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Aïn al-Asad frappée : le projet US du nouveau Moyen-Orient dans l’impasse

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat américain observe le 13 janvier 2020 les dégâts infligés par une attaque au missile iranienne à la base militaire d'Aïn al-Asad, en Irak. ©AP

L’assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes dans une frappe de drone américaine, et la riposte cinglante de la République islamique d’Iran à ce crime abominable ont suscité une série d’évolutions qui continuent d'intéresser les médias, les analystes et les groupes de réflexion.

Dans la foulée, l’agence de presse iranienne Tasnim News a préparé une interview avec Oktay Yildirim, ancien membre de l’Unité des forces spéciales de l’armée turque et analyste des questions de défense et de sécurité.

Oktay Yildirim a déclaré que les États-Unis n’avaient réussi aucune de leurs opérations militaires après la Seconde Guerre mondiale et qu’ils n’étaient sortis vainqueurs d’aucun champ de bataille.

« Dans certains cas, les défaites subies par les États-Unis ont déstabilisé la société américaine du point de vue psychologique et ont porté atteinte à leur crédit et prestige. Ce n’est pas facile d'oublier les échecs des Américains pendant les dix années de la guerre au Vietnam », a-t-il expliqué. 

Oktay Yildirim a ensuite rappelé l’événement de 1979 lors duquel un groupe d’Iraniens avaient assiégé l’ambassade des États-Unis à Téhéran et arrêté 52 Américains. « Ce qui a largement discrédité les États-Unis dans le monde », a-t-il indiqué.

L’analyste turc s’est attardé, dans ce droit fil, sur deux autres échecs de Washington: « En 2017, à Kirkouk, en Irak, les Hachd al-Chaabi ont fait reculer les Peshmergas aux frontières de 2003 et tout récemment, les Irakiens ont pris part à un rassemblement de protestation devant l’ambassade des États-Unis à Bagdad, ce qui a fait fuir les Américains. »

« La défaite la plus récente et la plus cinglante des États-Unis était la riposte balistique de l’Iran à l’assassinat de son commandant. L’Iran a pilonné les bases américaines et l’a revendiqué officiellement. Ce qui fait de l’Iran, le seul pays qui a réussi à prendre pour cibles les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale », a-t-il ajouté. 

Et de continuer: « L’une des dimensions les plus remarquables de la récente défaite des États-Unis est que leurs systèmes de défense antiaérienne n’ont pas réussi à intercepter les missiles tirés par l’Iran. Pire encore, les États-Unis n’ont pas répondu à l’opération iranienne. Autrement dit, tout le monde a constaté que la légende de l'invincibilité des États-Unis n’était qu’un mensonge. Les rapports de force entre l’Iran et les États-Unis seront désormais différents car les Américains ne pourront plus agir comme ils le veulent en occupant là où ils souhaitent et en menaçant quiconque ils désirent ».

L’analyste turc a conclu que l’Histoire ne serait plus écrite par la volonté des États-Unis mais par celle de la Turquie, de l’Iran, de l’Irak, de la Syrie et de la Russie, appelant les pays de l’Asie de l’Ouest à entreprendre des mesures stratégiques pour neutraliser les sanctions américaines.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV