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"Les Patriot bannis, vos bases exposées"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Système russe de missiles sol-air S-300. ©Sputnik

Les Hachd al-Chaabi ont renforcé leur présence sur les frontières irako-syriennes pour enrayer l’infiltration des résidus de Daech à l’intérieur du territoire irakien. Alors que le Pentagone a revu encore en hausse ce vendredi le bilan des blessés de la frappe au missile balistique iranienne du 8 janvier contre la base Aïn al-Asad, l'établissant désormais à 64 GI's, Bagdad a lancé un ultimatum à Washington.

L'Irak a exigé que les États-Unis retirent toutes leurs troupes du pays dans un délai de trois mois. Cet ultimatum est aussi adressé à toutes les troupes étrangères. Le processus de retrait des troupes étrangères sera supervisé par une commission parlementaire, ce qui indique que Bagdad est prêt à prendre les mesures les plus radicales qui soient contre les États-Unis et tous les autres États qui refusent de se conformer à cette exigence parfaitement légale, le pacte de sécurité US/Irak ayant été rompu après l'assassinat du général Soleimani, d'Abou Mahdi al-Mohandes et de leurs compagnons le 3 janvier dernier.

Mercredi, le département américain de la Défense a envoyé une demande officielle à Bagdad pour le déploiement des systèmes de défense aérienne Patriot en Irak, ce que le secrétaire de la Défense Mark Esper a reconnu jeudi lors d'un point de presse. Or le délai fixé par l'Irak à la présence militaire US/OTAN constitue une cuisante réponse à la demande américaine, indiquant que les installations militaires et diplomatiques américaines sur le territoire irakien continueront de subir des frappes aux roquettes et aux missiles.

Et si Washington refusait de quitter le pays ? Un aperçu de la situation est d'ores et déjà prévisible. À al-Anbar tout comme à travers toutes les régions où l'Amérique détient une base militaire, la Résistance reconfigure en ce moment très rapidement ses forces. Les GI's retranchés dans leurs bases sont assiégés.

Jeudi, les combattants des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) ont renforcé leur présence sur des routes importantes aux frontières irako-syriennes pour repousser toute tentative d'infiltration des résidus du groupe terroriste Daech.

« Les forces des Hachd al-Chaabi ont renforcé leur présence sur des routes importantes aux frontières irako-syriennes, en particulier la route Akashat-Rutba, afin de déjouer toute tentative d'infiltration des résidus de Daech », ont indiqué les Hachd al-Chaabi dans dans un communiqué.

Lire aussi: Les Hachd étendent leur périmètre de sécurité à al-Anbar et au-delà, à Deir ez-Zor

« Les Hachd al-Chaabi repoussent régulièrement les tentatives d’infiltration et les agressions des résidus de Daech et résistent à leurs attaques malgré les conditions météorologiques rigoureuses », précise le communiqué.

Les États-Unis s’opposent à la présence des Hachd al-Chaabi sur les frontières irako-syriennes, estimant que ce déploiement réduit la marge de manœuvre des militaires américains.

En fait, des éléments de Daech infiltrent le territoire irakien, en particulier la province d'al-Anbar, à travers les postes frontaliers, et les États-Unis se servent de ces terroristes comme un levier de pression contre Bagdad.

La Brigade du Hezbollah irakien (Kataeb Hezbollah), une composante des Hachd al-Chaabi, a récemment installé une nouvelle base près de la frontière syrienne. Celle-ci remplacera l'ancienne base à al-Qaëm, détruite par l’armée américaine le 29 décembre dernier. Les frappes avaient fait au moins 30 morts et plusieurs blessés, selon un communiqué des Hachd al-Chaabi.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV