Après avoir pris le contrôle de la localité de Tal Mans, l’armée syrienne est arrivée à l’entrée orientale de la ville de Maarat al-Nouman, le plus important fief des terroristes sur la route Alep/Hama.
Le samedi 25 janvier, l’armée syrienne a enregistré une avancée considérable sur l’axe sud-est d’Idlib et pris le contrôle de deux villages. Elle se trouve actuellement à moins d’un demi-kilomètre de la ville de Maarat al-Nouman.
« Les unités de l’armée syrienne ont nettoyé Tal Mans, situé dans le sud de la zone de désescalade d’Idlib, de la présence des terroristes. Elles ont traqué d’autres terroristes jusqu’à Wadi al-Zayaf et dans le village de Maarat Chamchama », a rapporté l’agence de presse officielle syrienne SANA.
Samedi, l'armée syrienne a nettoyé plusieurs villes et villages dans la zone de désescalade d'Idlib et a avancé vers Maarat al-Nouman alors que les rangs des terroristes s'effondraient. Par la suite, l’armée a pris dans la soirée le contrôle du village de Maarat Chamchama dans le sud de la province d’Idlib pour que les forces syriennes arrivent à moins de 500 mètres de la ville de Maarat al-Nouman.
Les forces gouvernementales ont libéré les villes et villages de Tell Kersyan, Maar Chamarin, Abou Jarif et Taqqatah dans le sud-est de la province d'Idlib après la destruction des dernières cellules terroristes. L’armée a infligé de lourds dégâts matériels et de pertes et vies humaines aux terroristes avant d’avancer vers Maarat al-Numan.
La ville de Maarat al-Nouman se situe sur la route reliant Damas à Alep qui est située dans le centre du nord de la Syrie.
Maarat al-Nouman est vieille de plusieurs milliers d’années. Elle est la ville native de la célèbre poète et philosophe Al-Maarri. Elle est connue pour ses monuments historiques et ses œuvres antiques. En 2012, elle a été occupée par les terroristes.
Après l’attaque des terroristes et le déplacement de dizaines de personnes, le nombre d’habitants est passé de 400 000 à une centaine de millier.
« L’armée est décidée à mettre fin à la violation du cessez-le-feu et aux agressions des terroristes du Front al-Nosra et d'autres groupes terroristes qui leur sont affiliés », a rapporté SANA citant une source militaire.
« Le Front al-Nosra et d'autres groupes terroristes qui lui sont affilés, poursuivent leurs attaques contre les zones résidentielles et les positions des forces armées en violation du cessez-le-feu dans la zone de désescalade d’Idlib et à Alep ouest. Ils visent des zones de sécurité avec diverses roquettes et voitures piégées, semant la panique parmi les civils. Il faut y mettre un terme », a ajouté cette source.
« L'armée syrienne a l’honneur de protéger la vie des civils et est déterminée à mettre un terme à ces violations répétées de la trêve par des terroristes et à ramener le calme et la vie normale dans cette zone », a indiqué cette autorité militaire syrienne.
« Les actions des militaires de l’armée ne se limiteront pas seulement à attaquer les positions des groupes terroristes depuis desquelles ils attaquent. L’armée lancera des opérations encore plus vaste jusqu’à l’éradication des derniers éléments terroristes », a indiqué la source.
Les groupes terroristes opérant entre la localité de Jamiat al-Zahra et al-Rashadin dans l’ouest d’Alep ont été démantelés.
« Les repaires et les positions des terroristes opérant à Kafr Hamarat, al-Mansoura, al-Rashadin, al-Bahouth, Khan al-Assal et dans les alentours de Kafr Naha dans l’ouest d’Alep ont été pris pour cible », toujours selon SANA.
La province syrienne d'Idlib avec ses environs est, en vertu d’un accord conclu à Astana entre l’Iran, la Russie et la Turquie, l'une des quatre zones de désescalade.
Elle est tombée entre les mains du Front al-Nosra à l'été 2015, et l'armée syrienne a le droit en vertu de cet accord d'opérer contre ce groupe. Soutenu par la Turquie, le Front al-Nosra a changé à plusieurs reprises de nom pour éviter d'être soumis à cette clause, et se trouve actuellement à Idlib sous le nom de Hayat Tahrir al-Cham.
Une grande partie d'Idlib, ainsi que des parties des provinces de Homs, Lattaquié et Alep, rejoignent les zones de désescalade.
Après les attaques menées contre les positions de l’armée syrienne par les groupes terroristes opérant dans le nord de la Syrie, la tension a monté d’un cran mais grâce à la résistance des forces syriennes, ces attaques ont pu être repoussées.