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Selon des images, les S-300 auraient déjà fait leur entrée dans l'arsenal irakien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’Iran a tiré des missiles sur la base militaire Aïn-al Asad en Irak, dans la nuit du 8 janvier 2020.

Les choses vont mal, terriblement mal pour les États-Unis : alors que l'Irak s'apprête à accueillir la plus grande manifestation anti-américaine de son histoire vendredi 24 janvier, les forces vives anti-occupation se réorganisent à la hâte. Le mercredi 22 janvier, une vaste et importante offensive anti-US/anti-Daech a été lancée à Najaf et à Karbala avec la participation active des garde-frontières aux côtés de l'armée, de la police et évidemment des Hachd al-Chaabi, l'objectif étant selon le commandant des opérations de l'Euphrate, de "ratisser le terrain" et de "démanteler les cellules terroristes et les supplétifs US".

La brigade 26 des Hachd al-Chaabi, coude-à-coude avec la police fédérale irakienne et d’autres unités des forces armées, ont participé dans cette opération militaire d’envergure qui a couvert le désert occidental, sur une superficie de plus de 2 000 km². Des divisions dirigées par la police de Najaf, la direction de la police de Karbala, la 33e brigade d'infanterie et la 16e brigade de la police fédérale ont pris part, signe que les forces armées contre qui les Américains veulent maintenir leur présence, agissent de façon de plus en plus soudée et homogène.  

À Davos en Suisse, le président irakien en a d'ailleurs donné le ton. Lors d'une rencontre bien mitigée avec un Trump qui prétendait, à la limite du ridicule, "entretenir de bonnes relations avec l'Irak", le président Saleh a appelé au respect de la souveraineté de son pays. Interrogé par Farid Zakaria, le président a très clairement affirmé que son pays "ne renoncerait jamais à ses liens avec son puissant voisin iranien et acteur géopolitique de premier plan": « L'appel lancé par le Parlement et les forces armées irakiennes au retrait des troupes US d'Irak est une réaction à la violation par les États-Unis de la souveraineté de l'Irak », a dit le président en allusion à l’assassinat le 3 janvier par un drone américain à l'aéroport de Bagdad du général Qassem Soleimani, le commandant de la Force Qods et du numéro deux des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi), Abou Mahdi al-Mohandes et un groupe de commandants iraniens et irakiens. 

« Aucun pays ne devra dicter à l'Irak ses politiques. Aucun pays ne devrait dire à l'Irak avec qui il a le droit d'entretenir ou pas des relations. Les Irakiens aspirent à avoir de bonnes relations avec leur voisin iranien surtout que l'Iran est acteur géopolitique de premier plan dans la région, un acteur avec qui il faut dialoguer. ... Le général Soleimani a été un héros national en Iran. Il a soutenu les forces irakiennes tout au long de difficiles années de lutte contre Daech et les terroristes », a dit le président Saleh. 

Source des photos: Mashregh News

Selon des sources proches du président irakien, "les avertissements lancées en coulisse par ce dernier à Trump" sont loin de rassurer les Américains et leurs troupes d'occupation en Irak. Ce jeudi, et par crainte d'une opinion américaine de plus en plus critique et qui exige de savoir la réalité sur les GI's stationnés en Irak, le "Pentagone a annoncé avoir prévu d’installer un système de défense antimissile Patriot en Irak pour protéger les troupes américaines". S'agit-il d'une tentative destinée à rassurer les GI's et leurs familles alors que des analyses se multiplient sur l'incapacité des Patriot à protéger le 8 janvier dernier Aïn al-Asad

« Le Pentagone déploiera probablement un système de défense antimissile en Irak en réponse à l'attaque de missiles balistiques de l'Iran contre une base irakienne abritant des troupes américaines plus tôt ce mois-ci », ont prétendu des responsables de la Défense américains à Fox News.

Et la chaîne d'ajouter : " Cette décision intervient après l'envoi de troupes américaines dans un établissement médical en Allemagne après s'être plaint des maux de tête à la suite des frappes de l'Iran. Selon un porte-parole des forces américaines au Moyen-Orient, des dizaines de soldats américains qui ont quitté l'Irak à la fin de la semaine dernière pour un traitement médical. Le jour de la frappe iranienne, l''armée américaine n'était visiblement pas bien protégée, n'ayant intercepté aucun des missiles balistiques iraniens car aucun système de défense antimissile ne se trouvait sur place. Des responsables du département américain à la Défense ont déclaré qu'un système de missile Patriot serait probablement déployé en Irak". 

Le rapport de Fox News s'expliquerait aussi par une autre crainte désormais réelle des Américains implicitement évoquée par le président Saleh. Étant parfaitement souverain, l'Irak a décidé de se procurer une DCA de fabrication russe ou chinoise pour protéger son ciel, ce qui suggère la présence prochaine des conseillers militaires russes dans le pays. Cette semaine, des sources irakiennes ont même fait état des négociations intensives entamées en ce sens avec les Russes et les Chinois. La Russie a confirmé ces informations.

Mais les États-Unis risquent de se faire surprendre très prochainement avant même qu'ils aient le temps de réagir, constate Al-Masdar en allusion à ces négociations. "La Russie pourrait avoir secrètement transféré des systèmes de défense aérienne à longue portée en Irak. Une photographie parue il y a quelques jours et postée de toute évidence par le commandement des forces de défense aérienne irakiennes, indiquerait que l'Irak aurait déjà reçu des systèmes russes de défense aérienne à longue portée".

"Ceci est indiqué par l'image du radar, ainsi qu'une grille radar ayant un rayon de couverture de 300-350 kilomètres. Pour le moment, il n'y a pas de commentaires officiels de Bagdad, cependant, à en juger par la photo présentée, ce pays a un système de défense aérienne inconnu dans son arsenal, ou au moins un radar à longue portée qui permet de suivre des cibles aériennes sur une distance de 300 kilomètres", dit le site. 

 

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV