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La citadelle US à al-Anbar est-elle réellement à l'abri?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Image satellite de la base américaine Ain al-Assad dans la province d'al-Anbar en Irak. (Photo à titre d'illustration)

Les troupes US ne sont plus à l'abri au train où vont les ingérences US. Le pacte militaire Bagdad-Washington pourrait se rompre avant terme et de la pire des manières. Ce lundi l'aéroport de Bagdad a été pris pour cible et l'AFP fait état d'un bilan de 5 blessés sans en dévoiler la nationalité. Des Américains en font-ils partie?

500 véhicules militaires américains sont arrivés ce lundi 9 décembre depuis la Jordanie dans la base Ain al-Assad dans la province d’al-Anbar à l’ouest de l’Irak, rapporte la chaîne RT.

Les nouveaux équipements militaires US arrivent en Irak alors que Washington prétend vouloir réduire ses forces dans ce pays.

Ain al-Assad, la deuxième grande base aérienne de l’Irak, est située à 108 km à l’ouest de Ramadi, chef-lieu de la province d’al-Anbar. Des soldats américains, ayant occupé la base Ain al-Assad, en 2003, y sont restés jusqu’en 2011.

Par ailleurs, des sources irakiennes ont annoncé ce lundi que des missiles Katioucha avaient frappé une base près de l’aéroport international de Bagdad ; six personnes en ont été blessées. Une autre source estime à cinq le nombre des blessés, dont deux, grièvement.

Des habitants locaux à Bagdad ont eux aussi confirmé avoir entendu ce matin de puissantes explosions et plusieurs tirs de missiles dans les zones aux alentours de l’aéroport international de la capitale, notamment dans le quartier d’al-Ameriya.

Des forces spéciales se sont déployées sur les routes conduisant à l’aéroport, tandis que de nouveaux postes d’observation ont été installés sur les routes reliant l’aéroport international de Bagdad à la Zone verte.

Une source au sein du ministère de l’Intérieur irakien a affirmé que ces mesures ont été prises pour empêcher toute nouvelle attaque de se produire et pour assurer la sécurité des voies d’entrées et de sorties de l’aéroport.

L'Irak, endroit stratégique pour les USA dans la région ?   

L’Irak, pays qui a connu au cours des dernières décennies les crises les plus sérieuses parmi les pays de la région, est toujours aux prises avec un climat d’angoisse et de déséquilibre sur le plan politique, sécuritaire, social et économique. Maintenir l’Irak dans un état de faiblesse et d’instabilité a été pourtant le point commun de toutes les crises imposées à ce pays, écrit le site d’information Al-Ahed.

« Toutes les guerres et toutes les crises survenues en Irak ont été en rapport directement ou indirectement avec un acteur principal: les États-Unis. Ce rôle déstabilisateur, les États-Unis l’ont toujours maintenu par ingérences diplomatiques, guerres destructrices, interventions militaires et bases permanentes ou non-permanentes. »

En fait, les États-Unis n’ont jamais cessé de s’immiscer en Irak. La guerre du golfe Persique et l’occupation de l’Irak sous prétexte de l’existence des ADM (armes de destruction massive) représentent l’exemple parfait de l’ingérence directe américaine en Irak, une ingérence qui touche parfois le plan politico-économique. À l’heure actuelle, l’ingérence américaine en Irak se poursuit plutôt sous forme indirecte qui se manifeste à travers l’incitation du peuple contre le gouvernement et la création du chaos sécuritaire dans la société irakienne, ajoute le site Al-Ahed.

Une question s’impose: pourquoi les Américains ne peuvent-ils pas renoncer à leurs ingérences permanentes en Irak ? Parce qu’il y a dans ce pays un grand potentiel et des particularités qui ont toujours excité la convoitise des Américains et qu’on pourrait brièvement résumer en trois catégories : géographie, économie et démographie, précise l’article :

- L’existence des frontières communes avec l’Iran, la Turquie, la Syrie, la Jordanie, le Koweït et l’Arabie saoudite, assure à l’Irak une situation géographique particulière. L’Irak a des centaines de points de passage officiels ou officieux ; ce qui rend difficile la tâche d’assurer la sécurité aux frontières, surtout, les efforts contre l’immigration clandestine et le trafic de marchandises.

-L’Irak est le 5ème grand détenteur de ressources pétrolières au monde. L’exploitation du pétrole y est facile et pas chère et la découverte de nouveaux champs pétroliers n’y est, d’ailleurs, pas exclue. En outre, avec les deux fleuves Tigre et Euphrate qui traversent ce territoire, l’Irak est un pays relativement bien irrigué parmi les pays de la région.

-La grande diversité ethnique et religieuse fait de l’Irak le lieu idéal pour les États-Unis pour y fomenter crises et affrontements.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV