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Royale marche arrière d'Israël 4 jours après l'assassinat du général de corps d'armée Qassem Soleimani

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Des membres du mouvement de la Résistance irakienne, Al-Nujaba défilent à Bagdad le 31 mai 2019 à l'occasion de la "Journée de Qods". ©AFP

C'est au niveau de la vie ou de la mort que le jeu se joue désormais pour Israël. Pour le première fois depuis qu'il est à la tête de l'exécutif de l'entité sioniste, Netanyahu est sur le point de ressentir au plus profond de son être "le danger de la mort". D'où cette royale marche arrière après 72 heures de fanfaronnades pro-US et des phrases genre " Israël reste aux cotés des État-Unis face à l'Iran". Dans son édition d'il y a deux jours, DEBKAfile, site proche des milieux de renseignement de l'armée israélienne signalait des "agissements guerriers de l'Iran et de ses mandataires" "non seulement en Syrie, mais au Liban".

Ces infos ont dû être parvenues au PM sioniste pour que le mégalo Netanyahu affiche un si net recule. A ces infos les unes plus inquiétantes que les autres, s'ajoutent aussi la terrifiante promesse de vengeance de Nasrallah, ou pire encore, cette présence très remarquée du chef politique du Hamas, Haniyeh aux funérailles du commandant en chef de l'axe de la Résistance, le 6 janvier à Téhéran. Le Hamas qu'Israël croyait pouvoir dissocier du Jihad islamique par le biais de son éternel intermédiaire égyptien. Aux millions d'Iraniens en larmes et en colère qui criaient "les USA ont commencé, l'Iran va finir", Haniyeh a lancé : 

« Nous sommes ici pour exprimer nos condoléances et nos sincères sentiments en mémoire du cher frère et commandant martyr Soleimani, commandant dont les dévouements et sacrifices pour cause de la Palestine n'ont cessé de renforcer l'axe de la Résistance. Nous dénonçons le crime barbare commis par les Américains lequel crime trahit leur nature criminelle, même nature qui a causé autant de crimes sur la sainte terre de la Palestine. C'est cette même nature barbare qui a donné l’ordre de l’assassinat du commandant Qassem Soleimani et qui fait tout pour cacher les crimes que commet le régime sioniste envers les commandants palestiniens. Ce crime et ses auteurs doivent être dénoncés et condamnés par le monde entier », a ponctué Ismael Haniyeh en allusion à peine voilée au modus operandi pratiqué par les USA le 3 janvier à Bagdad qui ressemble en tout à l'assassinant ciblé novembre 2019 du commandant Abou Atta à Gaza.

Il y a là un message trop direct à Israël : la riposte de la Résistance à l'assassinat de son commandant en chef dépasse l'Iran, car ce commandant  appartient à tous les peuples de la région et avant et surtout aux Palestiniens : " « Le commandant Soleimani qui a passé toute sa vie à défendre la Palestine et sa cause,  est le martyr de Qods, le martyr de Qods, le martyr de Qods. J’annonce que l’axe de la Résistance qui a obtenu tant de victoires au Liban et à Gaza sortira victorieux de sa lutte contre les sionistes, avec l’aide de Tout Puissant ». 

Depuis lundi 6 janvier, Israël a donc très bien compris que l'implacable vengeance iranienne aura de graves échos "palestiniens" surtout que : [ Après la mort en martyr du commandant Soleimani ], j’insiste que la ligne de la Résistance sur les territoires palestiniens se renforcera face aux complots israéliens et à l’hégémonie américaine et qu’elle se perpétuera, solidaire et déterminé, pour chasser définitivement les occupants de la noble Qods". 

La ligne est tracée: le régime israélien devra s'attendre à des secousses telluriques du meurtre de Soleimani pas seulement sur le front Nord et Sud, mais aussi au cœur des colonies en Cisjordanie. D'où cette royale marche arrière de Netanyahu: A en croire la chaîne 13 de la télévision israélienne qui cite lundi 6 janvier, des sources bien informées, dont deux ministres israéliens, Netanyahu a conseillé au cabinet sécuritaire de "se tenir à l’écart du conflit irano-américain" , tout rejetant énergiquement toute implication dans l'assassinat du général Qassem Soleimani. "C'était un coup « américain », aurait assuré le PM sioniste, bien loin de ses vantardises habituelles et alors que les États-Unis avaient laissé entendre à une implication de Tel-Aviv dans l'attentat du 3 janvier à Bagdad.

Toujours selon la chaîne, Netanyahu a déclaré que non seulement Tel-Aviv n'avait pas pris part à la liquidation du commandant iranien, "mais encore il ne fournirait aucune aide aux États-Unis en cas de déchaînement d'un conflit armé". Le recul est extraordinaire: "Israël a même fermé son espace aérien aux avions américains  transportant le contingent militaire en Asie de l’Ouest tout en rejetant des intentions d'aider Washington d'une manière ou d'une autre en cas de conflit. En fait, Israël est bien conscient de la gravité des conséquences de toute frappe iranienne contre les bases de l’armée américaine en Asie de l’Ouest. Il est vrai qu'Israël considère l'Iran comme son principal adversaire, mais Tel-Aviv n'a jamais risqué d'éliminer Soleimani, se rendant compte que Téhéran réagirait immédiatement ».

Le site web d’Al-Monitor affirme que la reculade de Tel-Aviv est le signe de la gravité de la situation : 

« Israël s’inquiète d’attaques que pourrait mener l’Iran contre des cibles militaires américaines et conduire le président américain Donald Trump à réagir de son côté, ce qui finirait par une réponse ferme des Iraniens pour viser des objectifs en Israël qui est plus proche, mais bien loin des territoires US », a écrit Al-Monitor, rappelant : « C’est justement cela qui a poussé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à ordonner à ses ministres d’éviter toute réaction à l’assassinat du G. Soleimani et de ne pas impliquer Tel-Aviv dans cette affaire qui est, insiste-il, purement « américaine » dans laquelle Israël n’a joué aucun rôle ».

En Israël, on est désormais bien conscient du rôle réparti depuis toujours par les USA à Israël à savoir sa "victime expiatoire" : l’ambassade américaine à Qods (Jerusalem) a mis en garde, dans un communiqué, les citoyens américains contre tout déplacement dans les territoires occupés palestiniens (dit Israël) dans la mesure où ils pourraient ainsi être la cible des attaques à la roquette surprises. C'est mal parti pour Israël .

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV