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Le QG des Émirats secoué par une attaque au drone et au missile ce jeudi

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Tir de missile par la Résistance yéménite contre les positions saoudiennes. ©Harbi Press/archives

Pour les observateurs qui suivent la guerre au Yémen depuis cinq ans, l'accord ultra-médiasé qu'a signé le Conseil du Sud avec Hadi n'a été qu'une leurre, Ben Salmane et Ben Zayed s'étant affiché l'un à côté de l'autre sans pouvoir pour autant parvenir à refaire l'image d'une coalition boiteuse et enfin de course : après le retrait des bataillons entiers de soudanais, les USA ont tout fait pour que MBS et MBZ exposent le temps d'une séance de photo devant les caméras et ce, afin de limiter la casse. Car cette casse provoqué dans la foulée de l'attaque du 14 septembre s'est avérée bien fatale. 

Cité par l'AFP, Riyad a reconnu pour la première fois depuis 2015 avoir frappé à la porte d'Ansarallah. Il fallait donc un mini show pour masquer cette méga humiliation que subit de plein fouet le Royaume après plus de cinq ans de cynique et de criminelle agression militaire contre le Yémen. Interrogé sur l'accord du sud, Ansarallah s'en est moqué, son porte-parole ayant affirmé que la signature n'a engagé que les "personnes", soumises sous pression de Riyad et d'Abou Dhabi sans que leur cœur y soit. 

Ansarallah n'a pour le reste ni affirmé ni confirmé le fait que Ben Salmane ait demander à dialoguer avec lui : « nous n'avons jamais fermé les canaux de contacte. c'est le camp d'en face qui l'a fait. Nous sommes prêts à un cessez le feu qui respecte  la souveraineté yéménite », a affirmé Mohammad al-Bukhaiti, membre du bureau politique de la Résistance yéménite. Interviewé par la chaîne d’information arabophone iranienne Al-Alam, Mohammed al-Bukhaiti a déclaré: « Nous l’avons souligné par le passé et nous le soulignons aujourd'hui que nous n'avons fermé aucune ligne de communication avec les pays arabo-musulmans. Ces lignes de communication sont toujours ouvertes. Mais nous ne pouvons accepter moins que de restaurer la souveraineté et l'indépendance au Yémen et libérer chaque pouce de la terre du pays. »

Pour le reste, il fallait un petit rappel à la raison au camp d'en face qui depuis le 14 septembre bénéficie d'un répit qui commence à être bien long. 

Ansarallah s'impatiente: ce jeudi 7 novembre, de puissantes explosions ont été entendues à Mokha, l'un des six ports ultra stratégique sur la côte ouest en mer Rouge et occupés par les mercenaires pro Émiratis. À en croire les sources saoudiennes, quatre missiles balistiques auraient été tirés visant le QG d'al-Weyat al-Amaliqa (la Brigade Amaliqa ou la Brigade des géants, NDLR) à Mokha, au sud de Taëz. Les sources saoudiennes prétendent que les engins auraient été interceptés par les batteries de Patriot, ce qui reste à confirmer, vu le bilan particulièrement lourd des morts et des blessés, publié toujours ces mêmes sources. 

« Les explosions se sont produites le mercredi 6 novembre dans la soirée sur le camp de la brigade Amaliqa, situé dans la province de Mokha à Taëz dans le sud-ouest du Yémen », confirme de son côté la chaîne d’information libanaise, Al-Mayadeen.

Turki al-Maliki, porte-parole de la coalition saoudienne a confirmé l'attaque balistique de l'armée et des Comités populaires du Yémen contre les positions de la coalition. Il a reconnu qu'au moins un missile avait frappé le dépôt de munitions, faisant plusieurs morts et blessés. Toujours est-il que selon le site Al-Mandeb News les explosions ont  provoqué un incendie dont les flammes ravagent toujours.

L'armée yéménite n'a pas encore réagi à cette information, n'empêche que le message est bien clair : le temps est désormais compté pour une coalition qui devra décider au plus vite des modalités de sa reddition au Yémen face à un peuple dont le nom rentrera à jamais dans l'histoire pour avoir su mettre au pas quelques 17 armées, faisant partie des meilleures armées du monde.  

À l'heure qu'il est, les médias en sont toujours à spéculer sur la nature de l'attaque du mercredi :  la chaîne de télévision turque TRT parle d'une attaque combinée de missiles et de drones kamikazes tandis que certaines autres sources évoquent que l'attaque avait été menée avec trois missiles balistiques et un drone kamikaze. Pour les observateurs, un raid identique à celui du 14 septembre n'est pas à écarter si la "coalition" ne parvient pas au plus vite à un consensus en son propre sein pour satisfaire les exigences légitimes des Yémenites. « La balle est dans le camp de Riyad et d'Abou Dhabi », comme l'a dit Bukhaiti. 

Et pourtant sur le train, aucun répit pour des frappes assassines contre les civils : Une source de sécurité basée à Hudaydah a déclaré que la coalition d'agression saoudienne avait lancé ce mercredi soir une attaque d’envergure contre la localité d'al-Faza à al-Tuhayta située, à Hudaydah. Le nord du district d'al-Jabaliah et deux villages dans le district d'al-Durayhimi à al-Hudaydah ont également été pilonnés. Les avions saoudiens en sont à frapper le sol saoudien au sud puisqu'ils ont bombardé à trois reprises une zone à Assir. 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV