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Guerre de pétrole contre la Russie, et si Ansarallah était la partie qui dira le dernier mot?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. (Archives)

Le grand effondrement des prix du baril de pétrole américain fait sonner les glas pour l’industrie du gaz de schiste US. Ce grand plongeon cache à son tour d’autres surprises géostratégiques. Et pas des moindres : le pétrole du nord yéménite, Ansarallah est décidé à en priver Riyad, mais aussi ses protecteurs américain et britannique dont les firmes détournent de grandes quantités de pétrole yéménite quotidiennement. Lundi 20 avril, un verrou de plus a sauté à Maarib, plus grande ville pétrolière du pays qu’occupent Riyad. La base al-Jufra, située à l’ouest de la ville est tombée entre les mains d’Ansarallah avec en perspective la chute en domino des localités de l’ouest de Maarib. Au moins 35 attaques au sol et 240 frappes aériennes contre les positions des forces yéménites à al-Jawf, à Maarib, à al-Bayda et à Hajja, mais aussi dans les zones frontalières avec la province de Jizan. 

Après une avancée significative des forces armées et des combattants des comités d’Ansarallah dans le sud-ouest de la province d’al-Jawf et l’ouest de la province de Maarib, la coalition saoudienne a lancé une opération à grande échelle pour compenser les récentes défaites, mais force est de constater qu’elle n’y parvient pas. 

Des mercenaires à la solde de l’Arabie saoudite ont tenté d’occuper la base importante et stratégique d’al-Khanjar et les zones sud d’al-Yatmah, mais impossible. Vu qu’ils se sont heurtés à un mur d’acier, celui des contre-attaques incessantes de la Résistance yéménite. Des dizaines de mercenaires de la coalition saoudienne ont été tuées ou blessées lors de ces affrontements et plusieurs de leurs véhicules militaires et blindés détruits.

Après avoir repoussé ces attaques, les combattants yéménites ont lancé aussitôt une opération dans la partie sud-ouest de Khob al-Chaaf sur l’axe est de la chaîne de montagnes Hizb al-Daan et de la base d’al-Albnat, et après de violents combats, ils ont libéré avançant dans le nord de la province de Maarib. Le nettoyage de Jabal al-Alam al-Sawda et al-Alam al-Abyad est un grand succès pour les combattants yéménites, car ils sont connectés dans l’est à la base militaire d’al-Rawayak, une base importante de la coalition saoudienne au nord-est de la province de Maarib, dans le sud à la raffinerie d’al-Safer, dans l’ouest à la raffinerie d’al-Kanayas et dans le sud-ouest à la ville de Maarib. C’est le cœur pétrolier de la province « occupé » par Riyad, Washington et Londres. 

Ces rapides avancées militaires dans une région pétrolière yéménite interviennent alors que le prix du baril du brut a plongé et que l’Arabie des Salmane se noie, dans le sillage des États-Unis. Ce mardi, l’un des membres du conseil politique d’Ansarallah a tweeté : « Aux pourparlers de Koweït, l’ambassadeur américain a menacé de faire plonger la valeur de la monnaie yéménite et d’en faire moins cher que de l’encre sur papier. Et bien ce sont désormais les contrats pétroliers US ne valent plus rien », a dit Abdel Malik Al Ajri. 

Les observateurs politiques estiment que la guerre pétrolière déclenchée par la Russie contre les États-Unis et l’Arabie saoudite pourrait avoir à gagner si Maarib venait à tomber : Ben Salmane a prétendu vouloir engager un bras de fer contre la Russie. Après tout la Russie a une vraie économie et ne dépend pas des travailleurs étrangers. Elle n’est pas non plus engagée dans un bourbier de taille et de danger de Yémen avec un adversaire aussi coriace qu’Ansarallah. Ben Salmane a parié sur le cheval perdant en soutenant Trump et en écoutant aveuglément ses ordres aussi bien au Yémen que face à l’Iran ou encore dans ses liens avec la Russie, a estimé l’expert russe Vladimir Kulikov.  

Selon des informations en prévenance du nord-ouest et de l’ouest de la province de Maarib, dans le district, les mercenaires à la solde de Riyad ont vainement tenté de réoccuper la base stratégique de Kawfal, en vue de s’approcher de la ville de Sirawah, la porte des régions pétrolifères, mais en vain. Les jours de Riyad dans la pétrolifère Maarib sont comptés.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV