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Des milliers de commandos de la Résistance envahissant Aïn al-Asad? les USA appellent à l'aide la 101e Division

Missiles balistiques iraniens tirés contre Aïn al-Asad, le 8 janvier 2020/AFP

C'est une véritable débandade: Alors même que le président irakien Barham Saleh vient de nommer l'ancien gouverneur de Najaf à la tête du gouvernement, des images vidéos mettent en scène le départ précipité des centaines de GI's des positions qu'ils occupaient, tout près du point de passage frontalier stratégique Qaem/Abou Kamal par où passe l'autoroute stratégique reliant l'Irak à la Syrie, au Liban et à la Méditerranée. S'il est vrai que la raison invoquée par les USA est le coronavirus qui s'amplifie en Irak, il y a peu d'analystes qui croiraient l'Amérique.

Depuis mercredi dernier, trois frappes aux roquettes ont visé les attroupements américains à la fois à Tajji (Salaheddine) et au sud de la capitale, Bagdad. Ce matin encore deux roquettes ont visé l’ambassade US dans la zone verte qui rappelons-le, est fermée depuis le 5 janvier, date à laquelle les stratèges de pacotille de la Maison Banche ont eu à payer le prix cher de leur erreur stratégique historique à savoir l’assassinant des hauts commandants de l'axe de la Résistance; via ce vote du Parlement irakien favorable à l'expulsion des troupes US. La seconde erreur, là aussi historique aura été cette frappe du vendredi 13 mars que l'aviation US a mené toute honte bue contre les positions des forces armées du pays dans cinq provinces à savoir Salaheddine, Babel, Al-Anbar, Karbala entre autres croyant qu'une fuite en avant saurait sauver la présence militaire américaine en Mésopotamie. 

Que la "coalition dirigée par les États-Unis" annonce désormais publiquement avoir remis les clés de leur base à Qaem aux forces de sécurité irakiennes, cela ne peut s'interpréter sans rapport avec la triple attaque aux missiles "meurtrière" de ces sept derniers jours contre les USA, les Britanniques et les Espagnoles, attaque bien ingénieuse qui a d'ailleurs été publiquement revendiquée. Les observateurs militaires qui suivent depuis les premiers raids au drone US contre les Hachd, les évolutions sur le terrain, ont pu constater que les deux dernières attaques aux roquettes n'ont pas eu lieu à bord des véhicules abandonnés mais bien à partir du sous-sol et à l'aide des roquettes de 107 mm bien placées dans des repaires dont le nombre pourrait s'élever à des dizaines, voire à des centaines à travers tout l'Irak, là où il y a des bases US. 

Les GI's n'avaient donc pas de trop de choix et il fallait, comme c'est désormais le cas, s'attendre à ce qu'ils se retirent de K1, de Mossoul et de Qaem. Surtout que d'"inquiétantes informations" leur parviennent depuis l'autre bord des frontières sur la mobilisation de la Résistance pour contrer la présence US à Al-Tanf. Une double attaque au drone a d'ailleurs visé la garde nationale de Virginie entre 7 et 9 mars non loin du champ Conoco à Deir ez-Zor sans que les médias US n'osent l'évoquer 

Ceci veut dire que de part et d'autre des frontières syro-irakiennes, l'Amérique est assiégée et que l'armée syrienne d'une part et ses alliés irakiens de l'autre font désormais la pluie et le beau temps sur l'axe stratégique Iran-Méditerranée. Mais en toute logique, l'éternel occupant qu'est l'Amérique ne devrait pas si facilement abandonner la partie. Si l'hypothèse d'un repli des forces US dans deux des plus grandes bases qu'elles détiennent en Irak à savoir Aïn al-Asad et Erbil est vrai, les troupes US devraient s'y rendre ou alors partir au Koweït.

C'est ce qu'a d'ailleurs dit sur NBC le porte-parole de la coalition, Myles Caggins : "Le premier redéploiement a eu lieu mardi depuis al-Qaem, la base ouest le long de la frontière avec la Syrie, a déclaré un responsable de la coalition. Environ 300 soldats de la coalition dirigée par les États-Unis seront retirés de la base. Certains avaient déjà été redéployés à des positions de coalition en Syrie voisine tandis que d'autres seraient envoyés dans d'autres bases en Irak ou au Koweït". En se retirant précipitamment de Qaem, les Yankees n'ont d'autres choix que de se replier à Aïn al-Asad, plus à l'est, s'ils veulent éviter les "foudres d'une guérilla" qui ne vient que de commencer. 

 

selon le chef du bureau de l'Armée de Badr, une des principale composante des Hachd à al-Anbar;, Aïn al-Asad accueille depuis trois jours les effectives de 101e Division 101 aéroportée US, une division de l'Armée de terre US dont l'ancêtre avait débarqué en Normandie fin de la guerre mondiale et qui compte aussi à son actif, la guerre du Vietnam et l'invasion de 2003 de l'Irak. La troupe est censée contrer les attaques contre les aéroports et les bases, ce qui signifie que l'Amérique, qui est, comme l'ont bien prouvé ses frappes du 13 mars, dans une phase de déclaration de guerre à l'Etat irakien, craint même des opérations commandos visant ses troupes à Ain al-Asad ou ailleurs. Selon la source il y a de tout à Aïn al-Asad : marines, forces terrestres, commandos  et on s'en doute pourquoi : Après avoir subi les missiles balistiques iraniens de plein fouet, Aïn al-Asad se préparent à faire face à une "offensive conjuguée". Vu que les missiles Patriot y seraient également déployés, les USA s'attendraient même à une opération irako-irakienne avec des prolongements extérieurs. le coronavirus aidant, l'Amérique se redéploie en vue d'une confrontation ultime. Peu d'observateurs la donne pour gagnante d'une telle guerre, puisque les F-16, les F22 voire les F-35 n'ont jamais gagné les combats au sol. Quant à la 101e division aéroportée US composés d'effectifs dit "Aigles hurlants", ce serait surtout de crainte qu'ils hurleraient après les premières opérations commandos les frappant.  

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV