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Zoom Afrique du 10 novembre 2019

Zoom Afrique du 10 novembre 2019

Dans ce numéro de Zoom Afrique:

L’actualité en Afrique :

  • Côte d’Ivoire: Abidjan cherche des partenaires pour explorer ses blocs pétroliers
  • Ghana: le gouvernement crée une autorité et un fonds pour l’assainissement
  • Sénégal, centrale solaire de Mékhé village: 21000 h de travail, 350 travailleurs, 64000 plaques installées

Les analyses de la rédaction :

  • Mali

Le choc est énorme: Barkhane est désormais conspuée, haïe et rejetée et ce n'est pas parce qu'elle a échoué à contrer le terrorisme mais bien plutôt parce qu'il en est la cause. Les Maliens descendent de façon quasi hebdomadaire pour exiger le retrait de la force d'occupation. Mais ce n'est là qu'une de leurs exigences. Les Maliens exigent que leur État, leur grande société soient défendus et protégées par l'armée malienne. Cela veut dire que plus de six ans de complots, de scénarios, de coups montés soldés par des milliers d'attaques visant l'armée malienne n'ont en rien affecter la foi du peuple en les capacités de ses fils à défendre le Mali.

Que peut faire la France ? La presse mainstream regorge d'articles évoquant l'enlisement de Barkhane, son bilan mitigé et autres... mais pas un seul mot sur le retrait des forces d'occupation. Mais la France sait que, d'une manière ou d'une autre, il faut ou bien se retirer ou bien rendre peu visible cette présence.

Le stratagème G5 Sahel n'ayant pas fonctionné, l'atmosphère anti-occupation est arrivé au Burkina où les gens ne veulent pas de la présence française. RFI affirme que « Kidal devrait avoir son nouvel aéroport, qui permettra de désenclaver cette ville désertique du nord-est du Mali. Le financement est bouclé, et les travaux ont commencé ».

Mais qui croirait qu'une France qui vole l'or, l'uranium la terre et la sécurité des Maliens se soucieraient du désenclavement de Kidal ! Barkhane et Cie préparent une base aérienne plantée au nord du Mali dans l'espoir de pouvoir éterniser leur présence. « Depuis trois ans, les moyens de transport sur la ville de Kidal ne se font que par hélicoptère, donc une capacité extrêmement limitée », explique Christophe Sivillon, chef du Bureau de la MINUSMA à Kidal, une force à a solde de l'Occupation.

Dimensions de la piste d’atterrissage: 1 800 mètres de long et 40 mètres de large. L’ouvrage sera situé à l’extérieur de la ville, juste ce qu'il faut pour faire atterrir des forces ariennes d'occupation, affirme RFI.

« Dans huit mois en principe, lorsque l’aéroport sera fonctionnel, il permettra de répondre également à des besoins opérationnels puisqu'il relie le Nord malien au sud. Ça va changer beaucoup de choses, reprend Christophe Sivillon, ça va fluidifier notre travail, ça va permettre surtout à d’autres acteurs de venir travailler à Kidal. Coût des travaux : 3,5 millions de dollars, mobilisés essentiellement par la mission de l’ONU au Mali. » 

Le projet se précise: face à la montée en puissance de la haine anti-occupation, les déplacement de troupes de moins en moins sûrs par voie terrestre, il faudrait des corridors aériens. Mais ce corridor serait-il aussi sûr que Barkhane le croit ? Peut-être pas si l'armée malienne se met à se procurer de quoi défendre la population face aux raids aériens franco-otaniens de plus en plus fréquents et qui visent population, forces armées malienne.

On se rappelle de cette opération spéciale que Parly a annoncé Takuba... et bien cette énième opération ne sera pas facile à mener. On parie qu'elle échouera également. 

  • Congo

Congo-Brazzaville: le bilan mitigé du FMI va conditionner le second versement

Le mécanisme est bien connu : on te donne de l'argent pour te faire endetter pour ensuite t'imposer les démarches à suivre. Le Congo Brazza vit à peu près cet état des choses. Les instances concernées à savoir le FMI ou la BM s'enrichissent sur le dos des contribuables africains pour leur imposer des "réformes" qui ne servent que les intérêts des sociétés étrangères et ne produisent que de la dette. C'est ainsi que les États africains sont l'otage de l'Occident.

Le Fonds monétaire international a rendu, cette semaine, les conclusions préliminaires de sa première mission d'évaluation, depuis l'accord conclu en juillet dernier, avec les autorités congolaises, pour un programme d'aide budgétaire. Le FMI doit décider si les conditions sont réunies pour un second versement à Brazzaville, en janvier 2020.

Ce programme du FMI prévoit le versement de près de 450 millions de dollars, par tranches et à condition que Brazzaville prenne un certain nombre de mesures pour éponger sa dette, comme par exemple relancer son économie et lutter contre la corruption. Un premier versement de 45 millions a eu lieu en juillet et le FMI doit désormais décider si les conditions sont réunies pour un second versement, en janvier. C'était tout l'enjeu de la mission qui vient de s'achever.

Or à ce stade, le bilan reste mitigé car Brazzaville n'a pas encore tenu toutes ses promesses, nous dit le rapport du FMI. 

Le FMI salue quelques avancées comme un léger « regain de croissance », même s'il est jugé encore « trop modeste »,  « faire reculer la pauvreté », une « augmentation des recettes extérieures hors pétrole » ainsi qu'un « budget pour l'année 2020 » qualifié de « cohérent et prudent ». Ce qui veut dire que les Congolais devront encore pédaler pour satisfaire le FM et partant pour s'endetter. 

Cependant, sur la question cruciale du rééchelonnement de la dette congolaise, le bât blesse toujours... car à ce stade, on ignore encore le montant global de cette dette.

  • Côte d'Ivoire

Depuis la levée de l’embargo sur les armes, les autorités ivoiriennes ont entrepris de doter l’armée d’armes de pointe. 

C’est ainsi que la société israélienne Bul Armory a été cooptée pour la livraison de pistolets à la Garde républicaine ivoirienne. Mais les autorités françaises sont intervenues pour mettre fin à ce contrat.

Le fait qu’Israël veuille couper l’herbe sous le pied de la France en cherchant à s’infiltrer dans la garde présidentielle ne signifie-t-il pas que les USA préparent un projet de coup d’État en Côte d’Ivoire ?

Fabrice Beaur, expert pour l’ONG EODE, s’exprime sur ce sujet. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV