TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 14 avril 2020

Coup d'État au Mali: qui veut la peau de l'armée?

Regardez et téléchargez cette vidéo sur Urmedium.com

L’actualité en Afrique :

  • Le virus Ebola réapparaît en Afrique centrale au moment même où la dernière épidémie a été déclarée « terminée »
  • Un avion arrivé en République du Congo pour rapatrier des Français endommagé par des tirs
  • Mauritanie : arrestation de 7 trafiquants présumés et saisie de 700 kilos de drogue

Les analyses de la rédaction :

Mali : un putsch signé Barkhane ?

Le Mali vient-il d’échapper à une tentative de déstabilisation de ses institutions ? Selon RFI, 6 personnes ont été arrêtées au cours de ces deux dernières semaines dans le cadre d’une affaire de tentative de déstabilisation présumée.

RFI dit que parmi les auteurs de cette opération « tuée dans l’œuf » figure Seyba Diarra. Cet ancien lieutenant de l’armée malienne fut un maillon important dans le coup d’État de 2012 contre le président Amadou Toumani Touré.

Mais qui chercherait à déstabiliser l’État malien et donc IBK ? Assistons-nous à une tentative d’intimidation plutôt qu’un putsch réel ?

Il est vrai que l’armée malienne triomphe sur tous les fronts, que ce soit à Kidal ou à Gao où elle est revenue en force et a, en quelque sorte, mis à la porte les forces d’occupation pour s’occuper elle-même de la sécurité de sa nation. D’un autre côté, IBK plaide pour une réconciliation nationale et ceci sans la présence d’une quelconque partie occidentale dans le dialogue.

De plus la présence étrangère est de plus en plus contestée dans ce pays du Sahel qui est devenu l’emblème de la lutte anticolonialiste en Afrique. Tout ceci ne suffirait-il pas à la puissance néo-colonialiste de procéder à une campagne d’intimidation contre le Mali ?

Alors que le peuple et le gouvernement maliens soutiennent plus que jamais leur armée locale et nationale, une telle « tentative de coup d’État » fomentée comme le dit RFI par un ancien officier militaire de l’armée, ne serait-elle pas un coup destiné à semer la zizanie entre l’armée et son peuple ?

Après tout, ce proverbe dit tout de la politique occidentale n’importe où dans le monde : diviser pour mieux régner !

Burkina Faso : la France a peur de la reproduction du scénario tchadien :

Depuis la mort de près de 100 soldats tchadiens par des terroristes interposés, la donne n’est plus la même dans cette région stratégique.

En ne commençant pas l’opération intitulée « colère de Boma », le président tchadien s’est engagé lui-même dans une riposte sans précédent, appuyé par l’armée nationale tchadienne contre les terroristes.

Peu après, il y a moins de 48 heures, le président tchadien a annoncé le retrait du Tchad du G5 Sahel, enterrant ainsi une structure qui n’a jamais cessé d’être un mécanisme contre les peuples sahéliens.

Les récentes opérations de l’armée tchadienne, mais aussi de l’armée malienne, burkinabè ou encore nigérienne ont prouvé que les peuples du Sahel n’ont pas besoin des armées occidentales pour les protéger.

Cette démarche tchadienne semble inquiéter de plus en plus la force d’occupation qui l’approuve à travers ses agissements dans d’autres pays africains afin d’éviter que de telles marches fassent des émules dans d’autres pays d’Afrique.

La preuve : l’Opération Barkhane a procédé à des opérations de soi-disant « évacuations médicales » conduites par hélicoptères de manœuvre de Barkhane à Ouagadougou. Ce n’est pas tout :

Dans son rapport hebdomadaire, l’opération Barkhane souligne également avoir participé à la neutralisation de terroristes dans le nord du Burkina. « Les 4 et 7 avril, c’est dans le nord du Burkina Faso qu’un drone Reaper a permis la caractérisation de GAT puis la réalisation de frappes aériennes permettant la neutralisation de plusieurs terroristes. L’action du 7 avril a nécessité l’emploi d’une patrouille de Mirage 2000D en coordination avec le Reaper », indique le rapport.

On se rappelle bien de la mise en garde lancée par le gouvernement burkinabè le 17 novembre 2019 contre les armées de l’air étrangères à qui il a interdit de faire irruption dans le ciel du pays sans l’autorisation préalable de l’état de ses forces armées.

L’armée burkinabè avait déclaré ennemi tout aéronef non identifié survolant ses bases et zones d’opération.

Peu de temps après, la tragique attaque terroriste d’Arbinda a eu lieu : plusieurs civils ont été tués durant l’attaque. Selon les sources officielles, au moins 35 personnes, dont 31 femmes, ont été assassinées.

Les Mirages 2000 ont déjà fait leurs preuves au Mali ! En effet depuis le déploiement des Mirages 2000 en compagnie des drones MQ-9 américains, le Mali est devenu le nouveau terrain des attaques terroristes.

Ils recueillent des informations puis attaquent… Après tout, pourquoi des drones d’espionnage et de caractère militaire devraient-ils sillonner le ciel d’une ville où l’on sait que les terroristes ne s’hébergent pas ?

La force d’occupation cherche à tout prix à éviter la reproduction du scénario tchadien ou encore centrafricain dans d’autres pays africains… Mais les drones et les Mirages 2000 risquent d’être eux aussi surpris comme les forces de Barkhane !

 

Regardez en direct tous les programme de PRESS TV FRANÇAIS en streaming sur votre PC ou mobile.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV