Les combattants des Hachd al-Chaabi ont créé un périmètre de sécurité à une profondeur de 60 kilomètres le long des frontières irako-syriennes afin de poursuivre les résidus de Daech. De rapides évolutions sur la scène politique irakienne qui semblent avoir pris de court le camp US n'empêchent pas que les forces militaires irakiennes continuent à resserrer l'étau autour des troupes US. Le PM Allaoui, fraîchement désigné, n'en a pas parlé mais la fraction majoritaire au Parlement irakien, Saeroun le lui a rappelé : " La loi parlementaire sur le retrait US d'Irak attend sa mise en application".
Ce lundi, une information rapportée par le site irakien Al Malooma faisait état d'agissements US à Aïn al-Asad. Selon cette information, les forces américaines déployées sur la base qui a vécu le 8 janvier, la foudroyante riposte balistique iranienne chercheraient à étendre le site de manière à assurer mieux leur protection. "Les hangars s'y multiplient pour accueillir davantage de troupes" : " Les forces américaines mettent également en place des barbelés et "de nouveaux bunkers " ainsi que des panneaux d'alerte mettant en garde contre toute approche de la base.
Al Malooma croit y voir une posture "défensive" que les GI's adoptent sans qu'ils le sachent puisque "selon les fuites, le commandement US de la base n'aurait pas mis au courant les forces irakiennes qui se trouvent à l'intérieur de la base". Les USA ont-ils désormais la peur à la fois des forces armées irakiennes et d'une nouvelle riposte de l'Iran? Visiblement. Ces fortifications sont construites un mois après le lâche assassinat du général de corps d'armée Qassem Soleimani et du haut commandant des Hachd, Abou Mahdi Mohandes et alors que la Résistance irakienne a promis une riposte à la hauteur de celle qui a infligée l'Iran aux "troupes d'occupation".
Alors que les troupes US travaillent à dresser des fortifications et des fers de barbelés, Al-Sumeriya a annoncé samedi que les combattants des Hachd al-Chaabi avaient mis sur place "un périmètre de sécurité à une profondeur de 60 kilomètres le long des frontières irako-syriennes". Pour ceux qui connaissent la province, la mise sur pied de ce périmètre signent que les agissement des militaires américains à l'extérieur de la base sont désormais parfaitement limités, voire totalement "cernés".
Al-Sumaria News cite le nom de la 19ème brigade des Hachd al-Chaabi comme étant à l'origine de ce périmètre de sécurité qui avance à 60 km de profondeur dans le désert occidental de la province d’al-Anbar, soit à proximité de la base d'Aïn al-Asad. La ceinture sécuritaire se pose ainsi en un véritable rempart entre les frontières de la Syrie d'une part et la base US de l'autre.
La source indique que ce périmètre avait été créé afin de contrer toute tentative d’infiltration des résidus de Daech ainsi que leurs efforts de fortifier leurs positions aux frontières irako-syriennes. Mais ce n'est visiblement pas uniquement de cela qu'il s'agit. Les forces de la Résistance semblent resserrer peu à peu l'étau autour de la base US, ce qui a d'ailleurs poussé les Américains à y multiplier les fortifications, à ne pas écarter de "futurs opérations commandos à l'intérieur d'Aïn al-Asad". Et ce d'autant plus que les opérations d'infiltrations de leurs supplétifs daechistes ne cessent d'échouer. Ahmad Nasrallah, commandant adjoint de l’opération d’al-Anbar l'a d'ailleurs confirmé dimanche en annonçant que les forces de mobilisation populaire (Hachd) avaient déjoué l’opération terroriste de Daech dans la région d’al-Halkoum. Il a déclaré que « les combattants irakiens tendent des embuscades n’importe où pour chasser les terroristes de Daech ».
"Avec la victoire imminente de l'armée syrienne et de la Russie et de la Résistance à Idlib, les Etats-Unis auront très bientôt affaire avec le facteur russe sur les frontières syro-irakiennes. Au fait les troupes au sol US sont parfaitement encerclées entre Deir ez-Zor et Al-Anbar. Il ne leur reste que leur force aérienne ces temps si particulièrement timides depuis que les missiles iraniens ont dévasté Aïn al-Asad", note un observateur.
