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Rohani: les pays musulmans doivent se battre tous contre le terrorisme économique US

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président iranien, Hassan Rohani (D) et des dirigeants de pays musulmans lors d'une table ronde du sommet de Kuala Lumpur. ©Presidnet.ir

Le président iranien Hassan Rohani a fustigé les États-Unis pour avoir utilisé des sanctions économiques pour imposer leur propre volonté aux autres pays. Il a par ailleurs exhorté les nations musulmanes à unir leurs forces pour affronter le "terrorisme économique" américain en renforçant leurs liens bancaires et en remplaçant le dollar dans leurs transactions.

S'exprimant lors de la session d'ouverture du sommet de Kuala Lumpur aujourd’hui, jeudi, Rohani a décrit les nombreux défis auxquels le monde musulman est confronté dans les domaines de l'économie, de la sécurité et du socio-culturel, avertissant que ces questions entravaient le progrès des nations islamiques tant chez eux que sur la scène internationale.  

Il a qualifié les sanctions et le «terrorisme économique» de principal outil à la disposition des États-Unis pour faire avancer leur plan de domination et «imposer leurs desiderata illégitimes aux autres». Le monde musulman, a ajouté Rohani, devrait travailler pour « concevoir des mesures destinées à se débarrasser de la domination du dollar et du système financier américain. »

Rohani a ajouté que les pays musulmans de l'Afrique du Nord à l'Asie de l'Est étaient aux prises avec une série de défis sécuritaires «graves», y compris les menaces créées par les États-Unis et Israël ainsi que l'extrémisme et le terrorisme, qui, selon lui, «ont ouvert la voie à une ingérence étrangère » dans certains États.

Les guerres en Syrie et au Yémen ainsi que le chaos en Irak, au Liban, en Libye et en Afghanistan sont le résultat d’un «mélange d'extrémisme en interne et d'une ingérence étrangère».

Le président Rohani a souligné la nécessité pour l’Oumma islamique d'exploiter son vaste potentiel pour s'attaquer aux problèmes : « Si nous revenons à nos capacités nationales et islamiques et comptons sur notre pouvoir interne, nous pourrons transformer tous ces défis en des opportunités de progrès».

Évoquant la domination du dollar sur les marchés internationaux et l’attitude abusive des États-Unis à cet égard, le président Rohani a indiqué : « La réalité est que les pays islamiques peuvent vivre très bien économiquement parlant avec la mise en place entre eux de mécanismes spécifiques de coopération bancaire et financière, avec l'utilisation des monnaies nationales dans les commerces bilatéraux et avec la conclusion d'accords commerciaux préférentiels ».

Le président Rouhani a rappelé que l'Iran avait à son actif quatre décennies d’«expériences réussies» face à divers défis auxquels la nation iranienne avait su faire face, en particulier ceux posés par les Américains. Le président iranien a à ce titre invité l’ensemble du monde musulman à suivre l’exemple de la République islamique pour résoudre les problèmes existants.  

La République islamique est «aujourd'hui connue comme un modèle de résistance et de résilience. Après la Révolution islamique (de 1979), l'Iran a fièrement traversé trois vagues de terreur », comme le terrorisme, la guerre et les sanctions, a-t-il souligné.

 

Le monde islamique, a-t-il dit, devrait conjuguer les efforts pour résoudre ses principaux défis - avec l'occupation israélienne de la Palestine en tête de liste - et s'abstenir de s'occuper des questions sans importance qui sèment la discorde.

Le président Rohani a estimé par ailleurs que les crises qui frappent le Yémen, la Syrie, le Liban, l'Afghanistan et la Libye sont le résultat de «politiques irresponsables et divisionnistes.

Pour aider à résoudre les conflits, les États musulmans devraient préparer le terrain à des enseignements islamiques basés sur les principes de «dialogue, l’interaction» et du respect des pays souverains, a-t-il souligné.

Le président a réaffirmé sa proposition pour un monde contre la violence et l'extrémisme (World against Violence and Extremism, WAVE), proposition qui a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2013 comme base des efforts pour mettre fin aux hostilités et promouvoir la paix, le dialogue et l'amitié entre les nations islamiques.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV