Le président du Parlement iranien Ali Larijani a déclaré que l'Iran était prêt à réagir si les Européens commençaient à déclencher un mécanisme inclus dans l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien qui pourrait engendrer le rétablissement de sanctions de l'ONU contre le pays.
Ali Larijani a lancé cet avertissement dimanche 1er décembre après que le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a menacé mercredi de déclencher un mécanisme inclus dans l'accord, et qui pourrait engendrer le rétablissement de sanctions de l'ONU contre l'Iran.
« Si les États européens utilisent ce mécanisme, l'Iran révisera également certains de ses engagements vis-à-vis de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) », a-t-il déclaré.
L’Iran fulmine contre le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord nucléaire et sa décision de réimposer des sanctions à Téhéran.
La République islamique d’Iran souligne également que sa patience est à bout quant au laxisme des Européens pour protéger l'Iran des effets des sanctions.
L'Allemagne, la France et le Royaume-Uni sont les trois pays représentant l'Europe comme signataires de l’accord nucléaire, aux côtés de la Chine et de la Russie.
Pendant une année entière, Téhéran est resté pleinement attaché à ses engagements dans le cadre du PGAC, en s’attendant à ce que les autres parties respectent également leurs obligations.
Puisque les Européens n’avaient pas réussi à le faire, Téhéran a décidé en mai de s'affranchir de certains de ses engagements conformément aux articles 26 et 36 de l’accord sur le nucléaire.
Jusqu'à présent, la République islamique d’Iran a mis en pratique quatre étapes de son plan visant à réduire ses obligations.
M. Larijani a déclaré que l'Iran avait attendu plus d'un an après le retrait des États-Unis. « Mais la voie du dialogue et de la diplomatie reste toujours ouverte », a-t-il fait savoir, avertissant que les autres parties ne devraient pas faire de remarques impudentes sur l'Iran.