« Les récents troubles en Iran, soutenus par les États-Unis et leurs alliés, qui ont eu lieu sous prétexte de la hausse du prix à la pompe, mettent en évidence l’échec du scénario de menace et de sanction de Washington », affirme un expert politique russe.
Sergueï Kozhemiakin, analyste politique russe, a écrit, dans un article qu’il a remis lundi 18 novembre, à l’agence de presse iranienne Fars, que les récents troubles en Iran étaient « préoccupants » mais en même temps « prévisibles ».
« Pendant les quatre dernières décennies, l’Iran faisait toujours l’objet de pressions et de sanctions de toutes sortes de la part d’un certain nombre de pays occidentaux dont et surtout les États-Unis qui projetaient à déstabiliser la République islamique d’Iran. Mais les tensions qui ont récemment éclaté, sous l’égide des parties étrangères et sous prétexte de la hausse du prix à la pompe, ont bel et bien trahi l’échec du scénario de menace et de sanction de Washington à l’encontre de l’Iran », réaffirme Sergueï Kozhemiakin.
L’expert russe a souligné que Téhéran ne pense jamais à reculer devant ses ennemis et ça même en temps de pressions sans pareilles. Il a par ailleurs dit que les déclarations de Trump et de Pompeo : « l’Iran aurait subi d’importants dommages à cause des sanctions » et « son économie serait sur le point de s’effondrer » n’avaient aucun lieu avec la réalité.
« Les tentatives des États-Unis et de leurs alliés visant à ramener à zéro les exportations du brut iranien ont toutes échoué et les progrès rapides de la République islamique d’Iran en matière d’économie et d’industrie ont considérablement réduit les conséquences négatives des plans des ennemis de l’Iran. À titre d’exemple, la valeur de la monnaie nationale iranienne a augmenté de 20% pendant la dernière année et on entend chaque jour des nouvelles faisant part de nouveaux produits dans des secteurs divers et variés comme la métallurgie, la pétrochimie, les médicaments, le génie, etc. L’Iran a atteint à un degré très élevé de science et l’Occident le reconnaît d’ailleurs. Ces multiples acquis rendent de plus en plus non crédibles les déclarations des autorités américaines concernant une « profonde crise économique » en Iran », ajoute l’article.
L’analyse russe rappelle ensuite comment la République islamique d’Iran n’a pas reculé de ses positions en dépit du retrait américain de l’accord nucléaire et des diffamations après les attaques de pétroliers et d’installations pétrolières dans la région. « C’est ainsi que les ennemis de l’Iran ont finalement décidé de l’affaiblir via un trouble intérieur. En effet, ils voulaient instrumentaliser les médias pour faire croire que les tensions en Iran signifiaient la volonté du peuple de renverser l’État et de faire asseoir la démocratie. Voici un scénario qu’ils ont déjà appliqué en Irak et au Liban ! »
Et d’ajouter : « En Irak, les manifestations pacifiques du peuple qui ne réclamait que l’amélioration de ses conditions de vie, ont été rapidement canalisées et orientées vers des troubles sanglants. Dans la foulée, les lieux diplomatiques de la République islamique d’Iran ont été attaqués en Irak. C’est exactement une autre version de ce scénario qui a été appliqué en Iran. Ce n’est pas la première fois que les Iraniens réclament la révision d’une décision dans le domaine de l’économie mais leurs demandes ont été toujours prononcées d’une manière pacifique et les responsables du pays ont fait, à chaque fois, de leur mieux pour y faire droit, dans le cadre de leurs capacités et prérogatives. Mais ce qui différencie largement les récentes protestations de leurs précédentes est que celles-ci ont été canalisées par les comploteurs étrangers et leurs agents se trouvant sur le sol iranien. De nombreux exemples viennent à l’appui de cette affirmation : À Kermânchâh, un groupe d’individus armés s’en est pris à un poste de police où il a tué un policier. À Yazd, un prédicateur a été assassiné et à Khouzestan, des miliciens armés ont tiré sur les civils et les officiers de police ».
Selon Sergueï Kozhemiakin, « Ce n’est pas surprenant que les États-Unis n’aient pas tardé à soutenir les récents troubles en Iran car ils y sont très probablement impliqués à côté de leurs alliés israéliens et arabes. La preuve ? Les services de renseignement israéliens, saoudiens et émiratis ont récemment multiplié leurs contacts. Dans la foulée, Yossi Cohen, chef du Mossad, a confirmé avoir participé à des réunions avec les représentants des services de renseignement des monarchies arabes du golfe Persique, ajoutant que le Mossad avait gagné, pour la première fois dans l’Histoire du Moyen-Orient, une opportunité d’accéder à un accord régional ».
« Une preuve de plus pour montrer que les récents troubles en Iran ont été orchestrés par les parties étrangères est que l’Arabie saoudite et certains autres pays ont publié et propagé une avalanche d’informations et d’actualités provocatrices et lancé des accusations contre Téhéran. En plus, un grand nombre de posts tels « répression cruelle » en Iran, posts circulant sur les réseaux sociaux ont été publiés depuis les monarchies du golfe Persique. La même chose a eu lieu en Irak et au Liban. Tout comme auparavant, on s’attend à ce que le Leader de la Révolution islamique entreprenne des mesures fermes et bien calculées d’autant plus que les services de sécurité et les forces de l’Ordre devront réagir avec sérieux face aux fauteurs de trouble en les sortant des rangs des manifestants. En plus, l’État iranien devra essayer de réduire les conséquences néfastes de la hausse du prix de l’essence et de protéger ainsi les couches les plus vulnérables de la société. C’est ainsi que la République islamique d’Iran pourra se défendre face aux actes hostiles de ses ennemis ».