Suite au déploiement de l'armée syrienne à ses frontières avec la Turquie, du matériel militaire a été envoyé de nouveau dans le nord-est de la Syrie.
L’agence de presse syrienne SANA a annoncé que du matériel militaire avait pénétré dans le village de Bab al-Kheir, dans la région de Rasseine et d’Om Chaïfa, Fayçalya, Manakh et Mahmoudya sur l’axe de Tall Tamer-Ras Aïn, dans la province de Hassaké.
Cette décision de l’armée syrienne vise à consolider sa position pour défendre le peuple et territoire syriens contre une éventuelle agression turque.
« La police militaire russe a également patrouillé la cité de Deir Ghossen à Tall-Tamar pour maintenir la sécurité et la stabilité dans les zones frontalières de la Syrie et de la Turquie », a rapporté le correspondant de SANA, déployé sur le terrain.
Un certain nombre de soldats syriens sont stationnés à la frontière turque depuis deux jours. La zone s'étend de la ville de Qamichli à la ville d'al-Malikiya, à l'est, à environ 60 km.
L'armée syrienne a consolidé le long des 60 km, ses positions. Pendant l'opération dans les villages de "Qahtaniyah", "al-Jawadiyah" et les cités de Deir Ghossan, "Ataba", "Tall al-Hassanat", "Tall al-Sayyid Mullah Abbas", "Tall Jahan" et "Tall Kharno", les forces syriennes ont été largement déployées dans la région.
Le village d'al-Gharajena dans la périphérie de Tall Tamer, a fait l’objet d’une frappe au drone des troupes turques ayant fait quatre morts côté civil.
À cet égard le soi-disant Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), a annoncé ce jeudi que les troupes russes avaient envoyé du matériel militaire à leurs bases dans le nord de la Syrie.
« Les troupes russes ont envoyé plusieurs camions transportant du matériel militaire et logistique vers leurs bases à Aïn Issa, dans la province de Raqqa. Une partie du matériel a également été envoyée sur la base militaire russe dans la région de "Manbij", au nord-est de la province d'Alep », a rapporté l’OSDH avant d’ajouter : « La Russie a également envoyé au moins 40 camions d'armes et de munitions à sa base à Aïn Issa ». La base en question était auparavant sous le contrôle de la prétendue coalition internationale anti-Daech, dirigée par les États-Unis.
Mercredi 9 octobre, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a lancé une offensive contre le nord-est de la Syrie, baptisée "Source de paix" à l'aide des terroristes de l' « Armée syrienne libre ».
« L'opération "Source de paix" a été lancée par les forces armées turques, rejointes par les combattants de l'armée syrienne libre (ASL) contre le Parti des travailleurs du Kurdistan et Daech dans le nord de la Syrie. Nos objectifs sont de détruire le corridor terroriste qu’ils tentent de créer sur nos frontières méridionales et d’instaurer la paix dans la région. », a-t-il prétendu dans un tweet.
Au terme d'un tête-à-tête de plus de cinq heures à Sotchi, en Russie, les présidents Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine sont parvenus à un accord sur la Syrie.
L'accord Poutine-Erdogan a stoppé la Turquie à la limite atteinte par ses forces ; incapable désormais d'accomplir la dynamique d'extension qu'elle avait déclenchée vers l'est de la frontière entre les deux pays et à une profondeur de 30 km.
Or c'était là l'objectif dévoilé par Erdogan lorsqu’il a annoncé son opération "Source de paix". Mais il y a plus : l'axe de la Résistance qui a commencé par la Syrie, estime comme un méga acquis l’arrivée de l’armée syrienne à la frontière turque et le déploiement de ses unités dans les villes situées à l’est de l'Euphrate puisque cela permet de fermer les portes du nord-est de la Syrie aux forces américaines.