Un drone ScanEagle US, abattu par un « missile de haute précision » de la Résistance yéménite.
Le vendredi 1er novembre, l'Amérique a une nouvelle fois compris que la région ultra stratégique de la mer Rouge et du détroit de Bab el-Mandeb n'est pas une bouchée de pain pour qu'elle s'en empare sans coup férir. Quelques semaines après avoir subi de plein fouet l'attaque en essaim d'une vingtaine de drones de combat d'Ansarallah visant Aramco, Riyad a perdu un drone américain alors que l'appareil de type ScanEagle, non loin de la côte ouest yéménite. Les médias mainstream ont passé sous silence ce nouveau exploit guerrier de la Résistance, même s'il n’a rien de moins que la frappe du 14 septembre contre la raffinerie de Buqayq. C'est un drone utilisé par les forces militaires américaines qui est l’une des armes les plus importantes sur laquelle le Pentagone s’appuie en raison de son prix très abordable, de sa petite taille, de sa capacité à être lancée de toute position et surtout de sa quasi-furtivité. Le porte-parole des forces yéménites, le général Yahya Saree qui y est revenu vendredi a surtout souligné que l'appareil américain avait été pris pour cible dans le ciel saoudien non loin de la ligne de démarcation frontalière. « Le drone américain a été abattu par un missile alors qu'il s'approchait de l'espace aérien yéménite », a affirmé le général Saree.
Les généraux du Pentagone et leurs sous-fifres saoudiens devraient bien prendre au mot le général : la contre-offensive balistique d'Ansarallah confirme le fait que la Résistance yéménite a effectivement réussi la conversion de ses missiles stupides en missiles intelligents.
Pour Riyad et Washington, la méga complication est désormais celle-ci: faire voler des drones au-dessus du Yémen. À ce rythme, ils devront, faire davantage appel au satellite pour pouvoir lancer leurs avions à l’assaut des villes et villages yéménites, et ce, de peur des missiles de haute précision d’Ansarallah. Or, les chasseurs bombardiers de la coalition qu’ils soient pilotés par les pilotes émiratis, israéliens ou encore français et britanniques n’ont pas la « souplesse » des drones, surtout quand ils se voient contraints de voler à très haut niveau et très rapidement. Les États-Unis viennent de subir l’une des plus grandes déculottés de toute l’histoire de leur aviation : leur incapacité à localiser via leurs vastes réseaux de radars, les lieux d’où sont tirés les drones et les missiles d’Ansarallah.
Cette cécité technologique a poussé Israël, autre allié américain dans la guerre contre l’axe de la Résistance, à revoir de fond en comble sa stratégie de défense antimissile. Mais cette défaite a-t-elle servi de leçon au régime saoudien pour revoir sa copie yéménite ?
En dépit des informations concernant un début de pourparlers sur une trêve à Mascate, le régime saoudien a poursuivi vendredi ses frappes contre Sadaa et Hajjah, en s’en prenant aux civils.
Des sources yéménites ont annoncé qu'un certain nombre de civils ont été tués ou blessés lors des frappes aériennes de la coalition saoudienne contre les provinces de Saada et de Hajjah au cours des dernières 24 heures. Ajoutant que la coalition saoudienne devra s’attendre à une forte réaction de la part de l'armée et des Comités populaires yéménites pour avoir violé le cessez-le-feu.
Le porte-parole des forces armées yéménites, le général Yahya Saree, a déclaré, vendredi 1er novembre, que la coalition d'agression américano-saoudienne continuait d'intensifier ses attaques sur les lignes de front et que ses forces en bénéficiant du soutien aérien cherchaient à avancer vers les provinces de Saada et Hajjah.
Selon la chaîne yéménite Al-Masirah, le responsable militaire yéménite a déclaré: « Bien que l'ennemi saoudien ait tenté d'avancer sur ces fronts en lançant plus de 52 frappes aériennes sur les provinces de Saada et de Hajjah, ce qui a laissé plusieurs morts et blessés parmi les civils, grâce à Dieu cette tentative a échoué. »
La tension s’est intensifiée ces derniers jours dans les zones frontalières du nord-ouest du Yémen et les attaques de l’Arabie saoudite et de ses mercenaires contre des zones résidentielles ont fait de nombreuses victimes parmi les civils.
Le ministre des Affaires étrangères du Gouvernement de salut national, Hisham Sharaf, a également condamné les attaques répétées de la coalition saoudienne contre les civils yéménites.
« La coalition d'agression saoudienne en violant la loi internationale des droits de l’homme et les conventions de Genève bombarde les citoyens yéménites. La plus récente agression de la coalition saoudienne s’agissait de l’attaque contre une maison dans une zone résidentielle située à Baqem, dans la province de Saada », a déclaré Hisham Sharaf lors de ses récentes déclarations. Pour M. Sharaf, les attaques contre les civils montrent le non-sérieux de la coalition saoudienne sur la question de la paix.
M. Sharaf a appelé l'envoyé de l'ONU, les cinq États membres du Conseil de sécurité, les pays membres de l'Union européenne et d'autres pays influents, à faire pression sur les coalitions arabes pour qu'ils ne sapent pas les mesures de renforcement de la confiance. Au rythme où va le progrès des armements et des missiles d'Ansarallah, les États-Unis et leurs alliés au Conseil de sécurité ont tout intérêt à mettre un terme à leurs agressions.