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OPEP: nouvelles coupures de production prévues

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, et le ministre russe de l'Énergie, Alexander Novak, lors d'une réunion de l'OPEP et NON-OPEP à Vienne, le 6 décembre 2019. ©Reuters

L’Arabie saoudite s’est tournée vers son allié émirati pour convaincre la Russie de signer d’importantes coupes d’approvisionnement en pétrole lors de la réunion de décembre de l’OPEP.

« Le dirigeant de facto des Émirats arabes unis, le cheikh Mohammed ben Zayed, a organisé des pourparlers cruciaux entre l’Arabie saoudite et la Russie à Abou Dhabi où les trois pays ont réglé ce qui allait devenir l’une des coupures d’approvisionnement les plus profondes de la décennie », ont déclaré à Reuters quatre sources proches des négociations.

Les détails des négociations du 6 décembre, qui ont eu lieu avant l’annonce officielle des réductions par les producteurs de l’OPEP et en dehors du cartel n’ont pas été communiqués.

Depuis que la Russie a commencé à coopérer avec l’OPEP pour réduire la production du pétrole en 2016, Riyad et Moscou ont toujours pris leurs décisions quant à l’approvisionnement en pétrole avant les réunions de l’OPEP et sans grande implication d’autres producteurs.

« Cette fois, Riyad voulait qu’Abou Dhabi contribue à faire pression sur Moscou pour qu’il accepte les réductions », ont déclaré deux sources à Reuters.

La Russie voit en cet accord un moyen de renforcer ses relations avec les pays de la région.

« Le message que la Russie voulait envoyer est qu’elle soutient l’Arabie saoudite à un moment crucial et que leur alliance est solide », a déclaré l’une des sources. « Le rôle des Émirats arabes unis ne doit pas nous surprendre. La Russie a des liens très forts avec ce pays », a ajouté la même source.

La Russie et l’Arabie saoudite sont des principaux exportateurs, représentant ensemble 20 % de la production mondiale. « Les Émirats arabes unis qui produisent 3 % de l’approvisionnement mondial en pétrole sont passés à l’acte après que Moscou s’est opposé à l’extension de nouvelles coupures d’approvisionnement avant les réunions de l’OPEP à Vienne les 5 et 6 décembre », ont déclaré trois des sources.

Le 27 novembre, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, également connu sous le nom de MBS, a rencontré le prince héritier d’Abou Dhabi, le cheikh Mohammed ben Zayed, connu sous le nom de MBZ, aux Émirats arabes unis.

« Le 1er décembre, le dirigeant saoudien MBS et son frère, le ministre de l’Énergie, le prince Abdelaziz, ont rencontré le Russe Kirill Dmitriev - un influent conseiller du Kremlin - en marge d’une course de Formule 1 Grand Prix à Abou Dhabi, la capitale émiratie », ont déclaré les quatre sources à Reuters. « Dmitriev s’est envolé pour Riyad le lendemain pour dire à MBS et au prince Abdelaziz que Moscou était d’accord avec les coupures », a déclaré l’une des sources.

« L’Arabie saoudite avait besoin de la baisse de production pour soutenir la hausse des prix du pétrole avant l’offre publique initiale (introduction en bourse) d’actions de sa société pétrolière d’État, Saudi Aramco », a déclaré l’une des quatre sources.

En outre, l’Arabie saoudite a besoin d’un prix supérieur à 80 dollars le baril pour équilibrer son budget, selon le Fonds monétaire international. Moscou n’a besoin que d’un prix de base de 42dollars, selon les chiffres du budget 2019 et le ministère russe des Finances.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV