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Adieu des millions d'Irakiens au commandant Soleimani sur fond de premières attaques anti-US

La dépouille mortelle du haut commandant Soleimani et ses compagnons arrivent en Iran. (Photo: un combattant irakien piétine le drapeau US, 4 janvier 2020)

En Irak, ce fut le choc : des millions d'Irakiens ont transportés sur leurs épaules la dépouille mortelle du haut commandant iranien et de cinq autres généraux du CGRI sur un long cortège reliant Bagdad à Najaf, en passant par Kazemeyn, Karbala et tard dans la soirée, Najaf. Pour les Américains qui depuis début octobre ont tout fait pour faire croire à une "haine anti-iranienne profondément enracinée en Irak", la défaite est plus que colossale. Car ces millions d'Irakien qui pleuraient Soleimani, en criant "A bas l'Amérique", " Yankee, go home", ont assisté aux funérailles au péril de leur vie, alors que les Apache et les drones US ne cessaient de survoler le ciel de Bagdad.

Le soir, le président US est apparu sur les écrans télé, totalement terrorisé, à la limite de balbutiement pour se mettre à menacer l'Iran et à prétendre que "52 cibles iraniennes" y compris " des hauts lieux de la culture et de la civilisation perse" figuraient sur la liste de frappe. Mais la menace est à la limite du ridicule. Toute la journée de samedi, les émissaires de la Maison-Blanche ont défilé à Téhéran et le téléphone de Zarif n'a cessé de sonner : les MAE qatari, omanais, turc, azéri, chinois.... et ainsi de suite, à qui l'Iran a répété que " la vengeance sévère" est irréversible. 

Cette immense foule d'Irakiens qui a accompagné le héros de la lutte contre Daech et le terrorisme compte, comme semble avoir enfin compris l'Amérique, des milliers de combattants prêts à mourir pour que les USA quittent la région. Samedi soir, une attaque conjuguée a visé l'ambassade US dans la zone verte et la base aérienne US à Balad dans la province de Salaheddine : les "rats américains" ont tremblé mais ce n'est qu'un début.  Totalement confus et désemparé, les Américains se sont livrés tard dans la soirée, selon Al Mayadeen, à des frappes contre les bases de la Résistance irakienne à Abou-Kamal, en vain. Signe que les Américains ont déjà perdu l'initiative tactique. 

Mais Israël ne va guère mieux : le major-général Mohsen Rezaï, secrétaire du Conseil de discernement du bien de l’Ordre islamique et ex-commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le confirmé vendredi 3 janvier quelques heures après l'assassinat du commandant en chef de la Force Qods :  « Qu’Israël ne s’imagine pas pouvoir se cacher ». Et d’ajouter : « Les États-Unis cherchent à compenser les échecs en série qu’ils ont accumulés. Trump voulait se faire passer pour un héros et remporter ainsi les prochaines élections. Il pensait devoir sauver la face vis-à-vis du Congrès et du Sénat. Mais ce que Trump vient de faire et de revendiquer, relève d'un suicide politique mais aussi militaire. Les Américains US semblait effectivement avoir un peu compris que le Moyen-Orient n'est pas "far west". Or c'est tard, trop tard. 

La dépouille du général de corps d'armée Qassem Soleimani est arrivé samedi soir au Khouzestan en Iran avant de quitter cette province où Soleimani s'est battu contre Saddam pour Mashad, puis Qom et enfin lundi, Téhéran. Le périple du grand commandant ne prendra fin qu'à Kerman, sa province natale où reposera son corps jusqu'à l'éternité. Le retrait US de la région a déjà commencé .... 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV