Peu de temps après la signature de l’accord de Riyad entre le gouvernement démissionnaire du Yémen et les forces soutenues par les Émirats arabes unis, les affrontements recommencent dans le sud du Yémen.
Contribuant tous deux aux intérêts de l’Arabie saoudite dans le sud du Yémen, le gouvernement démissionnaire du Yémen et le Conseil de transition du Sud avaient conclu le 23 octobre dernier à Riyad un accord visant à mettre fin aux tensions dans cette région. Mais à présent, des sources informées font état de la reprise des affrontements entre les deux parties.
Dans la matinée de ce jeudi 5 décembre, la province d’Abyan dans le Sud yéménite a en effet été le théâtre de lourds affrontements armés ayant opposé les forces de la garde présidentielle, aux forces d’al-Hizam al-Amni affiliées au Conseil de transition du Sud, qui s'étaient pour l'occasion rendues depuis la ville portuaire Zinjibar dans le sud du Yémen, vers la ville d’Ahwar dans l’est, ont rapporté les témoignes oculaires.
Selon le journal Al-Araby Al-Jadeed, les affrontements ont éclaté le mercredi 4 décembre à Abyan après que le Conseil de transition du Sud eut suspendu sa participation au comité militaire de sécurité pour la mise en œuvre de l’accord de Riyad.
Selon des sources locales dans la province d'Abyan, les forces d’al-Hizam al-Amni ont renforcé leur déploiement dans les zones sous le contrôle du Conseil de transition du Sud pour agir à tout mouvement des forces loyales au gouvernement démissionnaire d’Abd Rabbo Mansour Hadi.
Les forces soutenues par les Émirats arabes unis dominent la ville de Zinjibar au centre de la province d’Abyan tandis que celles affiliées au Conseil de transition du Sud contrôlent seulement des zones d’Abyan qui jouxtent la province de Shabwa.
Par ailleurs, les médias yéménites ont annoncé que des bruits d’explosion avaient été entendus toujours dans la matinée de ce jeudi 5 décembre dans le district de Dar Saad dans le nord d’Aden. L’un des commandants d’al-Hizam al-Amni a par la suite mis ses forces en état d’alerte. Pour l’instant aucun détail n’a été publié sur la cause exacte des explosions.