'occasion de l'avènement du mois de Ramadan, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah a affirmé : "Aujourd’hui, la lutte contre le coronavirus nécessite de la patience. Au Liban, nous avons réussi à contrecarrer l’expansion de la pandémie grâce au respect des mesures de confinement. Ceci demande de la patience. Donc, avec de la patience, nous pouvons vaincre le coronavirus, l’ennemi israélien et nos problèmes personnels. La patience est la clé de toute victoire". Une fois n'est pas coutume, DEBKAfile, site proche des milieux du renseignement de l'armée israélienne, confirme ces propos.

A peine une semaine après l'opération commando du Hezbollah avec en toile de fond une "barrière de sécurité" défoncée sur les frontières avec le Liban, le site commente l'émergence d'un gouvernement bicéphale à Tel-Aviv, issu du mariage de la carpe et du lapin :  "Cela dépend des disparités entre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz à la tête du premier gouvernement israélien en exercice depuis près de deux ans. Ses tâches sont aussi urgentes qu’herculéennes: vaincre le coronavirus sur le territoire et sauver une économie paralysée avec plus d’un million de chômeurs. Une tempête de critiques et de mécontentements a éclaté dès que Netanyahu et Gantz ont annoncé, dimanche 19 avril, leur succès à concocter un accord  d’urgence mettant sur pied un gouvernement "rotatoire", du jamais vu dans le monde, écrit le site avant de s'en prévoir la parfaite paralysie :

" Ce gouvernement s’est avéré être une création éléphantesque avec 36 ministres et 16 sous-ministres, un florilège sans précédent. L’accord d’unité est loin d’être étanche. Les trous dans sa coque pourraient faire sombrer le navire s’ils ne tiennent pas la barre des deux mains en comblant leurs différences de perspectives, de politique et d’expérience. Alors que Gantz a obtenu un accès direct au poste de Premier ministre, Netanyahu est assuré que si la Cour suprême le déclare inapte à servir comme Premier ministre, l’accord d’unité sera déclaré nul et non avenu, le gouvernement chutera et que de nouvelles élections seront déclenchées. Les trois derniers tours électoraux n’ont pas été concluants et ont laissé les deux principaux rivaux dans les limbes". 

Sale temps donc pour Israël qui de par sa crise existentielle profonde illustre plus que jamais sa fragilité mille fois plus grande qu'une toile d'araignée : l'accord dit d’unité stipule qu’à partir du 1er juillet 2020, Netanyahu pourra soumettre au vote de la Knesset l’annexion de la Cisjordanie. Mais en saura-t-il capable?  Dans un largage spectaculaire, le secrétaire d'état US a annoncé ce jeudi matin que cette affaire d'annexion, "c'est à Israël et à Israël seul d'en prendre la décision et que les États-Unis n'auraient qu'à lui communiquer "en privé" ce qu'ils en pensent. Mercredi 22 avril, une nouvelle attaque anti-israélienne celle d'un jeune Palestinien qui a foncé sur un policier sioniste avec son véhicule et l'a ensuite poignardé avec des ciseaux, a ramené les Israéliens sur terre. 

La caméra montre le spectacle humiliant de ce même officier de "la police des frontières" fuyant le Palestinien, alors qu'il se trouve à l'entrée de la colonie de Ma’aleh Adumim. Histoire de ne pas perdre la face, le site web du journal israélien The Times of Israel prétend que le Palestinien avait une bombe à pipe et qu'il avait l'intention de la déclencher! Mais Haaretz, lui, le corrige : " la façon dont le commandement du front intérieur interagit avec la propagation du coronavirus montre que l'armée israélienne n'a pas la connaissance et la capacité nécessaires de gérer des crises. Ni celle liée au coronavirus, ni celle de la Cisjordanie et encore moins toute guerre à venir : que ce soit face au Hezbollah, à Gaza ou à l'Iran. 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV