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Qods: les forces israéliennes en état d'alerte

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manifestants palestiniens à al-Khalil, en Cisjordanie. ©AFP/Archives

La journée de vendredi s’annonce à risque pour la ville de Qods, avec de nombreuses manifestations de Palestiniens qui dénoncent vivement le plan américain du « Deal du siècle » dévoilé la semaine dernière à la Maison-Blanche par Donald Trump.

Les médias israéliens ont rapporté que des troupes militaires supplémentaires avaient été déployées à travers la Cisjordanie ainsi que le long de la bordure avec Gaza par crainte de nouvelles manifestations violentes ou des heurts, à l’image des récents affrontements opposant les jeunes palestiniens aux militaires israéliens.

Selon la dernière édition électronique du jeudi du quotidien israélien, The Times of Israel, un dispositif serré avec des milliers de militaires israéliens ont quadrillé, vendredi 7 février, la ville sainte de Qods en prévision d’éventuels affrontements avec les jeunes palestiniens à l’issue de la prière hebdomadaire. 

« Tel-Aviv craint que les Palestiniens ne protestent vendredi lors de la prière du vendredi à la mosquée al-Aqsa contre "le Deal du siècle" », souligne le journal.

« Cette mesure adoptée par Israël est une réponse aux opérations-martyres de ce jeudi des Palestiniens ayant attaqué les troupes israéliennes sur les territoires occupés de la Palestine en guise de protestation contre le Deal du siècle », a-t-on appris de la chaîne 13 de télévision israélienne.

Jeudi 6 février dans la matinée, au moins 14 militaires israéliens ont été blessés, dont un grièvement, lors d’une attaque anti-israélienne à la voiture-bélier à Qods. Les sources israéliennes ne le reconnaissent pas pour éviter une panique généralisée, mais il y aurait même des morts vu que l'un des blessés se trouve dans un état grave.

Israël s'en prend à la Belgique

Selon le correspondant de The Times of Israel, le ministère israélien des Affaires étrangères a critiqué l'action de la Belgique (présidente en rotation du Conseil de sécurité de l'ONU) pour avoir invité le militant pro-palestinien, Brad Parker, à s'adresser à la tribune de des Nations unies.

« Nous voyons cette mesure adoptée par Bruxelles comme une politique systématique de dénigrer Israël au Conseil de sécurité en essayant de faire écho aux voix qui accusent Israël de commettre des crimes de guerre. Et c'est totalement inacceptable », a-t-il préféré.

« La Belgique s'est positionnée comme l'un des États membres du Conseil de sécurité les plus hostiles à Israël », a déclaré jeudi The Times of Israel, citant les propos tenus par le porte-parole de la diplomatie israélienne, Lior Haiat.

« Ses initiatives belges ont dépassé celles des autres États pro-palestiniens », a ajouté le responsable, faisant référence à des pays tels que l'Afrique du Sud, l'Indonésie et la Tunisie.

« Les forces armées israéliennes sont régulièrement impliquées dans des violations généralisées et systématiques des droits de l'homme contre les enfants palestiniens, mais l'impunité systémique est la norme », a dénoncé en janvier 2019 Parker en allusion aux crimes commis par Israël contre les mineurs palestiniens.

En 2015 - un an après l'opération Bordure de protection d'Israël contre Gaza - Parker a accusé le régime israélien d’avoir violé le droit international et d’avoir mené des « attaques aveugles ».

Le Conseil de sécurité doit se réunir vendredi 7 février pour discuter du plan américano-israélien. Selon certaines sources la session aura lieu à huis clos.

En dévoilant le « Deal du siècle », la volonté de Washington est d’obliger le monde arabe et la communauté internationale à enterrer la cause palestinienne. Comme l'a souligné le mercredi 5 février à Téhéran, le Leader de Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei, le Deal du siècle s’est avéré bien nuisible aux Américains.

« La Palestine appartient aux Palestiniens et c’est à eux de décider de son sort », a-t-il réaffirmé. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV