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Aïn al-Asad: comment le CGRI "a aveuglé" sept drones ultra sophistiqués juste avant sa frappe!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
MQ-9 Reaper. (Archives)

Les détails sur la frappe au missile balistique iranienne du 8 janvier contre la base américaine d'Aïn al-Asad  commence à fuiter non pas à partir des sources militaires officielles mais via des rescapés, soit ces militaires américains et otaniens sur place qui ont "la mort" de leurs propres yeux, quand 13 missiles balistiques, de haute précision, et supersoniques iraniens se sont abattus, telle une tonnerre, sur 20 "points sensibles" de la base US, la plus grande au Moyen-Orient et qui compte entre 3 000 à 3 500 militaires, exclusivement américains et ce, mis à part des Otaniens. Mais ceci semble n'être que la pointe de l'iceberg qu'est la frappe.

Mercredi, un militaire US a péché en révélant de nouveaux détails sur la tonitruante assaut anti-drone US qui a fait que les "pilotes ont perdu tout contact avec le centre de contrôle", "au moment de la frappe, sept drones US surveillaient depuis le ciel d'al-Anbar la situation". Les pilotes des drones ne s'étaient pas repliés dans des bunkers mais dès que l'attaque a commencé, tout contact a été perdu. Les missiles se sont approché l'un après l'autre du centre de commandement des opérations-drones, dit l'un des pilote qui ajoute "j'ai cru que c'était fini mais les missiles ont frappé nos connexions en fibre qui ont brûlé et qui nous ont fait perdre le contact avec les appareils. C'était un gros problème puisque des drones coûtent des millions de dollars et contiennent des données très hautement classées.

Mais que s'est-il passé au juste? En effet ce que le militaire US ne dit pas, c'est la subtile et inouïe cyber-assaut qui a précédé la frappe au missile balistique du 8 janvier. Le commandant en chef de la Force aérospatiale du CGRI, le général de brigade Hajizadeh, en a parlé très vaguement lors de son point de presse récent. Le général a affirmé que l'assaut a fait perdre aux commandants américains les" images de l'environnement, les privant de la possibilité de transmettre ces mêmes images au centre de traitement des données non seulement en Iran mais aussi aux États-Unis".  

MQ-1C à Aïn al-Asad. ©Fars News

Selon Tasnim, les jours précédent la frappe iranienne, jusqu'à 12 drones de reconnaissance survolaient le ciel irakien et les bases américaines qui y sont réparties. Ils avaient pour mission de prévoir "le coup iranien". Des MQ-9, soit le type de radar par lequel le commandant Soleimani a été assassiné le 8 janvier ou encore des MQ-1C (Gray Eagel) tous deux équipés de missiles air-sol en faisaient largement partie. De surcroît ces drones avaient le consigne de sécurité de frapper la Résistance irakienne en cas d'attaque au missile sol-sol contre les bases US. 

Le centre de contrôle des drones à Aïn al-Asad, totalement dévasté après la frappe iranienne du 8 janvier./Fars

En effet et simultanément à sa frappe au missile balistique, le CGRI a pris d'assaut de sa cyberattaque les sept drones surveillant Aïn al-Asad. il aurait parfaitement les interceptés, ou les capturer. Toujours est-il que les drones ne parvenaient plus ni à identifier le type de missiles iraniens ni la direction vers laquelle ils se dirigeaient. En outre, ils ont également été privé d'évaluer rapidement l'ampleur des dégâts provoqués. La cyberattaque du CGRI a donc littéralement "aveuglé" le Pentagone en Irak et aux États-Unis. Tout ceci ne passe pas inaperçu par le régime israélien qui se trouve nez à nez avec une Résistance plus que jamais combative et prête à passer à l'offensive.

Le journal israélien Times of Israel liste d'ailleurs les exploits du CGRI en termes de drones et s'en inquiète profondément : "L'interception du furtif RQ-170, la capture d'au moins MQ-1A, l'interception et la capture d'un MQ-9 Reaper, la destruction d'un MQ-4C Triton doté d'une multitude de dispositif de cuber-défense". « À cette liste s'ajoute donc la cyberattaque du 8 janvier qui a totalement aveuglé les sept drones en mission de surveillance simultanée dans une grande partie du ciel irakien pour ne pas dire sa totalité. C'est là le 5ème succès franc du CGRI », dit le journal dans un rapport signé Maya Gebeily et commentant la frappe au missile balistique iranienne contre la base irakienne Aïn al-Asad, rapport qui ajoute : « Ce groupe de drones comprenait entre autres des MQ-1C Grey Eagles, des drones de surveillance avancés pouvant voler jusqu'à 27 heures et transporter une charge utile allant jusqu'à quatre missiles Hellfire. L'armée américaine qui se tenait prête à faire face à une riposte, croyait que celle-ci pourrait conduire à un assaut au sol, alors elle avait gardé les drones en place », écrit le journal en se référant aux propos de l'un des pilotes, le sergent d'état-major Costin Herwig, âgé de 26 ans: « Les 1 500 autres soldats américains avaient été cachés dans des bunkers mais pas les 14 pilotes de drone, restés eux, dans des conteneurs sombres transformés en cockpits pour piloter à distance les "oiseaux" et surveiller les flux essentiels de leurs caméras haute puissance ». 

Le premier missile a projeté de la poussière dans leur abri mais les pilotes sont restés sur place, a expliqué Herwig. « Les rounds suivants se rapprochaient de plus en plus...Pas plus d'une minute après le coup du dernier round, je me dirigeais vers les bunkers à l'arrière et j'ai vu que le feu brûlait tout au long de nos lignes de fibre», déclare de son côté le premier sergent Wesley Kilpatrick qui affirme que "ces lignes relient les cockpits virtuels à des antennes puis à des satellites qui envoient des signaux aux drones Aigles gris et retransmettent les images des caméras sur les écrans d'Aïn al-Asad. Avec les lignes de fibre brûlées, il n'y avait aucun contrôle". 

Le texte poursuit : « Les soldats ne pouvaient plus localiser les drones et étaient restés aveugles aux événements dans l'air - et au sol. Si un drone avait été abattu, par exemple, les équipes assiégées à Aïn al-Asad n'auraient pas pu le savoir. Imaginez : un seul aigle gris coûte environ 7 millions de dollars, selon les estimations du budget de 2019 de l’armée américaine. Ils sont utilisés en Irak depuis 2017 par la coalition américaine. Les soldats se sont précipités pour remplacer 500 mètres (verges) de câbles en fibre fondue et reprogrammer les satellites afin qu'ils puissent se reconnecter aux drones ».

Ce que le sergent américain et le quotidien israélien n'avouent, c'est que l'impact des missiles a eu lieu parallèlement avec la cyberattaque qui a aveuglé le Pentagone et fait perdre "écran noir" sur la quasi totalité du ciel de l'Irak non seulement pour le contingent US sur place mais aussi pour le centre de commandement de l'US Air Force aux Etats-Unis. Quant au régime israélien, il en a toujours le souffle coupé. 

  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV