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Levée de l'embargo sur la vente des armes à l'Iran, les USA panniquent

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Après la levée de l'embargo sur les armes en octobre 2020, Téhéran renforcera sa capacité militaire. ©Sputnik/Archives

Le Conseil de sécurité des Nations unies avait publié les résolutions 1747, 1803 et 1929 interdisant à l’Iran d’acheter des armes et des munitions, mais en vertu de la résolution 2231, l’embargo sur les armes, imposé à l’Iran, prendra fin en octobre prochain.

Bien que la pandémie du coronavirus ait préoccupé tous les pays du monde et mis de côté d’autres défis, notamment les tensions entre Téhéran et Washington, il semble qu’à l’approche de la levée des sanctions américaines contre l’Iran, on assiste à une escalade entre les deux parties. Le 2 octobre prochain, les restrictions imposées pour forcer l’Iran à s’asseoir à la table des négociations nucléaire seront levées.

« Le Conseil de sécurité des Nations unies avait publié les résolutions 1747, 1803 et 1929 interdisant à l’Iran d’acheter des armes et des munitions, mais en vertu de la résolution 2231, l’embargo sur les armes, imposé à l’Iran, prendra fin en octobre prochain », a écrit Independent.

Dans le même temps, Téhéran et Washington attendent la fin de cet embargo pour montrer chacun une réaction « appropriée ». En septembre dernier, le président iranien Hassan Rohani a déclaré que si l’Iran restait attaché au plan global d’action commun, il serait en mesure d’accéder au marché international des armes l’année prochaine et de réaliser une percée majeure dans le domaine.

Mais fin février, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré que Washington demanderait à la communauté internationale de prolonger l’embargo sur les armes imposé à l’Iran, qui doit prendre fin en octobre prochain.

D’autre part, lors des négociations Iran-Europe pour conclure l’accord, Téhéran avait souligné que les sanctions devaient être levées dès la mise en application de l’accord nucléaire, suite à laquelle la Russie et la Chine ont apporté leur soutien à cette demande de l’Iran. Mais les États-Unis ont intensifié leurs pressions pour maintenir les sanctions contre l’Iran, prolongeant de 5 ans l’embargo sur les armes.

Et à l’approche du mois d’octobre, les États-Unis et les pays européens tentent de contrer les efforts de l’Iran pour renforcer ses capacités militaires. Entre-temps, des consultations auraient lieu sur l’achat d’armes à la Russie et à la Chine.

La Russie et la Chine veulent vendre des armes lourdes et des avions polyvalents sophistiqués à l’Iran dès l’expiration de cet embargo. Moscou vendra à l’Iran des avions de combat Sukhoï-25 et Pékin des avions de combat très avancés. Il ne fait aucun doute que l’Iran a un besoin d’armes de pointe et d’armes pour moderniser ses équipements militaires et de défense.

Washington essaie de persuader la Chine et la Russie de ne pas utiliser leur veto sur la question du renouvellement des sanctions contre l’Iran au Conseil de sécurité de l’ONU, selon le secrétaire d’État américain. Mais il semble difficile que les États-Unis puissent prolonger les sanctions contre l’Iran, car en sortant du PGAC, ils ont perdu le droit d’utiliser le mécanisme Snapback pour prolonger certaines des sanctions imposées par le Conseil de sécurité de l’ONU. Pékin et Moscou n’hésiteront pas à opposer leur veto aux sanctions contre l’Iran. Or, les pays européens ne semblent pas être disposés à accepter la décision de renvoyer l’affaire des sanctions au Conseil de sécurité.

En outre, en cas de l’échec des États-Unis dans leur tentative de prolonger l’embargo sur les armes, Washington pourrait demander aux pays européens d’imposer des sanctions supplémentaires à Téhéran, mais étant donné le souhait de l’Europe de de préserver le PGAC, il est peu probable que les efforts américains aboutissent.

La prolongation de l’embargo sur les armes imposé à l’Iran pourrait réduire dans une certaine mesure ses activités dans la région, mais la réimposition de sanctions entraînerait de facto le retrait définitif de l’Iran du PGAC, d’autant plus que l’Iran a déjà réduit ses engagements découlant de cet accord. Autrement dit, l’intensification des sanctions sera la dernière étape vers l’effondrement du PGAC.

Ce qui est sûr, c’est qu’à la levée de l’embargo sur les armes en octobre, l’Iran se lancera dans le développement de ses capacités militaires et défensives.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV