Pour le Hezbollah libanais, la nomination du Premier ministre Hassan Diab est une « véritable opportunité pour sauver le Liban » qui pourrait empêcher les États-Unis d’exploiter les événements dans ce pays.
Le cheikh Nabil Qaouk, membre du Conseil central du Hezbollah, a déclaré, dimanche 22 décembre, que la nomination du Premier ministre Hassan Diab, chargé de former le nouveau gouvernement, offrait une vraie opportunité aux Libanais pour qu’ils puissent sauver tout, autant que possible.
Il a ensuite appelé les partis politiques à opter pour une position nationale en donnant au Premier ministre désigné la chance de mettre sur pied un gouvernement de salut qui puisse entendre la voix de tous les protestataires, soit sur les places du pays, soit dans leurs maisons.
Le cheikh Nabil Qaouk a ensuite apporté son soutien à Hassan Diab et lui a demandé de former un gouvernement de salut qui entend toutes les revendications du peuple et qui bloque toutes les voies au complot.
Le haut responsable du Hezbollah continue : « Le Hezbollah ne convoitise aucun poste dans le portefeuille du gouvernement. Ce que nous souhaitons est que tous les partis et groupes politiques contribuent dans le nouveau gouvernement à condition que leurs points de vue soient de concert avec ceux du Premier ministre désigné ; c’est-à-dire, le nouveau gouvernement devra assurer les intérêts du pays et du peuple et travailler dans le sens des revendications des Libanais. Il devra également faire des efforts a maxima pour faire sortir le pays de la crise ».
Il a réaffirmé que ceux entravant le processus de la formation du gouvernement ne souhaitaient pas que les crises économique, financière et sociale soient réglées.
« Il existe des parties qui cherchent à semer la discorde, mais les États-Unis ont déjà subi un échec cuisant et personne ne peut plus exploiter la crise intérieure libanaise », a-t-il souligné.
Le cheikh Nabil Qaouk a déclaré que la nomination de Hassan Diab empêcherait les États-Unis d’instrumentaliser les récents événements au Liban.
Selon la chaîne de télévision al-Mayadeen, la nomination de Diab, quelques heures avant l’arrivée au Liban de David Hill, secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires politiques, a fait changer le programme du responsable américain qui a préféré ne plus discuter du dossier de la démarcation des frontières.