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L'assassin du général Soleimani tué?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'avion E-11 A de l'US Air Force abattu par les Taliban à Ghazni en Afghanistan, lundi 27 janvier 2020. ©Pajhwok

Michael D'Andrea, chargé de la "table Iran" à la CIA et assassin présumé du général de corps d'armée Qassem Soleimani se trouvait-il à bord de l'E-11 A que les Talibans disent avoir abattu à Ghazni? Aucune source n'est pour l'heure capable de le confirmer vu que le Pentagone et la CIA, tout comme dans l'affaire Aïn al-Asad et son bilan de pertes et de dégâts ont opté pour le mutisme le plus total.

24 heures après le "crash" d'un super avion spécialisé dans la guerre électronique, avion qui selon Gospa News, publication italienne servait de centre de commandant à D'Andrea, pour ses missions multiples dans la région, l'AP rapporte que sa carcasse est totalement bouclé et que les Taliban ne permet à l'armée afghane de s'en approcher. Est-ce pour préserver la "boite noire" bourrée de "renseignement ultra-sensibles recueillies depuis 17 ans par la CIA ? Possible. Une chose est sûre la CIA en a pris un coup particulièrement décisif. 

L'avion E-11 A de l’US Air Force abattu par les Taliban à Ghazni en Afghanistan a été le coqueluche de l’arsenal de la guerre électronique de l’US Air Force. Ce modèle d'une valeur de plus 50 millions de dollars faisait partie de l’escadron 430 de la guerre électronique de l’US Air Force. Doté du système BACN [Battlefield Airborne Communication Node ou nœud de communication aéroporté au-dessus du champ de bataille], l’E-11 A servait de "relais de communication aéroporté" pour  remédier aux difficultés posées dans ce domaine par le relief montagneux de l’Afghanistan et le manque d’infrastructures dans ce pays occupé depuis 17 ans.

Mais que veut dire le relais de communication? Un avion F-15 de l’US Air Force peut par exemple communiquer avec un F-18 de l’US Navy. Mais le F-15 n’est pas en mesure de communiquer avec les bombardiers B-52 ou B-1, ce genre de bombardiers que les Américains disent en avoir déployé six sur leur base à Diego Garcia en Océan Indien dans le stricte objectif de s'en prendre à l'Iran. 

 Idem pour les chasseurs F-22 Reaper, là aussi évoqué par l'US Army comme étant une arme "redoutable" destinée à "raser l'Iran" lesquels ont des difficultés à communiquer avec les autres avions américains, une communication que l’avion E-11 A rend possible et qui en temps de guerre est plus que nécessaire pour les forces US. Reste comment E-11 A, une mastodonte aérienne de guerre électronique et qui établit le relais de communication aéroporté entre les composantes de la flotte de combat aérien US a été lui-même intercepté dans le ciel trop sûr de l'Afghanistan. 

Un E-11 A de l'US Air Force. (Archives)
L'E-11 A de l'US Air Force abattu à Ghazni. ©Pajhwok
L'E-11 A de l'US Air Force abattu à Ghazni. ©Pajhwok

Ainsi l'incident aérien de lundi constitue à la fois une défaite militaire et du renseignement de taille pour les Etats-Unis sur quoi les sources de renseignement russes jettent une lumière nouvelle. Selon ces sources, "Micheal D’Andrea, responsable des opérations de la CIA contre l’Iran, l’Irak et l’Afghanistan se trouvait à bord de l’avion abattu le lundi 27 janvier". Ces sources se réfèrent à la fois à “Veterans Today” et au journal italien Gosap News : "Également connu sous le nom d’ayatollah Mike, D’ Andrea est la figure la plus éminente du renseignement de la CIA dans la région. Depuis 2017, D’ Andrea dirige les programmes de faux drapeau et d'assassinat de la CIA au Moyen-Orient, qui seraient responsables non seulement du meurtre du général Soleimani, mais aussi de celui de 300 manifestants irakiens. L’avion E-11 A était en effet le commandement mobile de la CIA pour Micheal D’Andrea, la plateforme d’espionnage la plus avancée en Amérique et le centre de commandement mobile avec les équipements et les documents qui sont maintenant entre les mains d’ennemis ».

Michael D' Andrea. (Archives)

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Mais comparé à ce que l'US Army vient de perdre comme relais de communication inter flotte de combat, ou encore le nombre de donnés stratégiques enregistrés dans ce "labo de renseignement volant" et dont dispose désormais les Taliban, la mort de D'Andrea ne pèse pas. Toute l'Amérique en est groggy. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV