The Guardian a écrit qu’un nombre important de personnalités pakistanaises ont été piratées par un logiciel malveillant conçu par Israël. La société israélienne NSO Group a en effet infiltré via un logiciel malveillant, les téléphones portables de centaines de Pakistanais.
« De nombreuses autorités de la défense et du renseignement du Pakistan ont fait l’objet d’une cyberattaque », a annoncé The Guardian citant des sources dignes de foi ayant requis l’anonymat.
« Cette attaque a été découverte lorsque les téléphones portables d’environ 1 400 personnes qui avaient été piratés en deux semaines ont fait l’objet d’une enquête. Une faille WhatsApp a été exploitée pour installer des logiciels espions dans les téléphones portables des autorités pakistanaises », ont précisé les sources.
Après cette découverte, WhatsApp a déposé en octobre une plainte contre l’entreprise israélienne NSO Group, accusée d’espionnage.
« Ce logiciel a ciblé des procureurs, des journalistes, des opposants politiques, des diplomates et des autorités d’États étrangers [présents sur le sol pakistanais] », est-il écrit dans cette plainte.
L’entreprise israélienne NSO Group a pour sa part rejeté toutes les accusations. « Nous utilisons les technologies dont nous disposons afin d’aider les instances juridiques à travers le monde face aux criminels, aux terroristes et pour prévenir les violences contre les enfants », a-t-elle annoncé.
Toutefois, la cyberattaque contre les personnalités pakistanaises montre comment le logiciel espion Pegasus, développé par NSO Group, peut être utilisé par un État contre un autre État.
« Ce logiciel malveillant a été présenté comme ayant été conçu pour les enquêtes criminelles, mais la réalité est qu’il peut être utilisé pour espionner les autres États. “Il semble qu’aucun gouvernement ne soit à l’abri”, a déclaré John Scott Railton, chercheur principal au sein de l’équipe de recherche de l’Université de Toronto qui a coopéré avec WhatsApp pour identifier les victimes de cette cyberattaque.
“Il faut qu’il y ait un contrôle juridique sur les cyberarmes pour s’assurer qu’elles ne seront pas utilisées pour violer les droits individuels et la liberté des gens du monde entier”, a ajouté John Scott Railton.
Les personnes qui sont derrière cette attaque ne sont pas encore identifiées, mais The Guardian prétend que l’Inde aurait pu utiliser ce logiciel malveillant pour des surveillances en interne et au niveau international.
Le régime israélien fait partie des pays qui ont toujours dans leurs politiques, des mesures destinées à voler des renseignements classés secrets et relatifs aux autres États du monde.
Le mois dernier, la police chypriote a saisi une camionnette équipée de dispositifs avancés appartenant au régime israélien. De même, un journal américain a rapporté il y a quelque temps que le régime israélien installait des dispositifs d’espionnage près de la Maison-Blanche.