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Huit puissants missiles tirés contre la base US "K1" à Kirkouk, lourd bilan de morts et blessés

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une base des troupes américaines à Kirkouk visée par huit missiles. Un militaire US tué, selon le Pentagone. (Photo d'archives: missile Saegheh)

Une frappe au missile a visé dans la nuit de vendredi à samedi la base américaine K1 à Kirkouk, base où sont essentiellement concentrées les troupes US évacuées de Syrie. Ce samedi matin, la coalition dite antiterroriste annonce dans un communiqué qu'un "entrepreneur US" a été tué au cours de cette attaque. Les contractors US font essentiellement partie de Blackwater connu pour ses crimes commis contre les Irakiens tout au long de l'occupation de 2003 à 2010. 

Selon Harbi Press, site proche de la Résistance, les "roquettes" ont touché les bâtiments à l'intérieur de la base située au nord de la capitale. Baghdad al-Youm qui revient sur cette information ne donne pas davantage de détails et affirme n'avoir aucune information sur le type d'engins utilisés. D'autres sources soulignent que la base abritait à la fois les troupes US et irakiennes, mais c'est là un argument trop américain qui vise à mettre à l'abri les lieux de concentration US en Irak sinon les bases US sont systématiquement interdites aux forces irakiennes.

Dans la nuit, certaines informations ont évoqué que les huit engins étaient tous des roquettes Katioucha, ce qui reste à prouver compte tenu des dégâts infligés aux troupes US. Ce n'est pas la première fois que les bases américaines sont prises pour cible des missiles, les Américains ayant mis à l'épreuve la patience des populations irakiennes depuis le début du mois d'octobre via leurs diverses ingérences dans le cours des manifestations sociales. Mais de loin c'est la première fois que les Américains subissent des pertes et n'osent pas le cacher. 

Dans un communiqué publié ce samedi 28 décembre, la dite coalition antiterroriste reconnait la mort d’un "contractor" et confirme le bilan de plusieurs blessés, mais, cité par Reuters, dit "avoir demandé aux forces sécuritaires irakiennes de mener l'enquête " et surtout de "décider de la réponse à cette attaque", signe que les Américains sont royalement pris de court et incapables de réagir. Reuters cite pour ces informations une source américaine anonyme et présente sur la base. Le bilan des blessés n'a pas été communiqué.

La ville pétrolifère de Kirkouk fait depuis plusieurs semaines l'objet des convoitises des Américains qui cherchent à en "expulser" les Hachd al-Chaabi. Le journal New York Times qui revient sur cette information, accuse, par "sources bien informées" interposées, Kataeb Hezbollah d'Irak, "proche de l'Iran", d'avoir été à l'origine de cette attaque. Le journal se réfère ensuite aux propos de Mike Pompeo qui a menacé il y a quelques semaines l'Iran et la Résistance irakienne de "pire châtiment" si les "forces américaines venaient à faire l'objet d'une attaque". Le fait de charger les forces de sécurité irakiennes de mener l'enquête et la riposte constitue une marche arrière royale des Américains, selon les observateurs. Une toute dernière information fait état des dégâts "trop lourds" infligés aux entrepôts d'armes des forces US à K1, ce qui pourrait faire sensiblement grimper le bilan des pertes. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV