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Zoom Afrique du 4 novembre 2019

Bénin : l'équipage d'un cargo pris en otage au large du port de Cotonou. Photo d'illustration

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

  • Diplomatie : la Chine dispense le Tchad du visa ;
  • BAD au Mali : un portefeuille actif de 452 milliards de Francs CFA pour 23 opérations ;
  • Cameroun : barrage de Nachtigal, un modèle de déploiement de l’énergie hydroélectrique en Afrique.

 

Les analyses de la rédaction :

Burkina Faso : le député-maire de Djibo assassiné

L’assassinat d’un maire burkinabé qui avait critiqué la police pour violation des droits civils d’une région située au nord du Burkina sur les frontières avec le Mali a largement été médiatisé par RFI, AFP et compagnie…cela ressemble à un scénario. En faisant sa manchette sur cette information, RFI cherche-t-il à suggérer l’implication de la police dans l’assassinat de du maire de Djibo ?

RFI analyse cet assassinat du point de vue du président du parti du Congrès pour la démocratie et le progrès.

« Je remets en cause le diagnostic fait initialement par notre gouvernement, qui pensait que c’était l’ancien régime qui était mêlé à tout cela, pointe Eddie Komboïgo. Et nous constatons que le gouvernement n’est pas à la hauteur. Il n’a pas de solution pour lutter contre ces terroristes. Malheureusement, beaucoup de régions et de provinces sont touchées aujourd’hui. Près de 500 000 déplacés internes et nous commençons à constater qu’il y a des déplacés externes qui vont vers la Côte d’Ivoire et le Togo. Cela est regrettable pour un pays qui était en paix depuis 27 ans. Et nous constatons malheureusement l’échec du gouvernement et nous appelons à refaire un meilleur diagnostic. »

En effet, alors que les attaques terroristes contre les forces de l’ordre et l'armée burkinabée ne cessent de se multiplier le président burkinabé refuse de se montrer aussi coopératif que le souhaiteraient les puissances occidentales. Le camp occidental espère que cet incident pourra contribuer à provoquer des dissensions ou du moins la méfiance entre les dirigeants politiques et les forces armées. Surtout que le Maire fait partie du Congrès pour la démocratie et le progrès.

C’est en général en surfant sur ce genre de dissensions que les états colonialistes parviennent à s’infiltrer dans les secteurs entiers des états africains et à affaiblir des instituions telle que l’armée. Le besoin de créer des bases militaires au nord du Burkina exige d’abord l’affaiblissement systématique de l’armée, voire son implosion.

 

Bénin : l'équipage d'un cargo pris en otage au large du port de Cotonou

Neuf otages philippins, tous membres de l’équipage d’un bateau, ont été enlevés et emmenés par des ravisseurs inconnus, samedi 2 novembre, au port de Cotonou. Le navire a été attaqué dans la zone de mouillage du port de Cotonou par des pirates armés à 16 kilomètres des passes d’entrée du port. On sait très bien comment les actes de pirateries maritimes en mer Rouge non loin des côtes somaliennes ont permis la présence massive des forces militaires étrangères.

Est-ce le remake du même scénario qui se reproduit au Bénin ?

On se rappelle aussi de cette fameuse libération d’otages qui a impliqué, en plein été, le Burkina et le Bénin, et qui a coûté la vie à des soldats africains. Prise d’otages truffée de zones d’ombres. Il est vrai que la stratégie franco-américaine dans la région du Sahel commence à connaître sa limite. Le peuple des pays du Sahel comme le Mali et le Burkina exigent désormais le retrait des forces étrangères et la prise du contrôle de la sécurité de leur pays respective par les armées nationales.

Au Bénin toutefois, cette conscience n’a pas encore trouvé l’occasion de s’exprimer. Il n’empêche que les côtes béninoises font toujours l’objet des convoitises occidentales, surtout quand il s’agit de contrer par l’océan, l’influence grandissante de la Chine ou l’arrivé de la Russie.

C’était en effet à Sotchi les 23 et 24 octobre dernier que le président Talon a plaidé pour l’essor des relations de son pays avec la Russie dans divers secteurs.

 

Cacao ivoirien : la menace d’un embargo américain

La Côte d’Ivoire, pays d’Afrique de l’Ouest comptant plus de 20 millions d’habitants est le premier producteur mondial de fèves de cacao. Dans ce pays, l’économie cacaoyère fournit environ 40 % des recettes d’exportation et contribue pour 10 % à la formation du produit intérieur brut (PIB).

Que se passerait-il si la Côte d’Ivoire devenait le plus grand centre de la production du cacao dans le monde ? Que se passerait-il si la Côte d’Ivoire décidait de gérer, elle-même, ses ressources naturelles dans l’objectif de renforcer son autonomie économique ? La réponse à ces questions gêne énormément la force d’occupation ; d’où la nouvelle mise en scène des USA contre le marché cacaoyère de la Côte d’Ivoire.

Selon le Washington Post, une équipe des douanes et de la protection des frontières des États-Unis s’est rendue la semaine dernière dans des régions agricoles de la Côte d’Ivoire afin de déterminer si le cacao est produit dans des conditions de travail forcé ou par le travail des enfants. Si l’affaire s’avère réelle, les États-Unis devraient bloquer les importations de cacao.

Avec Luc Michel, géopoliticien nous avons analysé ces récentes menaces américaines contre l'économie ivoirienne.

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV