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Deux mois après la frappe balistique iranienne, de nouvelles découvertes à Aïn al-Asad

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le missile iranien Qiam 2 tiré le 8 janvier contre la base Aïn al-Asad à al-Anbar en Irak. ©Mashregh News

Le cocktail de "missile balistique" iranien avec quoi Aïn al-Asad fut frappé a prouvé, affirme le magazine américain The American Conservative, que le rapport de force que les États-Unis ont cherché à inverser en leur faveur après des revers militaires successifs en Syrie, au Yémen et dans le golfe Persique face à l'Iran et ses alliés, est désormais quasi irréversible à moins d'une très grande guerre. 

« On sait maintenant pourquoi Donald Trump a décidé d'assassiner le général Soleimani. Ce n'était guère une mesure préventive, motivée par un quelconque avertissement sur une attaque anti-US. Car nos officiels ont très rapidement abandonné cette allégation pour reconnaître que l'assassinant qu'ils ont commis se voulait une réponse à la montée en puissance de l'axe pro-iranien. Contrairement aux explications qui dénoncent la personnalité imprévisible de Trump, et ses tendances à improviser comme étant à l'origine de ce coup, on sait désormais que l’assassinat a été longuement préparé sept mois avant qu'il ne soit commis et ce, avec le soutien du président, du chef d'état-major et des secrétaires d'État et de Défense. Bref, Trump et ses lieutenants ont ordonné l'assassinat pour tenter de changer quelque chose. Mais pour aller où? », affirme l'article qui reflète la peur de plus en plus perceptible des milieux US de la perspective d'une nouvelle guerre sans fin. 

« Washington a tué Soleimani dans l’espoir de pouvoir transformer rapidement et de manière décisive le rapport des forces au Moyen-Orient. Mais comme toujours, les dirigeants US en ont sous-estimé le coût. La "petite" attaque au missile balistique iranienne contre Aïn al-Asad, où le CGRI a visé avec une extraordnaire précision une dizaine de cible à l'intérieur de la base à coup des missiles Fateh et Qiam, alors que les troupes US se tenaient depuis une semaine prêtes à faire face à l'Iran, a montré que la guerre, si on la commence, on ne pourrait la finir. En Afghanistan, nous en sommes désormais à craindre le crash de nos E-11 A ultra sophistiqué, de nos "Apache" et autres aéronefs ultra sophistiqué par des taliban à qui nous quémandons une trêve. 

Pourquoi? Car en Afghanistan, nos troupes se sont rendues compte qu'il est impossible de gagner une guerre qui a duré 17 ans d'où toute cette campagne de mensonge et de défiguration de la réalité visant à masquer nos échecs. En Irak, c'est encore pire : les coûts de notre entreprise guerrière s'alourdit de jour en jour bien que nos entreprises soient présentes dans les secteurs stratégiques comme le pétrole. Plus de 17 après notre débarquement, une grande partie de la population nous haïssent, prêts à reprendre l'arme pour expulser nos troupes. Et dire que M Trump a décidé de complexifier encore la donne! L'assassinat de Soleimani et des commandants des "miliciens pro Iran" a fait monter d'un cran la complexité de la situation. À vrai dire, nos GI's ont totalement perdu leur liberté d'action et de manoeuvre et n'osent plus se déplacer qu'à bord des hélicoptères. Ayant perdu la quasi totalité des contacts avec ses paires irakiens, ayant abandonné la flotte F-16 aux soins des Irakiens eux mêmes, infiltrés par les pro Iran, le Pentagone se trouve effectivement sur la pente raide. À Aïn al-Asad que nous avons grandi de 13 kilomètres depuis 2016 pour y installer nos Patriot et ce, en dépit de notre discours officiel, personne ne doute que les victimes de la prochaine face-à-face Iran-USA ne pourront être déguisées en cas de commotions cérébrales. 

 

Le CGRI a utilisé un cocktail de missiles Fateh 313 et Qiam 2, 13 missiles en tout dont seul deux ont raté leur objectif. Pour des missiles balistiques, la précision a été extrême. La CEP (erreur ciruclaire probable) pour les 10 cibles visées, selon des sources militaires, a été en moyenne de 11 mètres soit de 2.5 mètres dans le meilleur et de 19.5 mètres dans les pires des cas.

Source des photos: Saker repris par Mashregh News

50 pourcent des missiles tirés se sont abattus dans un périmètre de 7 mètres à partir de la cible et le rayon d'action des missiles a été en moyenne de 21 mètres. C'est une exploit quand on sait que Fateh 313 est un missile balistique à courte portée ( par rapport à Sejil d'une portée de 2000 kms) et que la salve de missiles a été tirée depuis la ville iranienne de Kermanchah, distancée de 425 par rapport à Aïn al-Asad. Une guerre avec l'Iran ne sera ni celle avec l'Irak ni celle avec l'Afghanistan, soit deux guerres que le Pentagone a bien perdues et la mort de Qassem Soleimani a renforcé les chances qu'une si grande guerre éclate dans pas trops longtemps. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV