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Pourquoi l'armée israélienne dépêche son numéro deux à Washington ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper (G), et le chef d’état-major de l’armée US, le général Mark Milley, lors d’une audition au Congrès au sujet de l’Iran, le 11 décembre 2019. ©AFP

Il y a quelque temps, le chef d'état-major US s'était rendu en Israël pour évoquer, disait DEBKAfile, site proche du renseignement de l'armée israélienne, le projet d'une "confrontation militaire avec l'Iran". Les Israéliens ont même à l'époque affirmé que les frappes n'iraient plus s'arrêter contre les "cibles pro-iraniennes" jusqu'au choc frontal. Or et à la grande surprise de Tel-Aviv, le même Mark Milley a prôné il y a quatre jour "la retenue" face à l'Iran. Alors quid de cette guerre USA/Iran sur quoi a tellement compté le régime de Tel-Aviv ? Le général Eyal Zamir, commandant adjoint de l’armée israélienne, s'est envolé samedi 14 décembre pour Washington, justement pour s’en entretenir avec les hautes autorités militaires américaines. À l'ordre des discussions comme toujours: « contrer les actions iraniennes dans la région », selon le site israélien Arutz Sheva, citant un communiqué de l’armée israélienne.

La visite du général Zamir à Washington s’effectue moins d’un mois après la visite du général Mark Milley, chef d’état-major de l’armée américaine, en Palestine occupée.

Mercredi 11 décembre, le général Milley, qui a participé à une audition du Congrès en compagnie du secrétaire à la Défense, Mark Esper, a déclaré: « Nous sommes dans une période de risque accru vis-à-vis de l’Iran », mais il a expliqué que « la retenue dans cette situation particulière est une réponse appropriée ». Cela a dû décevoir au plus haut point le régime israélien. 

La réponse de Milley sur l’Iran est venue d’une question posée par le représentant républicain du Nebraska, Don Bacon, qui a demandé au secrétaire à la Défense, Mark Esper, et au président interarmées: « Alors que l’Iran interprète notre retenue comme une marque de faiblesse, devons-nous continuer à faire preuve de retenu ? »

« La balle est dans le camp des Iraniens », a répondu le général Milley en soulignant que la façon dont Téhéran réagirait et le degré de ses réponses détermineraient la décision des États-Unis. De son côté, le secrétaire à la Défense, Mark Esper, a déclaré que le gouvernement étudiait la situation pour examiner la possibilité de l’expédition de davantage de troupes dans la région pour « répondre aux menaces iraniennes ».

Dans la même veine, Steve Mnuchin, secrétaire au Trésor des États-Unis, a affirmé ce samedi que les sanctions sont « une alternative aux conflits militaires mondiaux » en faisant allusion aux sanctions économiques imposées à la République islamique d’Iran.

Mnuchin qui parlait devant les participants au Forum économique de Doha (Qatar), a prétendu que l’administration Trump estimait que sa politique de « pression maximale » s’est révélée efficace. « La raison pour laquelle nous utilisons des sanctions est qu’elles constituent une alternative importante aux conflits militaires mondiaux », a-t-il dit. En Israël, il y en a plus d'un qui devrait se sentir bien déçu.  

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV