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E-Press du 30 octobre 2019

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La réunion en tête-à-tête entre le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, et le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, à Moscou. ©AA

Au sommaire :

1- Lettre des Gilets jaunes à Macron

« S’il refuse de nous rencontrer, cela confirmera son dédain pour le peuple »: plusieurs figures des Gilets jaunes, dont Jérôme Rodrigues, ont envoyé une lettre à Emmanuel Macron, lui demandant une rencontre « avant le 16 novembre », date du rassemblement qui devra marquer l’anniversaire du mouvement. Une initiative qui a ses soutiens et ses détracteurs parmi les Gilets jaunes. Jérôme Rodrigues nous explique ses motivations.

C’est une lettre au ton sec qui a été adressée au président de la République. Jérôme Rodrigues et Priscillia Ludosky, deux figures bien connues des Gilets jaunes, ainsi que le chef d’entreprise Fabrice Grimal et le militant associatif Faouzi Lellouche ont envoyé une lettre ouverte à l’Élysée. Ils demandant à rencontrer Emmanuel Macron «avant le 16 novembre», premier jour du week-end qui doit marquer l’anniversaire de ce mouvement de protestation sociale inédit en France.

Sputnik France a demandé à Jérôme Rodrigues d'expliquer pourquoi il a décidé de se joindre à cette initiative. Il a notamment réagi aux critiques dont elle fait l’objet et à un éventuel refus d’Emmanuel Macron.

Sputnik France: Pourquoi une telle demande d’entrevue avec Emmanuel Macron ?

Jérôme Rodrigues: « Je privilégie la discussion, le débat et l’échange. Plutôt que de se faire éclater la tronche dans la rue, mieux vaut essayer de discuter et d’imposer nos idées et les solutions que l’on propose. C’est toujours mieux que se prendre des pains et du gaz dans la tronche.

À un moment donné, il est compliqué d’appeler les millions de sympathisants des Gilets jaunes un par un pour leur demander s’ils sont intéressés par telle ou telle initiative. Sur le terrain, je discute avec l’ensemble des manifestants et je parle bien de ceux qui marchent le samedi et pas forcément de ceux présents sur les réseaux sociaux, car il s’agit de deux mondes très différents. Et ceux qui descendent dans la rue tous les week-end sont fatigués, veulent que cela avance. Ils cherchent des solutions, de la structuration. Et cela passe par un schéma de discussions, afin d’essayer d’actionner tous les leviers possibles et imaginables pour trouver des solutions à la situation. »

Sputnik France: Vous comprenez les critiques ?

Jérôme Rodrigues: « Tout ce que l’on fait sera l’objet de critiques. On vit dans un monde de critiques. Aujourd’hui, elles se situent essentiellement sur Facebook, car des révolutionnaires de canapé sont frustrés, donnent l’impression de toujours vouloir aller au combat et de faire de la police un ennemi alors que l’ennemi, c’est le système. Et ce système a un représentant: Macron. À nous de le combattre avec toutes les armes en notre possession et quand je dis “armes”, je veux dire celles de la discussion et du débat, qui sont les premières. Depuis le début du mouvement, c’est mon discours. Je me suis réveillé le matin du 27 janvier et j’ai appelé au calme. Je reste fidèle à ma ligne de conduite. »

Sputnik France: Vous dites que tout ceci est « symptomatique de notre époque »…

Jérôme Rodrigues: « Je pense que ces critiques sur les réseaux sociaux ont beaucoup à voir avec l’époque actuelle qui fait de la recherche de la notoriété une priorité pour beaucoup. Certains se disent: “Pourquoi eux et pas moi ?” Je leur réponds: “Pourquoi tu ne l’as pas fait ?” Moi je n’ai pas envie de passer à la télé et de faire ma star sur les plateaux, contrairement à certains critiques qui sont venus me voir par le passé en me disant: “Moi les médias, jamais”. Personnellement, la seule chose que je veux, c’est de rentrer chez moi. »

Sputnik France: Vous croyez donc toujours au dialogue ?

Jérôme Rodrigues: « Durant un an, des milliers de Gilets jaunes ont eu la possibilité de rencontrer leurs représentants aux niveaux municipal, départemental, régional ou même national. Ils ont pu échanger. Ils n’ont pas demandé la permission à qui que ce soit pour le faire. À un moment donné, il faut cesser de critiquer le chemin emprunté et plutôt où il peut nous mener. »

Sputnik France: Le ton de la lettre est plutôt sec. Était-ce volontaire ?

Jérôme Rodrigues: « Quand vous installez une discussion cordiale avec quelqu’un, vous répondez cordialement. Quand vous avez affaire à un individu comme Macron, dirigiste, autoritaire, vous ne pouvez pas lui envoyer des fleurs. Nous nous mettons à son niveau. »

Sputnik France: Cette initiative est également stratégique…

Jérôme Rodrigues: « Cela fait des mois que les médias ne parlent plus de nous. À de nombreuses reprises, on nous a demandé quelles étaient nos revendications. Aujourd’hui, elles sont écrites noir sur blanc. Nous souhaitons nous rappeler au bon souvenir de Monsieur Macron. Au-delà de ça, l’objectif est de montrer à l’opinion publique que nous sommes des gens structurés, avec de la cohérence. Cela nous a pris un an et les premiers effets sont là. »

Sputnik France: Comment réagiriez-vous à un refus d’Emmanuel Macron ?

Jérôme Rodrigues: « Cela ne ferait que confirmer le dédain du président pour son peuple et son manque d’intérêt à la servir. »

Sources: Sputnik et AFP

2- La Turquie serait sur le point de commander au moins 36 avions de combat Su-35 à la Russie

Parce qu’elle n’a jamais remis en cause son projet d’acquérir des systèmes russes de défense aérienne S-400, incompatibles avec ceux de l’Otan, la Turquie a été éjectée du programme américain d’avion de combat de 5e génération F-35, dont elle était partenaire depuis le début. Or, les forces aériennes turques en attendaient 100 exemplaires…

Aussi, en août dernier, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’est tourné de nouveau vers la Russie et évoqué avec son homologue russe, Vladimir Poutine, une éventuelle « coopération » concernant l’avion de combat Su-35 ainsi qu’un possible « travail conjoint » sur le Su-57 « Frazor », un appareil de 5e génération. Et cela, alors que le secrétaire général de l’Otan [mais aussi les États-Unis] veulent éviter de voir la Turquie s’éloigner de l’Alliance, dont elle est membre depuis 1952, quitte à avaler quelques couleuvres.

Quoi qu’il en soit, le projet d’Ankara de se procurer des Su-35 semble prendre forme. En effet, citant des sources officielles turques, le quotidien Daily Sabah a révélé qu’un accord était sur le point d’être trouvé avec Moscou pour une commande de 36 appareils, mais pas que...

Source: Opex 360

3- Paris: RSF porte plainte contre une pub géante vantant les charmes de l'Arabie saoudite

L'ONG Reporters sans Frontières a annoncé mardi avoir saisi la justice française pour obtenir le retrait d'une immense affiche vantant le tourisme en Arabie saoudite, voyant dans cette publicité installée sur un immeuble parisien un an après l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, une « provocation » et une « atteinte à la dignité humaine ».

Cette affiche de « 342 m2 », selon RSF, est apposée sur un immeuble en angle donnant sur le boulevard Haussmann, en plein cœur du quartier des grands magasins à Paris.

Elle « fait partie d'une vaste campagne de publicité mondiale destinée à promouvoir le pays comme destination touristique », a rappelé RSF, et a reçu une autorisation administrative (sous la forme d'un arrêté préfectoral) le 1er octobre.

« Un an presque jour pour jour après l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, tué et démembré dans le consulat d'Arabie saoudite à Istanbul par des agents de Riyad, RSF estime que cette publicité affiche le cynisme de l'Arabie saoudite, le peu de cas qu'elle fait des réactions internationales et son mépris des libertés fondamentales », indique l'association de défense de la liberté de la presse.

L'ONG se dit particulièrement indignée par le calendrier de cet affichage, qui a été lancé début octobre, coïncidant avec la date anniversaire du meurtre du journaliste, le 2 octobre.

« Afin d'obtenir le retrait de cette publicité», Reporters sans Frontières a précisé avoir déposé une plainte en référé (une procédure d'urgence) devant un juge administratif, pour demander «que l'arrêté préfectoral autorisant son affichage soit annulé ».

Et ce au motif qu'elle constitue « une inacceptable atteinte à la dignité humaine, et par conséquent, un grave trouble à l'ordre public ».

Source: Sputnik

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV