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Moyen-Orient : la Chine fustige vertement les guerres sans fin US et les met en garde

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des missiles de croisière anti-navires (ASCM) chinois de type YJ-12. ©Industrie balistique chinoise

C'est une première ; est-ce le signe d'un engagement militaire plus poussé de la Chine à venir dans la région du Moyen-Orient ? Fort possible. Après tout, Pékin a tous les droits du monde d'être inquiet de ce qui se passe à Idlib vu que les terroristes d'origine chinoise continuent à y affluer par la porte turque et que la Chine se voit dans l'obligation de les accueillir, une fois qu'ils ont fait leur formation au terrorisme sous le commandement US/OTAN.  

Samedi, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a crée la surprise en qualifiant de « dévastatrice » la présence militaire des États-Unis au Moyen-Orient qui « n'apporte que chaos et pauvreté éternels » pour cette région. Le chef de la diplomatie chinoise a dénoncé, l'Amérique en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité, en soulignant que « nombreux sont les pays au Moyen-Orient qui sont contre la présence militaire américaine dans leur région ».

Pour les observateurs cette sortie anti-américaine lors d'une réunion internationale où le secrétaire à la Défense US a osé menacer la Chine, pourrait ne pas rester au stade de la parole, les Chinois ayant déjà prouvé qu'ils étaient parfaitement disposés à sortir les armes quand il le faut. Les observateurs pensent surtout aux quatre jours d'exercices navals tenus en décembre dernier avec l'Iran et la Russie dans le golfe Persique, exercice qui a visiblement poussé les Etats-Unis à renoncer à leur guerre par procuration et jouer contre l'Iran, la Russie et la Chine, carte sur table. D'ailleurs les propos tenus par le ministre chinois des A.E. prouvent clairement l'intention de Pékin d'aller plus loin dans son entreprise moyen-orientale.

« Eh bien, je crains que de nombreux pays du Moyen-Orient ne soient pas d'accord pour dire que les États-Unis offrent une garantie de sécurité à la Chine et aux pays de la région. Pensez-y: au cours des dernières décennies, combien de guerres les États-Unis ont-ils déclenchées au Moyen-Orient? Combien de dégâts et de dévastations ont-t-ils causés aux peuples de la région? Les États-Unis offrent-ils une garantie de sécurité au Moyen-Orient? Les États-Unis n'ont pas apporté la stabilité et le développement au Moyen-Orient, mais plutôt des turbulences sans fin et une pauvreté persistante. En outre, les États-Unis prennent des mesures allant dans leurs propres intérêts, ce qui ne profite pas aux pays du Moyen-Orient. À notre avis, la garantie de sécurité la plus durable et la plus fiable serait que les pays instaurent une confiance mutuelle via une coopération mutuelle. La garantie de sécurité ne peut tout simplement pas être obtenue uniquement à coup de baïonnette . Quant à la Chine, répondant à l'appel des Nations unies et sur la base de la volonté des pays de la région, elle œuvre pour contribuer à la sécurité au Moyen-Orient. Par exemple, nous avons envoyé plus de 1 800 soldats de maintien de la paix au Moyen-Orient pour y garantir la paix et la sécurité. »

Pour de nombreux observateurs l'allusion faite à la présence de 1800 effectifs chinois dans la région ne pourrait ne pas concerner la situation en cours en Syrie. En décembre, certaines informations ont fait état du déploiement des forces spéciales chinoises à Idlib alors même que Pékin a commencé à livrer ses batteries de HQ-9 (S-300 chinois) à l'État syrien. À Munich, le ministre chinois des Affaires étrangères a renvoyé l'ascenseur au ministre US de la Guerre, en accusant Washington de s'engager dans une « campagne de diffamation » contre Pékin. « Les commentaires d'Esper sur les intentions de Pékin n'étaient « pas basés sur des faits », a-t-il dénoncé faisant dire à certains analystes que la guerre totale que les USA et l'OTAN font semblant de vouloir commencer contre la Syrie et ses alliés à Idlib pourrait ne pas laisser indifférente Pékin. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV