A feuilleter la presse israélienne, c'est la "cata"! Cela fait quelques jours que celle-ci ne parle ni de l'Iran ni du Hezbollah ni non plus de cette prétendue puissance de frappe "capable de réduire en cendres les ennemis du "Peuple élu". C'est que l'heure n'est plus à la parole mais aux actes et que les coup de bluff ne fonctionne plus. La pandémie a porté au grand jour les failles systémique d'une entité factice qui n'a jamais été plus qu'une "illusion historique" : alors que le nombre de contamination atteindra bientôt les 2000, Israël fait face à un taux de chômage sans précédent dans son histoire. Le million de chômeurs est attendu pour le mois d'avril et une pénurie alimentaire est à redouter. Les responsables estiment que la pénurie de main-d’œuvre pourrait entraîner des pénuries d’agrumes. Le poisson frais importé pourrait également être en rupture de stock. Israël est malade, il a faim un peu comme ce qu'il a fait depuis plus de 70 ans aux Palestiniens.
Le site web israélien WALLA rapporte qu’Israël pourrait plonger dans une crise inédite liée au chômage dû en partie aux annonces des principales sociétés israéliennes concernant la fermeture des succursales et des centres, suite la propagation de l’épidémie de Covid-19. Le service de l'emploi a publié mardi 23 mars les dernières données sur le nombre de demandeurs d'emploi, selon lesquelles le nombre de nouveaux demandeurs d'emploi a dépassé 600 000. Le taux de chômage s'élève à 18,6%. Environ 31 000 nouvelles demandes ont été enregistrées dans la seule journée de mardi.
Le coût des allocations chômage en avril devrait atteindre les 2 milliards de shekels (515 millions d’euros), par rapport au coût actuel qui se situe 800 et 900 millions de shekels (206 et 232 millions d’euros) par mois. Avant la crise, l’Institut d’assurance national aidait environ 80 000 personnes en moyenne. On ne sait pas si l’indemnité moyenne par personne sera modifiée, rapporte The Times of Israel.
Une autre source économique à Tel-Aviv a déclaré que la situation était sans précédent et que le taux de chômage au cours de la deuxième Intifada en 2002 avait atteint 10,7% provoquant ainsi une crise économique majeure pour l'industrie israélienne.
Le taux de chômage en Israël est donc monté en flèche avec plus de 600 000 personnes qui ont perdu leur emploi, selon le Service d’emploi. Au début du mois de mars, 615 834 nouvelles personnes étaient inscrites au Service de l'emploi - environ 91% d'entre elles en congés payés, sans salaire. De nombreuses entreprises israéliennes ont été contraintes de mettre leurs salariés en congé sans solde ou de licencier du personnel alors que la fermeture des frontières et les restrictions de déplacements ont mis à l’arrêt l’industrie du tourisme et des services. Des milliers de personnes s’inscrivent chaque jour aux allocations chômage.
Le ministère israélien de l’Agriculture a pris des mesures, considérées comme néfastes par les agriculteurs locaux, concernant l’importation de certains produits pouvant être cultivés localement. Mais pour d’autres produits, comme le poisson, une pénurie est prévue dans un avenir proche. « Nous devrons nous organiser avec tous les producteurs et importateurs pour maintenir la continuité de l’approvisionnement et la sécurité alimentaire pour toute la population, même si la maladie se répand », a-t-il indiqué.
Dans la foulée, les pouvoirs de "l'armée la plus puissante du Moyen-Orient" se sont également élargis à la vie civile. Sa principale mission sera la distribution de denrées alimentaires aux citoyens, dans le cas où les Israéliens ne pourraient pas sortir de chez eux, les stocks de nourriture seraient épuisés dans les magasins.
Haaretz évoque les déclarations du Premier ministre Benjamin Netanyahu quand les premiers cas de contamination au coronavirus ont été enregistrés dans les territoires occupés. « L’état de l’économie israélienne est meilleur que la plupart des économies mondiales. Le système financier est fort, et le chômage est bas. Ce sont de grands atouts alors que nous entrons dans cette crise. C’est un défi que nous pensons pouvoir gérer, afin de traverser la crise en toute sécurité. Il n’y a pas de pénurie et aucune pénurie de biens ne sera créée Israël. La raison en est simple : Nous en avons les moyens », a-t-il prétendu, le mercredi 11 mars. Si les importations se tarissaient à cause du coronavirus, l’agriculture israélienne pourrait augmenter sa production, mais avec une aide financière suffisante. Mais à ce jour, le gouvernement israélien est classé parmi les plus faibles de tous les pays de l’OCDE en ce qui concerne l’aide financière aux agriculteurs.
S'ajoutent à cela les images sorties des cliniques et des centres médicaux en Palestine occupée lesquels sont débordés à cause de l'épidémie de Coronavirus. Près de 2.000 personnes ont été atteintes du Coronavirus et au moins quatre personnes ont perdu la vie, selon le ministère israélien de la Santé. À cause du nombre très élevé des patients et la pénurie de lits hospitaliers, au Centre médical Hadassah à Qods occupée, beaucoup de patients sont placés sous oxygène dans les corridors de la clinique. L'agence de presse Fars News a publié certaines de ces photos.