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Arabie: MBS a fait au moins deux fois l’objet d’une tentative d'assassinat

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
MBS est sorti indemne de deux tentatives d'assassinat. ©AP

Dans une interview avec Der Spiegel, Bernard Haykal, analyste du monde arabe et proche de Mohammed Ben Salmane, a affirmé que le prince héritier saoudien avait fait l’objet d'au moins deux tentatives d'assassinat.

Cet analyste, qui entretient des relations étroites avec Mohammad Ben Salmane (MBS), affirme qu’en plus de rencontres privées avec le prince héritier, ils s’échangent régulièrement des messages en ligne.

Il a commencé son interview en louant la personnalité du prince héritier. Questionné sur son ascension au trône, Bernard Haykal a déclaré: « Mohammad Ben Salmane a beaucoup d'ennemis. À mon avis, sa position au pouvoir est bien établie. On aurait tenté de le tuer à deux reprises. Une fois avec un drone armé dans son palais à Riyad et une fois par les terroristes d'Al-Qaïda ou de Daech à Djeddah. Les deux attaques ont échoué. Le prince héritier est bien protégé. »

En avril 2018 des informations ont été diffusées selon lesquelles une fusillade aurait eu lieu près du palais Al-Khouzami à Riyad. La police de Riyad a prétendu par la suite qu'aucun problème majeur ne s'était produit, qu'il s'agissait d'un drone-jouet qui s'était approché du palais avant d'être détruit par les forces de sécurité.

Plus tard, une enquête a révélé une tentative d'assassinat contre MBS qui s'en est sorti avec une blessure. 

Au sujet de ses ennemis, l'expert a répondu: « L’un d’eux est certainement le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Certains services de renseignement américains ne veulent pas de lui non plus, car il a destitué l'ancien prince héritier, Mohammed Ben Nayef, leur choix pour devenir roi. Les médias et les organisations de défense des droits humains ne l'aiment pas non plus à cause de l'assassinat de Jamal Khashoggi [et de sa proximité avec le président américain Donald Trump]. »

« Certains cherchent à se venger. Mohammed Ben Salmane a écarté du pouvoir de nombreux membres de la famille royale ainsi que des hommes d’affaires et de hautes autorités, et saisi des milliards de dollars de leurs avoirs. Il y a beaucoup d'oncles et de cousins qui se croient plus dignes au sein du royaume. Eh bien, malgré leurs frustrations, ils n'ont ni l'armée ni le pouvoir d'agir contre Ben Salmane » , a-t-il poursuivi.

En réponse à une question sur la violation des droits de l'homme en Arabie saoudite, il a même défendu l'assassinat de Khashoggi. « L'Arabie saoudite n'est pas la Norvège », a déclaré Bernard Haykal qualifiant d’insignifiant le nombre d’arrestations (1 500 critiques) en Arabie saoudite par rapport au nombre d'arrestations en Égypte.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV