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L’assassinat du haut commandant Soleimani : Comment se vengera-t-il l’Iran ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le missile côte-mer iranien "Ghadir", testé lors d'un exercice militaire d'envergure, 2018./Mehr News

L’assassinat du général de corps d’armée, Qassem Soleimani confrontera Donald Trump au même sort que celui de Jimmy Carter dont le rêve d’un second mandat à la Maison Blanche a été perdu dans les débris du drone américain qui s’est écrasé au désert de Tabas en Iran en 1980, selon le journal Rai Al-Youm.

L'attente de la peine de mort est "plus douloureuse" que l'exécution elle-même. Cette "règle" s’applique à Washington et sur le président américain Donald Trump, depuis que le Leader de la Révolution islamique a fermement affirmé, sans préciser quand et comment, qu'ils se vengeraient de l'assassinat du haut commandant, Qassem Soleimani et de son compagnon Abu Mahdi Al-Mohandes, lors d’une frappe de drones américains à leur arrivée à l'aéroport de Bagdad, a écrit le rédacteur en chef de Rai Al-Youm, Abdel Bari Atwan dans un article publié ce dimanche 5 janvier énumérant les options auxquelles recourrait l’Iran pour riposter au crime américain.

Lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité national tenue samedi 3 janvier, l’ayatollah Ali Khamenei a donné des instructions claires selon lesquelles la riposte de l’Iran sera militaire et forte afin que le monde entier sache que l’Iran fait ce qu’il dit et vengera le sang de ses hommes même si l’adversaire est une puissance comme les États-Unis, a évoqué Atwan.

Et Atwan de préciser : L'administration américaine a envoyé plusieurs messages aux dirigeants iraniens pour tenter de les persuader, en les menaçant, de ne pas riposter à l’attaque ayant coûté la vie à haut commandant. Parmi les messages, deux sont portés par l'ambassadeur de Suisse à Téhéran tandis que le troisième par le cheikh Mohammed ben Abdulrahman al-Thani, ministre qatari des Affaires étrangères, qui s’est inopinément rendu à Téhéran samedi 4 janvier. Or, les informations divulguées confirment que le Leader de la Révolution islamique  a refusé d'ouvrir ces messages, affirmant qu'il n'accepterait aucune médiation et que son pays ne reviendrait pas sur sa décision de riposter.

A l’heure actuelle, on s’interroge en premier lieu sur la nature, la taille et le moment de la riposte de l’Iran ainsi que sur ses répercutions et la façon dont les États-Unis y réagiraient. Plusieurs options ou scénarios peuvent être envisagées à cet égard. Une révision sur les récentes et précédentes déclarations de l’Iran pourrait laisser à croire que le pays recourrait à quatre options qui sont résumées comme de suite :

Premièrement: l'assassinat d'un ou de plusieurs hauts responsables politiques, militaires américains, à l'intérieur ou à l'extérieur des États-Unis.

Deuxièmement: le lancement des attaques de missiles sur les 15 bases militaires américaines en Irak qui abritent 5 300 soldats ainsi que plus d'un millier de contractors civils. Parmi elles, figure la base d'al-Tanf aux frontières syro-irakiennes qui coupe toute liaison géographique entre l’Irak et la Syrie.

Troisièmement: la prise pour cible des bases militaires américaines situées dans la région du golfe Persique, telles que la base aérienne d’al-Udeïd au Qatar, la Cinquième Flotte de l’US Navy stationnée à Manama, ou les bases se trouvant au Koweït et à Abu Dhabi.

Quatrièmement: bombarder des cibles militaires appartenant au régime d’Israël, d'autant plus que certains confirment qu'Israël a participé d'une manière ou d'une autre à l'assassinat du général de corps d’armée, Qassem Soleimani. En outre, les médias israéliens ont révélé, sans toutefois entrer dans les détails, que Trump avait téléphoné à Netanyahu mercredi 1 janvier, et coordonné avec lui l'opération.

Soulignant également la probabilité d’une riposte directe de la part de l’Iran au crime américain, Atwan a noté : « Le renversement du drone ultrasophistiqué américain Global Hawk par les forces aérospatiales du CGRI au-dessus du détroit d’Hormuz auquel Trump n’a osé faire aucune réaction fournit bel et bien une réponse à ceux qui disent que l’Iran n’a attaqué aucune cible américaine par crainte d’une riposte ».

Plus loins dans son article, Atwan fait allusion à la réunion du Parlement irakien qui examine ce dimanche 5 janvier la présence des États-Unis en Irak à la suite de leurs attaques terroriste contre Bagdad, en affirmant : « Pour l’Irak, l’assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes, chef adjoint des Hachd al-Chaabi, constitue une violation des traitées conclus avec les États-Unis en vertu desquels la mission des troupes américaines en Irak consiste uniquement à entraîner les forces irakiennes, mais pas à tuer les Irakiens ».

« L’accord de l’alliance Saeroun dirigée par Muqtada Sadr sur le retrait des troupes américaines ainsi que l’annulation des traités autorisant leur présence en Irak pourront conduire à l’adoption d’une loi qui sera majoritairement votée par le Parlement irakien et qui stipulera l’expulsion des forces américaines d’Irak", a conclu Atwan.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV