Il y a quelque temps, le chef d'état-major US s'était rendu en Israël pour évoquer, disait DEBKAfile, site proche du renseignement de l'armée israélienne, le projet d'une "confrontation militaire avec l'Iran". Les Israéliens ont même à l'époque affirmé que les frappes n'iraient plus s'arrêter contre les "cibles pro-iraniennes" jusqu'au choc frontal. Or et à la grande surprise de Tel-Aviv, le même Mark Milley a prôné il y a quatre jour "la retenue" face à l'Iran. Alors quid de cette guerre USA/Iran sur quoi a tellement compté le régime de Tel-Aviv ? Le général Eyal Zamir, commandant adjoint de l’armée israélienne, s'est envolé samedi 14 décembre pour Washington, justement pour s’en entretenir avec les hautes autorités militaires américaines. À l'ordre des discussions comme toujours: « contrer les actions iraniennes dans la région », selon le site israélien Arutz Sheva, citant un communiqué de l’armée israélienne.
La visite du général Zamir à Washington s’effectue moins d’un mois après la visite du général Mark Milley, chef d’état-major de l’armée américaine, en Palestine occupée.
Mercredi 11 décembre, le général Milley, qui a participé à une audition du Congrès en compagnie du secrétaire à la Défense, Mark Esper, a déclaré: « Nous sommes dans une période de risque accru vis-à-vis de l’Iran », mais il a expliqué que « la retenue dans cette situation particulière est une réponse appropriée ». Cela a dû décevoir au plus haut point le régime israélien.
La réponse de Milley sur l’Iran est venue d’une question posée par le représentant républicain du Nebraska, Don Bacon, qui a demandé au secrétaire à la Défense, Mark Esper, et au président interarmées: « Alors que l’Iran interprète notre retenue comme une marque de faiblesse, devons-nous continuer à faire preuve de retenu ? »
« La balle est dans le camp des Iraniens », a répondu le général Milley en soulignant que la façon dont Téhéran réagirait et le degré de ses réponses détermineraient la décision des États-Unis. De son côté, le secrétaire à la Défense, Mark Esper, a déclaré que le gouvernement étudiait la situation pour examiner la possibilité de l’expédition de davantage de troupes dans la région pour « répondre aux menaces iraniennes ».
Dans la même veine, Steve Mnuchin, secrétaire au Trésor des États-Unis, a affirmé ce samedi que les sanctions sont « une alternative aux conflits militaires mondiaux » en faisant allusion aux sanctions économiques imposées à la République islamique d’Iran.
Mnuchin qui parlait devant les participants au Forum économique de Doha (Qatar), a prétendu que l’administration Trump estimait que sa politique de « pression maximale » s’est révélée efficace. « La raison pour laquelle nous utilisons des sanctions est qu’elles constituent une alternative importante aux conflits militaires mondiaux », a-t-il dit. En Israël, il y en a plus d'un qui devrait se sentir bien déçu.