Qui aurait cru qu’Israël tombe aussi royalement dans le piège ? Cette Syrie qu’Israël se targue d’avoir bombardée à des centaines de reprises s’est visiblement transformée en un terrain de contre-renseignement militaire. Des missiles, des bombes, des drones et des avions israéliens y ont passé sans savoir qu’ils y sont soumis à la surveillance stricte de la Résistance passée maître en rétro-ingénierie… À preuve, le cas « Spike »…
Au moment de la livraison de masse des drones Ababil 3 à l'armée iranienne il y a quelques jours, une vidéo du tir d'une nouvelle arme par le drone a également été diffusée. L'arme en question est un missile air-sol bénéficiant d’un moteur à combustible solide et des ailes qui peuvent être ouvertes de l'intérieur du missile comme des missiles anti-chars TOW.
Un examen attentif de la forme du missile et de la vidéo du tir du missile ainsi que la frappe de la cible indique qu'une arme nouvelle et avancée a été ajoutée à la liste des armes air-sol des drones iraniens.
Le missile utilise un capteur thermique comme système de guidage. Il ressemble au missile dévoilé lors de la visite des membres de la Commission de sécurité nationale du Parlement en avril 2017 à l’exposition des acquis militaires de l’armée. Le missile installé sur les drones Ababil 3 est similaire au missile antichar israélien Spike.
Le site militaire russe, Avia.pro affirme que l'armée iranienne a testé en effet un nouveau missile antichar qui ressemble à l'un des missiles israéliens abattus en Syrie par le système de guerre électronique russe, Krasukha-4. En effet le dispositif russe a fait tomber un drone israélien lors d'une attaque israélienne contre la Syrie, permettant à Moscou de saisir le missile Spike pour l'étudier plus tard, dit le site.
Et Avia.pro de poursuivre : « En partageant la vidéo du nouveau test de missile iranien sur les réseaux sociaux, la précision avec laquelle l'engin frappe sa cible est très impressionnante. Est-ce une copie de Spike israélien que l'armée russe aurait livrée à l'armée syrienne qui, elle de son côté, aurait transmis aux forces iraniennes? Les experts n’excluent pas cette possibilité ni même celle de voir l'Iran et le Hezbollah d'utiliser ces mêmes missiles dans un proche avenir contre Tel-Aviv même. »
Spike, ajoute Avia.pro, est un engin qui opère sur le mode « tire et oublie » : « les versions longue et moyenne portée du Spike ont également une capacité de filoguidage, permettant au tireur de mettre à jour la trajectoire du missile depuis le poste de tir grâce aux informations fournies par le capteur thermique du missile, de changer de cible en cours de vol ou de rectifier le tir en cas d'erreur de cible ou d'anomalie du capteur thermique. Le missile peut aussi être utilisé pour l'observation, à travers des collines par exemple. La charge explosive est subdivisée en deux et placée en tandem; la première charge, plus petite, permet de neutraliser les blindages réactifs et la deuxième charge, la principale, permet de pénétrer la structure des blindés ».
« Maintenant imaginez que le Hezbollah en soit doté et qu'il se mette à en tirer contre les colonies du Nord israélien. Vu les récentes opérations d'infiltration menées par le Hezbollah contre la barrière de sécurité sur les frontières avec Israël, cela est une très mauvaise nouvelle pour Israël », constate le site.
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Les images publiées de la destruction d’une cible par le missile tiré depuis le drone Ababil 3 soulignent deux points importants. Le premier est la haute précision de ces missiles qui frappent le centre de la cible, et l'autre est l'angle sous lequel le missile s’abat sur la cible indiquant que les systèmes de guidage du missile lui ont donné la capacité de viser la cible d’en haut (mécanisme d’attaque supérieur). Contrairement aux missiles anti-chars conventionnels, les missiles Spike sont capables de viser la cible d’en haut, car la partie supérieure des véhicules blindés est plus vulnérable face aux armes antichars.