La Syrie a sans nul doute perdu l'un de ses plus fiables soutiens en la personne du général Soleimani, il n'en reste pas moins que la guerre pour la libération de la totalité du territoire syrien s'accélère. Depuis quelques jours les terroristes pro-Ankara qui quittent en ce moment par centaines Idlib à destination de la Libye où la Turquie et son vrai-faux complice Haftar est sur le point de reproduire le scénario syrien, ne cessent de se servir du post d'observation turc au sud idlibin pour tirer missiles et drones contre les positions de l'armée syrienne, mais aussi des forces russes.
Pour les observateurs politiques, la Turquie mène en ce moment un double jeu : un retrait des terroristes takfiristes du nord syrien et leur redéploiement en Libye et l'inverse et tout ceci dans le strict objectif de déclencher une autre grande guerre cette fois aux portes de l'Algérie et de la Tunisie. De la fin heureuse du conflit d'Idlib dépend donc l'avenir du Maghreb.
Vendredi 3 janvier, l’armée syrienne a poursuivi sa progression dans le sud d'Idlib pour prendre le contrôle de la ville d’Alteh. Citée par Sputnik ce samedi 4 janvier, l’armée syrienne a annoncé avoir définitivement chassé les terroristes de Daech de la ville d’Alteh située à 45 kilomètres d’Idlib.
« Les terroristes poursuivent les frappes sur les villes et villages syriens. Une quantité d’armes a été saisie au cours des affrontements, dont une partie, près du poste de contrôle turc dans le district de Sarman. Ce sont des armes de fabrication US, ce qui prouve encore une fois qu'il existe une parfaite synergie entre la Turquie et les États-Unis pour réaliser l'objectif qu'est à vrai dire, celui d'étendre la guerre du Levant en Afrique du Nord, dit une source interrogée par Al-Masdar News. « L'une de ces armes US est une artillerie similaire à un enfer ardent qui tire des calibres de 300 mm et des cylindres de gaz dont la portée est de 600 kilomètres », a par ailleurs expliqué un colonel de l’armée syrienne au journaliste d'Al-Masdar News.
« Il y a quelques jours, les terroristes ont tenté de lancer une contre-offensive contre la ville d’Alteh via des voitures piégées, mais la contre-attaque a été repoussée avec succès », a-t-il ajouté.
Pour les observateurs qui suivent le cours global des événements, la victoire de l'armée syrienne et de ses alliés à Idlib continue à vivement inquiéter les États-Unis et leurs alliés. Alors qu'à l'est pétrolifère de la Syrie, les Américains et leurs alliés ont enregistré cette semaine les premières attaques contre leurs installations de contrebande de pétrole, au nord et au nord-est les tensions vont croissant entre les forces syriennes et leurs alliés d'une part, la Turquie et les États-Unis de l'autre. Il s'agit d'un imbroglio stratégique grandeur nature pour les Américains et leurs partenaires de l'OTAN que le Pentagone cherche à résoudre d'abord en reportant le conflit vers la Méditerranée et la Libye où il tente de piéger à la fois Russie et Chine puis en essayant d'affaiblir l'allié iranien d'Assad.
« Des frappes du 24 décembre contre les alliés irakiens de l'armée syrienne à Abou-Kamal et à Qaem suivi de l'assassinant ciblé du commandant en chef de la Force Qods vendredi à Bagdad s'inscrivent tous dans cette fuite en avant que les Américains font pour débloquer la situation et trouver une issue à leur défaite. Reste que l'imbroglio parait s'approfondir à mesure que les Américains multiplient les démarches insensées et improvisées », estime un observateur des questions syriennes sous couvert d'anonymat.