La conseillère du président syrien Assad a jeté une pavé dans la marre en affirmant que son pays, l'Iran et la Russie avaient trouvé des "mesures appropriées" pour faire échec d'abord à la contrebande du pétrole syrien par l'axe USA/Israël/Turquie ensuite pour contrer la loi dite "César" destinée à imposer les plus dures sanctions qui soient, au secteur pétrolier syrien et à toutes les parties qui y investissent à savoir la Russie et l'Iran.
C'est la première fois qu'un haut responsable syrien évoque des contre-mesure syro-irano-russe contre les États-Unis depuis que les Américains sont entrés en conflit direct avec l'État syrien et ses alliés. La semaine dernière une triple frappe au drone a visé trois des principaux sites pétroliers sous contrôle de l'État à Homs, frappe que le ministre syrien des Affaires étrangère a attribué aux États-Unis. Or cette attitude ne pourrait rester sans réponse.
Selon Bouthaina Shaaban, Damas se coordonne avec ses alliés iraniens et russes pour relever le nouveau défis US connus sous le nom de la « loi de César ». Cette nouvelle a été annoncée alors que Sputnik nous apprend que la Syrie a commencé l’exploration des gisements de pétrole et de gaz en Méditerranée, conjointement avec des sociétés russes. C’est ce qu’a annoncé la conseillère du président syrien Bouthaina Shaaban.
« J’en parle pour la première fois: la Syrie a commencé à travailler sur l'exploration pétrolière et gazière en Méditerranée avec des sociétés russes », a-t-elle affirmé dans une interview accordée à la télévision libanaise Al-Mayadeen faisant penser les spécialistes à un chantier particulièrement propice qui vient de s'ouvrir à la Syrie et à ses alliés que sont l'Iran, la Russie mais aussi le Liban à travers le Hezbollah. Au moment où une grande bataille de gaz s'annonce en Méditerranée impliquant d'une part la Turquie et Israël et de l'autre la Russie, la découverte du gaz pour la Syrie est une manne surtout que le pays s'est connecté via point de passage Qaem-Abou-Kamal à l'Irak et à l'Iran eux-mêmes exportateurs du pétrole et du gaz. Les observateurs politiques estiment que le pari russo-iranien tombe à point nommé puisqu'au Liban, et à la faveur de la nomination du nouveau Premier ministre, le jeu gazier pourrait se jouer en faveur de l'axe de la Résistance et de la Russie.
Elle a précisé que les autorités syriennes avaient commencé à préparer ce processus il y a plusieurs années. Dans une autre partie de ses propos, elle a indiqué que Téhéran et Moscou avaient des mesures spécifiques pour contrer les sanctions américaines. Selon Bouthaina Chaaban, les États-Unis ont l'intention de mettre à genoux les Syriens en vertu d'une loi connue sous le nom de « César », mais Damas se coordonne avec ses alliés pour neutraliser les menaces politiques et économiques américaines. La conseillère de Bachar Assad a ajouté que la Syrie était à l’heure actuelle parvenue à l'autosuffisance dans tous les domaines et que cette loi américaine n'affecterait pas son économie.
« Damas s'est habitué à faire face aux différents défis et la preuve en est la multiplication des usines de fabrication et de production de médicaments depuis plusieurs années. La Syrie examine la possibilité de déposer une plainte internationale contre les États-Unis, puisque Washington ne cesse de piller le pétrole syrien », a-t-elle précisé. Dans une autre partie de son entretien diffusé sur l’antenne d’Al-Mayadeen, Bouthaina Shaaban a déclaré que la hausse du dollar en Syrie n'avait rien à voir avec la loi « César », mais qu’elle était liée à la crise économique dans le pays du Cèdre; tout ce qui se passe au Liban affecte la Syrie et vice versa.
« Les États-Unis pensent que la loi anti-syrienne pourrait repousser Damas et prendre ses décisions politiques en otage, mais c’est faux », a-t-elle noté. De même, elle a accusé les États-Unis d’empêcher le retour des réfugiés syriens en raison de certains calculs stratégique stratégiques effectués par Israël et Washington.
Concernant la récente crise politique en Irak, elle a affirmé: « Le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi ne se soumettait pas aux États-Unis qui, à leur tour, s’opposaient alors à lui. Abdel Mahdi a conclu un accord avec la Chine, a rouvert le point de passage frontalier de Boukamal et s'est opposé au Deal du siècle » et c’est pourquoi Washington l'a rejeté.