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Alors que les sources irakiennes font état des premiers exercices militaires des troupes US à Aïn al-Asad d'où seraient curieusement absents les batteries de missiles antimissiles Patriot, une information fait état d'une frappe aux missiles contre l'un des plus grands champs pétroliers de l'ouest de Bassora, au sud de l'Irak, champ "exploré" et "exploité" par la société pétrolière US Halliburton. Un coup de la Résistance irakienne désormais, ouvertement menacée par les USA?
Baghdad Today dit : « Cinq missiles ont été tirés lundi 6 avril sur la société américaine Halliburton, située à l’ouest de la province de Bassora, au sud de l'Irak. L'un des missiles a percuté une zone près du puits de pétrole « 20 », qui fait partie des plus grands puits de pétrole en Irak. Les forces de sécurité ont découvert le lieu d’où des missiles ont été tirés et des enquêtes ont été ouvertes pour en éclaircir les circonstances. »
S'il est vrai que la Résistance irakienne est en guerre ouverte contre l'occupation, il y a pourtant un petit détail qui laisse croire à un "False flag". Baghdad Today poursuit : "Juste avant la frappe, les employés américains avaient quitté les lieux où il ne restait que les employés irakiens". Sur cette base, impossible donc que la frappe soit l'oeuvre de la Résistance.
Que se passe-t-il au juste? En septembre 2019 soit au moment où le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi s'est rendu en Chine, le secteur pétrolier de Bassora a ouvert grand ses portes à la Chine. A l'époque, les sources d'information ont rapporté la signature d'un méga contrat entre la compagnie pétrolière irakienne Basra Oil Company (BOC) et une entreprise chinoise pour le forage de 80 puits de pétrole dans le gigantesque gisement pétrolifère de Majnoon, dans la province de Bassora. "BOC avait ainsi signé un contrat avec la société chinoise Hilong Oil Service & Engineering pour la préparation et le forage de 80 puits de pétrole pour un coût de 54 millions de dollars. Majnoon est l'un des gisements de pétrole les plus riches du monde, avec des réserves estimées à environ 38 milliards de barils de pétrole brut. D'où l'impossibilité de la quasi totalité des pétroliers du monde à y investir puisque l'Amérique veut tout à soit.
En 2017, la société pétrolière néerlandaise Shell avait d'ailleurs renoncé sous pression US à un contrat portant sur la mise en valeur du gisement de Majnoon sous prétexte de se concentrer sur la production de gaz. A l'heure où les troupes US se replient à al-Anbar, l'Amérique s'inquiète pour sa présence pétrolière dans le pays, autant rendre la situation invivable pour des adversaires de taille, la Chine et la Russie.
Fin février, la Russie a d'ailleurs annoncé vouloir investir à hauteur de 20 milliards de dollars dans le secteur pétrolier et gazier irakien. Le directeur-adjoint du Comité de politique économique du Conseil de la Fédération de Russie, Yuri Fedorov, a même déclaré à ce propos que les compagnies pétrolières et gazières russes pourraient "multiplier par trois leurs investissements en Irak dans un proche avenir ". Pour le moment, les investissements dans les secteurs pétrolier et gazier en Irak ont dépassé 10 milliards de dollars. Alors une opération False flag à double objectifs? ternir l'image de la Résistance en le décrivant comme une force hostile aux "richesses nationales" tout en poussant la Russie et la Chine vers la porte, note un analyste en commentant le tir de roquettes visant l'ouest de Bassora.
