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Syrie : "Après la frappe iranienne contre Aïn al-Asad, évitons de provoquer l'Iran"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
"Après Aïn al-Asad, Israël n'a aucun intérêt à provoquer l'Iran en Syrie"(Photo d'archives: un membre du CGRI manie un missile de moyenne portée iranien)

En Israël, on n'en revient toujours pas: l’attaque balistique du CGRI contre la base américaine d’Aïn al-Asad qui risque à tout moment de se reproduire en Israël inquiète et fait peur. Cité par Palestine Al-Yawm, Amos Yadlin, ancien général de l’armée de l’air israélienne qui a dirigé le renseignement militaire israélien entre 2006 et 2010, revient sur ces vives inquiétudes et affirme que le Hezbollah libanais devrait être "maîtrisé" le plus rapidement possible avant que "ses missiles de haute précision atteignent le degré de technicité des missiles iraniens". 

Lors d’un discours hostile, Amos Yadlin a exhorté le nouveau cabinet du régime d’Israël à contrer la menace que représentent les missiles balistiques de haute précision dont dispose la Résistance libanaise avant la réalisation de nouveaux progrès en la matière. Plus précisément, Yadlin indique que le futur cabinet israélien devrait, en consultation avec les dirigeants de l’opposition à la Knesset, adopter une "stratégie transparente quant aux capacités balistiques du Hezbollah".

Les propos témoignent de la vague d’inquiétude ressentie en Israël suite aux frappes au missile iraniennes contre la base américaine d’Aïn al-Asad dans la province irakienne d’al-Anbar, "frappes précises menées à l'aide des missiles hypersoniques et à courte portée" et ce, sans que "la DCA américaine puisse les intercepter". Mais n'est-il pas déjà trop tard? 

L'ancien vice-président du Conseil de sécurité nationale israélien, Eran Etzion, qui occupait également le poste de haut fonctionnaire au ministère israélien des Affaires étrangères, estime que l'appel de Yadlin risque de rester sans réponse : Lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision israélienne KAN, il souligne qu'Israël est "bien à la traîne" par rapport à l'Iran car "Israël s’appuie sur la tactique tandis que l’Iran est un pays dont la vision est stratégique": «Israël a toujours poursuivi, je dirai, des tactiques à court terme, tandis que l'Iran préfère les stratégies à long terme. De surcroît, Téhéran est le maître des guerres par procuration, alors qu'Israël ne s’y connaît absolument pas », dit l'Israélien qui croit surtout que la partie syrienne est bien perdue pour Israël et que davantage d'insistance risque de coûter chère au régime israélien. 

"Après tout, l'Iran est en Syrie depuis longtemps, d’autant plus qu’il existe une alliance stratégique entre la Syrie et l'Iran qui a été scellée il y a une vingtaine d'années. Et puis la présence iranienne en Syrie ne se limite pas à la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI). Cette présence s'étend aussi à des combattants irakiens ont le nombre est estimé à 80 000. Israël a raté l'opportunité en or qui existait entre 2011 et 2013 pour empêcher que l'Iran ne s'ancre en Syrie et désormais, il est tard. Vouloir chasser l'Iran de la Syrie après ce qui s'est passé à Aïn al-Asad n'est ni possible ni rationnel. C'est plutôt suicidaire. Car il est désormais clair que les capacités balistiques iraniennes sont redoutables et que surtout Israël dont le système de défense est calqué sur le modèle US ne peut les contrer".

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV