Alors que les médias mainstream évoquent désormais la possibilité des "frappes iraniennes" contre les cibles "américaines" dans la région et ce, au grand bonheur d'un Israël qui meurt d'envie de voir enfin les USA et l'Iran en découdre, le commandant du système de la DCA israélienne, le général Ran Kochav a mis en garde contre "les failles" qui font du bouclier antimissile sioniste une passoire, si une guerre venait effectivement lieu avec l'axe de la Résistance. Lors d'une conférence à Tel-Aviv, Kochav a affirmé que l'armée israélienne déployait de grands efforts et des tentatives presque "illusoires" pour faire face à une réalité qui est inchangeable, "le vieillissement de différents systèmes" de sa défense aérienne, "une défense qui n'est pas complète".
«Bien que nous voulions nous concentrer sur le front nord, puisqu'il s'agit d'une confrontation importante qui risque de faire réellement du mal, les menaces venant de la bande de Gaza nous occupent sur le front sud. La concurrence simultanée sur différents fronts est un défi majeur en termes militaires et défensifs. Davantage de quantité, davantage de précision, plus de variétés, d’endroits plus vastes à des cibles plus larges, voici ce de quoi sont capables les missiles ennemis désormais et qui constitue autant de défis à relever », a dit l'Israélien ajoutant que les ennemis auxquels nous sommes confrontés, que ce soit l’Iran, la Syrie, le Liban ou Gaza, se développent trop rapidement.
Plus loin, le général israélien a littéralement discrédité l'armée de l'air sioniste en affirmant : « Aujourd'hui, il n'y a pas d'opération offensive d'un avion de la Force aérienne sans que cette force aérienne soit dotée de capacités défensives. La guerre à venir n'est pas facile. Elle est bien compliquée. Nos systèmes sont obsolètes et il est toujours nécessaire de penser à la prochaine étape. »
Le commandant en chef de la DCA sioniste est aussi en colère contre ceux qu'en Israël lui demandent combien de batteries "permettront de défendre pleinement". Or "aucun chiffre ne nous permet de nous défendre fermement, même si nous avons réussi au dernier tour. Il n'y a pas de défense serrée", selon le général israélien.
Ces cuisants aveux interviennent alors que les analystes israéliens se plaignent aussi d'une "dissuasion israélienne" totalement anéantie. La question qui se pose est désormais la suivante : avec une défense antiaérienne totalement défaillante, comment Israël entend-il reconstituer sa "force de dissuasion" totalement détruite en sept ans de guerre en Syrie. Dans un article publié le 28 novembre par le quotidien Jerusalem Post, l’analyste des affaires militaires Yossi Melman a estimé que les frappes aériennes israéliennes contre des "cibles iraniennes" en Syrie n’ont aucunement empêché la concentration de la puissance iranienne dans ce pays.
Cités par le chroniqueur de Rai al-Youm, Zahir Andraos, les analystes israéliens s’accordaient à dire que la dissuasion militaire israélienne s’était considérablement affaiblie jusqu’à devenir quasi inexistante: « Or, le régime israélien a un besoin vital à reconstituer cette dissuasion fondée essentiellement sur l’idée de la suprématie militaire d’Israël », note-il.
Ce jeudi, le ministre israélien des Affaires étrangères s'est félicité de la lettre de trois pays européens signataires de l'accord de Vienne contre le programme balistique iranien à l'adresse de l'ONU, appelant par la même occasion à la formation d'une "coalition arabo-occidentale" contre l'Iran. Israël Katz dont le régime possède un arsenal nucléaire avéré a accusé l'Iran de vouloir se doter des missiles "capables de transporter des ogives nucléaires. Il a fixé à l'Europe la démarche à suivre : « Le prochain pas devra être une "menace militaire efficace contre l'Iran, menace que lui ferait courir une coalition arabo-occidentale. »
Mais Katz n'a pas eu le courage d'expliquer pourquoi il invoque l'assistance arabo-européenne pour pouvoir faire face à l'Iran. À mesure que le temps passe, les failles de la machine de guerre israélienne sont portées au grand jour, que ce soit sur le front nord et avec le Liban ou sur le front sud, face aux combattants de la Résistance palestinienne. D'une confrontation militaire avec l'axe de la Résistance, Israël ne sortira guère, même si'il bénéficie d'un appui européen, arabe ou américain.